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Une note interne de la Commission européenne, dont le contenu a été révélé et est rapporté pour la première fois jeudi, indique clairement que les acheteurs européens acceptant de payer le gaz russe en roubles violeraient les sanctions de l’UE contre Moscou.
« Ce mécanisme conduirait à une violation des mesures restrictives existantes de l’UE adoptées à l’égard de la Russie, de son gouvernement, de la Banque centrale de Russie et de leurs mandataires », rapporte Reuters qui a examiné le contenu de la note interne.
Cette note menace d’aggraver l’impasse énergétique qui s’est ensuivie après que Vladimir Poutine a exigé le paiement du gaz russe en roubles par les « pays inamicaux » qui ont imposé des sanctions à la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, malgré les exemptions accordées récemment à l’Autriche et à la Hongrie.
Selon d’autres éléments du mémo interne :
« L’acheteur de l’UE paierait toujours Gazprombank dans la devise du contrat – euros ou dollars – mais l’achat ne serait complet que lorsque Gazprombank échangerait la devise en roubles dans le cadre d’un accord avec la banque centrale russe, et déposerait les roubles sur le second compte, indique la note. »
La note souligne : « L’effet … est qu’un paiement est achevé non pas dans la devise établie par le contrat au moment où il est déposé sur les comptes … mais plutôt à un moment inconnu et indéfini, une fois que la devise étrangère … est convertie en roubles et créditée sur le deuxième compte spécial. »
La Commission européenne écrit encore : « L’État russe, par l’intermédiaire de sa banque centrale, a un contrôle total sur les devises étrangères… qu’il peut manipuler entièrement à son profit. »
Essentiellement, la décision de la commission sur la question rendrait la stipulation de Poutine sur le rouble complètement hors limites pour les pays et entités européens individuels, d’autant plus que le processus impliquerait que la Russie supervise l’ensemble du processus de paiement.
Entre-temps, jeudi, Poutine a abordé la crise dans de nouvelles déclarations. « Les tentatives des pays occidentaux d’évincer les fournisseurs russes et de remplacer nos ressources énergétiques par des approvisionnements alternatifs affecteront inévitablement l’ensemble de l’économie mondiale. Les conséquences d’une telle démarche peuvent devenir très douloureuses, et en premier lieu, pour les initiateurs d’une telle politique eux-mêmes. Ce qui est surprenant ici, c’est que nos soi-disant partenaires des pays inamicaux admettent qu’ils ne peuvent pas se passer des ressources énergétiques russes, y compris le gaz naturel, par exemple. »
Il a parlé de réorienter « nos exportations vers les marchés à croissance rapide du sud et de l’est… » et a mis en garde l’Europe par la même occasion :
« Une alternative raisonnable pour l’Europe n’existe tout simplement pas. Oui, elle est possible, mais pour l’instant, elle n’existe pas. Tout le monde le comprend ; il n’y a tout simplement pas de volumes libres sur le marché mondial à l’heure actuelle, et les approvisionnements en provenance d’autres pays – principalement des États-Unis, qui peuvent être envoyés en Europe – coûteront beaucoup plus cher aux consommateurs et affecteront le niveau de vie des gens et la compétitivité de l’économie européenne », a déclaré M. Poutine.
Il a également abordé les cas de défaillances et de retards de paiement…
« Les banques des pays inamicaux retardent le transfert des paiements. Je vous rappelle que la tâche a déjà été fixée de transférer les paiements pour les ressources énergétiques en monnaie nationale, de s’éloigner progressivement du dollar et de l’euro. De manière générale, nous avons l’intention d’augmenter radicalement la part des règlements en monnaie nationale dans le système du commerce extérieur », a déclaré Poutine.
Ainsi, au vu du contenu de cette dernière note de la Commission européenne, il semble qu’il n’y ait pas de porte de sortie et que l’impasse énergétique se poursuive. Dans le même temps, Poutine affirme que la Russie a encore des « amis » et donc des options plus importantes à l’est et au sud, dont sans doute l’Inde et la Chine.
source : Aube Digitale
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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