À la veille d’une grande manifestation pour réclamer la mise en place d’un contrôle des loyers, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) réclame la démission de la ministre Laforest en raison de son inaction face à la pire crise du logement que traverse le Québec. En minimisant ce climat qui touche durement de nombreux ménages locataires et qui est annonciateur d’un 1er juillet difficile, la CAQ et sa ministre ne méritent plus la confiance des locataires à quelques mois des élections provinciales.
« François Legault et Andrée Laforest ont démontré beaucoup trop souvent pendant leur mandat qu’ils méprisent les locataires en refusant de comprendre les enjeux qui les touchent », affirme Marjolaine Deneault, porte-parole du RCLALQ. Devant la crise du logement, la ministre Laforest et le gouvernement de la CAQ ont complètement failli aux responsabilités qui leur incombent. Dans un contexte où le prix des logements explose, ils ont fermé la porte à l’instauration d’un registre provincial des loyers, tout en osant prétendre qu’il existe déjà un contrôle, ont tenu des propos trompeurs sur la section G du bail et ont lancé un nouveau programme qui confirme leur volonté de privatiser l’aide au logement et d’abandonner le logement social.
« Il y a un bris de confiance entre le gouvernement, les locataires et les organismes qui les défendent. Non seulement la CAQ se prête au jeu des lobbys de propriétaires immobiliers en s’abstenant de poser des gestes concrets pour mettre fin à la crise, mais son inaction découle d’une incompétence notoire qui doit se solder par la démission de la ministre. On ne peut se permettre d’attendre l’élection provinciale à l’automne pour remplacer Andrée Laforest. La situation est critique et des mesures doivent être prises dès maintenant », souligne Marjolaine Deneault.
Une crise qui touche tout le Québec
Au cours du mandat de la CAQ, la crise du logement s’est particulièrement aggravée puisqu’elle s’étend maintenant au-delà des grands centres urbains. Cette situation sans précédent s’explique par des taux d’inoccupation qui avoisinent 0% dans certains secteurs, , par une flambée des loyers qui touche les villes intermédiaires, les régions touristiques et rurales ainsi que par une augmentation considérable des tactiques frauduleuses perpétrées par certains propriétaires immobiliers qui tentent de chasser les locataires pour hausser abusivement les loyers.
Le 24 avril prochain, les locataires de partout au Québec sont appelés à participer à la grande manifestation nationale du RCLALQ dans le cadre de la 10e Journée des locataires afin de réclamer la mise en place d’un contrôle des loyers dans la province. Près de 700 organisations syndicales, étudiantes et communautaires ont appuyé la campagne « Les loyers explosent, un contrôle s’impose ! » portée par le Regroupement.
Source: Lire l'article complet de L'aut'journal