« Personne ne peut faire usage d’une telle rumeur sans se discréditer lui-même ».
C’est une affirmation du Monde à propos de la rumeur selon laquelle Brigitte Macron serait un homme [1]. La tonalité de tous les mass medias, au moins en France, est la même. Prenons un exemple quasiment au hasard : « Boule puante : « Jean-Michel Trogneux » : une théorie fumeuse accuse Brigitte Macron d’être un homme », Marianne, 16 décembre 2021 [2]. Pour les mass medias français, c’est entendu : la moindre interrogation sur le sexe de la première dame de France ne peut émaner que d’un esprit dérangé, un « conspirationniste », un « troll » de la « fachosphère », etc..
Tout cela est tabou.
Ce qui est notable, c’est que quasiment jamais aucun contre-argument n’est avancé. Ici, la seule évocation de l’affaire est sanctionnée par une démonisation. Pourtant le site de Denis Robert, Blast !, que l’on ne peut pas accuser d’être un adepte de l’extrême droite, remarque le 1er avril 2022 :
« La quantité de détails fournis par Natacha Rey [l’enquêtrice soutenant la thèse] est troublante. Certificats, montages et superpositions de photos, circonstances étranges, trous dans les archives en ligne, coquilles sur les documents officiels, refus des institutions de lui fournir des documents ouverts au public, observations anatomiques, expertises médicales… On comprend qu’il soit tentant de se laisser convaincre. » [3]
Le 3 avril, la suite de l’enquête de Blast ! livre un contre-argumentaire autre que les insultes habituelles de la presse française. [4]
Néanmoins, pour ne prendre qu’un seul exemple, il est pour le moins étonnant que Madame Macron semble incapable de présenter une seule photo d’elle jeune, alors qu’elle est issue d’une famille bourgeoise. Et que les 2 ou 3 fournies à la presse semblent toutes ne pas être les siennes. Le propre d’une attitude de journaliste professionnel devrait être d’avoir le courage de se poser toutes les questions, de « penser contre soi », y compris face aux thèses qui peuvent sembler les plus invraisemblables, quitte à rapidement les réfuter.
Un exemple : imaginons que l’affaire Epstein-Maxwell ait été camouflée et que sur internet ait été diffusée une « rumeur » faisant état de l’existence d’une « île au plaisir » dans les Caraïbes. Là-bas, une partie du gotha mondial – dont un ancien président des États-Unis (Bill Clinton), Bill Gates, le prince Andrew d’Angleterre – consommerait de la très jeune chair fraîche sexuelle rabattue par le patron d’une agence de mannequin parisienne, le tout organisé par un transhumaniste qui voulait cryogéniser ses testicules pour créer une race supérieure, avec pour complice et amante la fille du magnat de la presse Robert Maxwell. Imaginons encore comment les mass medias auraient traité ce dossier. Les insultes habituelles pleuvraient et Le Monde aurait menacé : « Personne ne peut faire usage d’une telle rumeur sans se discréditer lui-même ». Nonobstant le cautionnement de tous les délires, voilà qui devrait amener à aiguiser l’esprit critique face au rôle réel des mass medias.
Rien de tout cela ici. L’hypothèse est d’emblée plus qu’écartée, interdite. L’acharnement policier que dit avoir subi Natacha Rey quand l’État a pris connaissance de son enquête laisse songeur : cette dame aurait enduré, selon ses dires, de longues heures d’interrogatoires de police. Toute sa vie aurait été passée au crible, aboutissant jusqu’à la perte de son logement après que ses propriétaires aient été eux-mêmes interrogés par la police. Voilà un gouvernement qui se déclare à la pointe en matière de droits en faveur des LGTB+ et qui, confronté à ce sujet, se comporte comme une véritable dictature policière. Car ce n’est pas le dernier des paradoxes de cette histoire. Le qualificatif revenant le plus souvent pour décrire cette rumeur par les mass medias est « transphobe ». [5] Or, si l’on se considère comme réel « progressiste », la présence d’une première dame-travesti à l’Élysée devrait être un sujet de fierté, sauf à être pour le coup véritablement « transphobe ».
De la même manière, à commencer à gauche, l’affaire pédocriminelle [6] sur laquelle repose le couple Macron semble être un tabou de la société française elle-même. À tel point que lorsque la très politiquement correcte maire de Paris a déclaré récemment, sans même y penser : « Je n’aurais jamais pu tomber amoureuse d’un adolescent. » [7] (Le Parisien, 18 mars), le ciel lui est immédiatement tombé sur la tête. Il n’en a pas fallu davantage que cette sortie bien anodine pour susciter l’effroi ; la classe médiatico-politique s’est étranglée devant le sacrilège. [8] Le célèbre Jean-Michel Apathie, qui s’était pourtant tant démené pour faire tomber Nicolas Hulot (accusé d’avoir abusé une jeune femme), twitta aussitôt : « Pour cette déclaration nauséabonde, le @partisocialiste devrait retirer son soutien à @Anne_Hidalgo. » (18 mars 2022).
Néanmoins, même la fiche Wikipédia de Brigitte Macron laisse passer cette phrase :
« Leur relation pourrait tomber sous le coup de l’article 227–27 du Code pénal, qui consacre le délit d’atteinte sexuelle sur mineur, et qui dispose aujourd’hui qu’un enseignant qui a des relations sexuelles avec un élève mineur âgé de plus de 15 ans encourt jusqu’à trois ans de prison. »
En mars 2022, une enseignante anglaise de 23 ans a été condamnée à 6 ans de prison pour avoir couché avec un élève de 14 ans. Elle sera considérée comme une délinquante sexuelle à vie. Elle avait 20 ans lors des faits. Sauf à être « sexiste », que Brigitte Macron ait été un homme ou une femme ne change rien à la gravité de sa relation avec un de ses élèves adolescents, alors âgée de 39 ans. Mais simplement énoncer ces faits démonise immédiatement. Mieux : cette rencontre a été repeinte en merveilleuse histoire d’amour anticonformiste par les grands médias. Parallèlement, pour des actes de même nature commis par quelques-uns de ses religieux, ces mêmes mass medias se déchaînent et accablent l’Église catholique. Comment expliquer ce deux poids deux mesures au vu et au su de tous ?! Faut-il être nécessairement d’extrême droite, « complotiste » ou « antivax » pour s’interroger ?
En tous cas, une chose semble sûre : sauf coup de théâtre, ce n’est pas de France que pourra sortir ce type d’informations, ou même de questionnements. Le système médiatique y est totalement verrouillé. Il faudra attendre que d’éventuelles révélations provenant de pays étrangers soient publiées.
Et si cela venait de Belgique ?
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation