par Yanick Lang.
Les scènes de désespoir à Shanghai qui parcourent les réseaux sociaux, et l’émotion qu’elles suscitent, ne sont pas sans rappeler celles venant d’Ukraine. Elles nous permettent d’établir un lien évident : Après le racisme anti Russe (re)vient le racisme anti-chinois. Outre les victimes se jetant du haut des tours ou retrouvées pendues, ce sont bien les scènes de carnage sur les animaux qui, comme dans chaque film hollywoodien, retiennent notre souffle où libèrent notre joie. Sauf que dans ce cas précis, c’est bien notre colère qui est sollicitée, à l’instar de tout ce qui tourne en boucle en provenance d’Ukraine sur les médias occidentaux. Une fois l’émotion passée, on comprend alors que le confinement sous prétexte de Covid à Shanghai, capitale internationale et poumon économique de la Chine et du monde, n’est qu’une extension de la guerre menée contre le dollar par d’autres moyens…
En effet, la nouvelle monnaie synthétique sensée se substituer au dollar et contourner le système SWIFT repose sur un panier de devises et de matières premières aussi bien énergétiques, minérales ou alimentaires. Ce qui veut dire que toutes les tensions sur le marché liées aux pénuries, renforcées par les sanctions occidentales puis exacerbées par les confinements en Chine, conduisent à la paralysie, la raréfaction et l’augmentation des prix. En somme, ces effets de pénuries et les tensions qui en découlent ne peuvent que renforcer cette monnaie synthétique, d’autant que les pays non amicaux qui importent ces ressources se voient contraints de payer en roubles. Ceci crée un cercle vertueux qui renforce non seulement le rouble, mais également toute autre devise appartenant au panier (les pays amicaux étant invités à payer dans leur devise nationale, Yuan, Roupie, et même en bitcoin), y compris les ressources sur lesquelles repose la nouvelle monnaie synthétique.
C’est dire combien la Chine (qui ne peut rentrer ouvertement en conflit avec l’occident) joue sa carte d’un commun accord avec la Russie sur l’échiquier international ; certes au grand dam de sa population, laquelle, de par sa taille, reste sa seule arme. Population qui, très certainement, dans le cas d’une vraie guerre comme en Ukraine, souffrirait intensément plus qu’en étant maintenue chez elle. La question est de savoir comment va s’effectuer la réponse du berger à la bergère ? Je veux dire, comment, et par quels moyens l’occident réagira dans cette guerre hybride pourtant perdue d’avance, et que lui-même à appeler de ses vœux …
• Article de référence : https://reseauinternational.net/interview-de-serguei-glaziev
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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