Certains le connaissent, d’autres pas. Pourtant, son rôle est majeur au sein du Forum économique mondial, puisqu’il en est le conseiller principal. Yuval Noah Harari est un écrivain et historien israélien, auteur du best-seller « Sapiens », ouvrage qui ajoute la science à l’histoire de notre humanité entière. En 2018 déjà, avant la pandémie mondiale, il évoquait les concepts de l’homme numérique de demain. Cet homme serait celui que l’on pourrait « pirater », pour lequel la vie n’aurait plus de sens réel. Les dirigeants devraient alors tout mettre en œuvre pour remédier à cela, notamment grâce aux jeux vidéos et aux médicaments. Le bras droit de Klaus Schwab s’est également fait connaître avec son second tome : « Homo Deus ».
L’Homme : Homo sapiens ou une créature divine ?
Considéré comme l’un des livres fétiches de Barack Obama, l’ancien président des États-Unis, « Sapiens » (une brève histoire de l’humanité) est un ouvrage publié par Yuval Harari, en France, en 2015. Dans cet ouvrage, il retrace l’évolution de l’espèce humaine à travers la révolution cognitive, agricole et scientifique. La quatrième partie du livre, qui concerne la révolution scientifique (débutant au XVIᵉ siècle selon lui), est particulièrement intrigante. Elle permet de comprendre les avancées technologiques et
« Les humains sont en train de développer des pouvoirs encore plus grands que jamais auparavant, nous sommes réellement en train de quérir des pouvoirs divins de construction et de destruction, nous sommes vraiment en train d’améliorer les humains en Dieu », écrit-il.
Interrogé chez France Soir lors d’un « Défi de la vérité », Laurent Alexandre exposait lui-même son point de vue quant à ces prouesses. Il utilisait le terme de « coup d’État numérique » pour évoquer le pouvoir détenu par les géants de la technologie. Un pouvoir immense, affirmait-il, mêlant à la fois la technologie, la science et la politique.
Vers un système de gouvernance mondiale par la surveillance de masse ?
Si les notions de « Grande réinitialisation » ou de « système de gouvernance mondiale » promues par le Forum de Davos sont encore souvent qualifiées de « thèses conspirationnistes », elles ont un objectif commun : transformer notre société en un monde meilleur. Mais quels sont les enjeux de ces aspirations ?
La surveillance semble être une clef de voute du projet. À ce sujet, Yuval Harari, le bras droit de Klaus Schwab, énonçait avec vigueur : « Nous voyons maintenant des systèmes de surveillance de masse, même dans les pays démocratiques qui, jusque-là, les avaient rejetés […]. Avant la surveillance était hors de notre corps, maintenant elle rentre dans notre corps. » Peu importe que l’on aime ou non la science-fiction, des questions se posent. D’autant plus que l’instauration du passe vaccinal et la démocratisation des QR codes ont été au cœur de l’actualité internationale pendant deux ans.
Il allait jusqu’à déclarer que « Les humains sont désormais des animaux que l’on peut pirater. » Il explique que pour pirater un être humain, deux choses suffisent : « Beaucoup de puissance de calcul et beaucoup de données, plus particulièrement, des données biométriques. » Rappelons que la Commission européenne prévoit d’instaurer un système de reconnaissance faciale internationale, qui remplira justement une gigantesque base de données. Pour l’instant, seuls les citoyens ayant commis une infraction pénale seraient concernés.
Par ailleurs, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a de profondes ambitions, depuis 2021, pour développer le plus rapidement une identité numérique européenne. Le projet consiste à rendre numériques tous les documents administratifs pour les conserver en ligne. Il serait possible d’y accéder de manière « sûre » et « transparente », selon l’Union européenne.
Voir aussi : L’UE dévoile un plan pour un nouveau portefeuille d’identité numérique
En France, Emmanuel Macron s’intéresse de près au « métaverse européen », un nouvel univers numérique (et futuriste) dont la société pourrait profiter. Rien d’étonnant étant donné qu’il était reconnu comme « habitué de Davos » par Klaus Schwab lui-même, le 24 janvier 2018.
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Peut-on tuer le mensonge ?
Au cours des réunions annuelles du Forum de Davos, Yuval Harari répétait à l’envi combien il est simple de faire croire aux mensonges : « Si vous répétez un mensonge assez souvent, les gens penseront que c’est la vérité et plus le mensonge est gros, mieux c’est », martelait-il lors d’une interview de l’émission TED, en février 2017. Les mensonges, il a même appris à vivre avec : « Les fake news nous entourent depuis des milliers d’années : prenez la Bible, par exemple ».
Pour résoudre ce problème, « la prochaine étape, c’est la surveillance qui va entrer dans notre corps », relate-t-il, un regard plein d’entrain. Et pour cela, l’épidémie de Covid-19 semble avoir ouvert une brèche. Si bien que Yuval Harari affirme que l’argument sanitaire « convainc les gens d’accepter, c’est ce qui est légitime : la surveillance biométrique totale ».
Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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