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Le premier ministre François Legault estime qu’il est «souhaitable» de réserver des places aux aspirants policiers issus de minorités visibles ou ethniques dans un programme de formation accélérée, même si des femmes blanches en sont exclues, une position qui ne fait pas toutefois l’unanimité.
Depuis plus de 20 ans, le programme d’attestation d’études collégiales (AEC) Diversité policière est destiné exclusivement aux gens issus de groupes sous-représentés (femmes, minorités visibles ou ethniques et Autochtones) afin de favoriser leur recrutement dans les corps policiers de la province.
Cette formation accélérée leur permet, à condition d’avoir déjà un diplôme d’études collégiales, d’être admis à l’École nationale de police sans passer par le programme de techniques policières, accessible à tous.
Or pour l’année 2022-2023, les femmes seront désormais exclues de cette formation en vertu de nouveaux critères d’admissibilité déterminés par le ministère de la Sécurité publique (MSP), rapportait La Presse mercredi.
Les autorités du MSP ont décidé de prioriser les candidatures provenant des personnes issues de minorités visibles et ethniques «afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre policière les plus criants exprimés par les services de police», explique sa porte-parole, Camille Simard.
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Mesure temporaire
Le premier ministre Legault estime que la décision est justifiée pour le milieu policier, puisqu’il s’agit d’une mesure temporaire. «Qu’on dise qu’il y a certains postes qui vont être réservés pour les minorités visibles, je pense que c’est une approche qui est souhaitable pour arriver à un équilibre», a-t-il affirmé.
Une fois cet équilibre atteint, «ces emplois-là deviennent disponibles pour tout le monde», a-t-il ajouté.
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L’ENPQ a augmenté récemment le nombre de places réservées aux candidats ayant fait l’AEC Diversité policière.
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Il n’y a pas de racisme systémique, ni de sexisme systémique, ni d’homophonie systémique au Québec. Il faudrait arrêter d’établir des politiques publiques qui tiennent pour acquis qu’il y en a.
— Eric Duhaime (@E_Duhaime) April 21, 2022
Inscriptions féminines en hausse
Les autres places sont comblées par des finissants du programme de techniques policières, où les étudiantes sont de plus en plus nombreuses. La proportion de filles qui y sont inscrites est passée de 25%, en 2011, à près de 45% en 2020.
Malgré cette augmentation, les femmes restent sous-représentées et devraient toujours avoir accès au programme d’AEC, affirme Katia Atif, directrice de l’organisme Action travail des femmes.
«Si on se réfère à la Loi [sur l’accès à l’égalité en emploi dans les organismes publics], les femmes dans ce secteur sont sous-représentées donc il ne devrait pas avoir de raison de les exclure», indique-t-elle.
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Le Comité consultatif sur la réalité policière, quant à lui, propose d’aller encore plus loin afin de favoriser le recrutement de personnes racisées.
Dans son rapport final rendu public l’an passé, il recommande notamment d’implanter, dans tous les collèges offrant la formation en techniques policières, un programme d’accès à l’égalité [ou discrimination positive, NDLR] pour favoriser le recrutement des groupes sous-représentés.
«Il est urgent de remédier au déséquilibre actuel», y lit-on.
>>> Lire l’article complet de Daphnée Dion-Viens
Source: Lire l'article complet de Horizon Québec Actuel