La France a jugé « préoccupant » le 21 avril l’accord de sécurité entre la Chine et les îles Salomon, regrettant notamment le manque de transparence du pacte ainsi que les « ambitions chinoises » dans la région indopacifique.
La Chine a annoncé la signature d’un « accord-cadre de sécurité », malgré les mises en garde des États-Unis et de l’Australie. Celui-ci permet aux autorités salomonaises de demander l’envoi de troupes armées chinoises pour maintenir l’ordre social et apporter assistance au gouvernement. En contrepartie, la Chine pourrait amarrer ses bateaux et procéder au réapprovisionnement logistique de ses forces sur place.
« L’opacité des dispositions de l’accord, le premier de ce type conclu par la Chine dans la région, est préoccupante à de multiples égards, en particulier s’agissant des ambitions chinoises comme acteur de la sécurité régionale », a déclaré à l’AFP le ministère des Affaires étrangères. « La France réaffirme son engagement en faveur d’un espace indopacifique libre, ouvert et respectueux du droit international », a ajouté le ministère français des Affaires étrangères.
« La France est présente dans le Pacifique Sud, et l’Union européenne à travers elle et par ses engagements propres. L’une et l’autre accordent une attention prioritaire à cette région et continueront à œuvrer, à travers la mise en œuvre de leurs stratégies Indopacifique respectives, pour sa stabilité, sa prospérité et son développement durable », a ajouté le Quai d’Orsay.
La signature de cet « accord-cadre de sécurité » a été confirmée par le premier ministre des Salomon, Manasseh Sogavare, rejetant les mises en garde des États-Unis et de l’Australie, alliés de l’archipel, qui s’inquiètent des ambitions militaires chinoises dans le Pacifique.
L’accord n’a pas été rendu public. Mais le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a indiqué que « la Chine et les îles Salomon agiront selon les pratiques internationales sur la base de consultations », suite à une question sur la publication du texte lors d’un point presse. Il s’agit cependant du premier accord de ce type conclu par la Chine dans la région.
Une version préliminaire, qui avait filtré, comprenait des propositions autorisant des déploiements chinois policiers et navals dans l’archipel. Cette disposition a alarmé Washington et Canberra, qui redoutent depuis longtemps que Pékin construise une base navale dans le Pacifique Sud.
source : Chine Magazine
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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