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Un direct animé par Monsieur K. et Ian Purdom
Avec les interventions de :
Alain Soral
Pierre de Brague
Youssef Hindi
Xavier Poussard
Jean-Michel Vernochet
Bruno Gollnisch
Cassandre Fristot
Lounès Darbois
Félix Niesche
Xavier Moreau
Dieudonné
Dimitri Korias
Damien Viguier
Résultats quasi définitifs
sur la base de 97 % des électeurs inscrits
Liste des candidats | Voix | % Inscrits | % Exprimés |
---|---|---|---|
M. Emmanuel MACRON | 9 560 545 | 20,21 | 27,60 |
Mme Marine LE PEN | 8 109 857 | 17,14 | 23,41 |
M. Jean-Luc MÉLENCHON | 7 605 225 | 16,07 | 21,95 |
M. Éric ZEMMOUR | 2 442 624 | 5,16 | 7,05 |
Mme Valérie PÉCRESSE | 1 658 386 | 3,51 | 4,79 |
M. Yannick JADOT | 1 587 534 | 3,36 | 4,58 |
M. Jean LASSALLE | 1 095 700 | 2,32 | 3,16 |
M. Fabien ROUSSEL | 799 334 | 1,69 | 2,31 |
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN | 718 242 | 1,52 | 2,07 |
Mme Anne HIDALGO | 604 217 | 1,28 | 1,74 |
M. Philippe POUTOU | 265 834 | 0,56 | 0,77 |
Mme Nathalie ARTHAUD | 195 884 | 0,41 | 0,57 |
Voilà donc les scores quasi définitifs du ministère de l’Intérieur, pour une élection que beaucoup attendaient depuis longtemps, tant la détestation du président Macron est grande. D’aucuns espéraient une divine surprise, mais laquelle finalement ? Peut-être l’éviction du locataire de l’Élysée dès le premier tour ? Il est vrai que le symbole eût été fort – il n’y a pas de mal à s’accommoder de petits plaisirs –, mais que pourrions-nous vraiment attendre des urnes en définitive ?
Commençons par les petits plaisirs, puisqu’il n’y en aura pas de grands. Ainsi le score de Jean Lassalle qui frôle les 3,2 % soit le double d’Anne Hidalgo – ce qui ajoute encore à la satisfaction.
Ensuite le score quasi inexistant des deux candidats plus ou moins trotskistes, Poutou et Arthaud, qui émargent à 0,5 et 0,7 %, soit un score d’une totale inoffensivité et devrait inviter leurs militants à la modestie et la discrétion, ceux-là même qui agitent les rues et terrorisent les militants de l’autre bord. Il serait bon que ce score leur rappelle ce qu’ils sont : des quasi-nuls relégués aux poubelles de l’Histoire.
Continuons dans les petits délices post-électoraux avec la descente aux enfers des écologistes et leur candidat Yannick Jadot. Il est vrai que le vote écologiste est un vote plaisir qui fonctionne soit dans les élections locales de grandes villes, soit dans des élections sans enjeu (élections européennes, par exemple). Lorsque les choses deviennent sérieuses, le vote vert redevient le vote marginal et exotique qu’il est par nature. Notons à leur décharge que le vote utile pour Jean-Luc Mélenchon a fonctionné à plein.
Enfin, un des plus grands de ces plaisirs honteux (puisque nous nous réjouissons des malheurs des autres, ce qui n’est pas très chrétien), c’est la descentada (sorte de remontada inversée) de Valérie Pécresse. Arrivée à hauteur du gaz de schiste, sa candidature fait pschitt – ce qui est raccord – en s’écrasant à 4,8 %. Mieux, comme Yannick Jadot, après avoir siphonné son propre parti, voilà qu’elle le ruine, leurs frais de campagne ne seront pas remboursés par l’État. Magnifique ! Les derniers bourgeois qui ne sont pas allés chez Macron n’auront qu’à se cotiser, ils avaient bien réussi à trouver 11 millions d’euros pour rembourser les frais de campagne invalidés de Nicolas Sarkozy.
La gauche s’amuse à se faire peur
Que dire d’autres d’une élection qui finalement n’apporte que peu de surprise, sacrant Emmanuel Macron en tête de peloton puis Marine Le Pen en deuxième position, pour un match retour de 2017 ?
Constat
Tout d’abord un constat : trois candidats se détachent, dépassant les 20 %, et 9 candidats s’effacent très en-dessous de 10 %. La faute au vote utile. Macron a bénéficié, après avoir siphonné la gauche bourgeoise en 2017, du vote de la droite bourgeoise qui aura préféré voter pour leur gagnant final sans attendre le second tour – laissant au mari de Jean-Michel un réservoir de peu de voix.
Marine Le Pen bénéficie aussi du vote utile patriote, qu’il soit identitaire ou social. Ce qui entraîna l’effondrement d’un Éric Zemmour qui suscita l’excitation de la nouveauté et de la radicalité. Mais ces frissons ne dépassent guère ceux d’une sphère militante qui n’est en rien la France, comme l’a rappelé ce soir Alain Soral. Le désagréable score de Nicolas Dupont-Aignan, soutenu par Florian Philippot, est regrettable, mais lui aussi, malgré une bonne tenue des deux hommes lors de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, s’est vu aspiré par Marine Le Pen.
Et ce vote utile pour Marine Le Pen n’a pas été sans utilité puisque Jean-Luc Mélenchon, gavé des voix d’une grande partie de la gauche, s’est retrouvé à 500 000 voix de la candidate du Rassemblement national… pas loin de nous gratifier d’un Macron-Mélenchon de triste augure.
Espoir
Ensuite un espoir : la présence d’Éric Zemmour sur un terrain très xénophobe, islamophobe et ultra-libéral, a entraîné une normalisation de Marine Le Pen. Mieux, au second tour, les voix de Reconquête lui étant probablement acquise en majorité (le candidat ayant sportivement demandé à ses électeurs de voter pour elle), elle devra surtout ne pas s’acoquiner avec le camp identitaire mais au contraire aller chercher les voix de Jean-Luc Mélenchon, la forçant à construire un programme national et social qu’E&R appelle de ses vœux depuis 2007 !
Ainsi, nous devons faire contre mauvaise fortune bon cœur, et, puisque le jeu est encore aux urnes ces jours-ci, précédant peut-être l’ère des burnes qui adviendra, nous devrons suivre avec attention les deux prochaines semaines pour s’assurer que le chemin national, populaire et social est bien celui qu’empruntera Marine Le Pen.
Les faits sont têtus et seule cette ligne est gagnante, mais pour cela il faut lutter contre les forces gauchistes qui travaillent objectivement pour le grand Capital (« pas une voix pour Marine Le Pen » dit Jean-Luc Mélenchon, quand Jadot, Hidalgo et Roussel appellent directement à voter pour Macron). Si ce n’était la bêtise gauchiste, les idées d’E&R seraient au pouvoir. Gageons que Marine Le Pen le comprenne vite, car le temps presse !
Les gauchistes déjà de sortie avant que d’aller voter sagement Macron le 24 avril :
Exclusivité E&R (extrait d’une émission à venir) :
« Alain Soral, Xavier Poussard et Pierre de Brague –
Le premier tour de l’élection présidentielle 2022 »
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation