Le Premier ministre burkinabé de la transition Albert Ouedraogo a annoncé au Parlement intérimaire le 4 avril que son pays allait « diversifier » les partenariats en matière de coopération militaire.
Cette déclaration intervient dans un contexte anti-français et anti-européen au sein de la classe politique et de la population.
« En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres États, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité », a indiqué Albert Ouedraogo.
Le chef du gouvernement de transition a présenté une feuille de route orientée prioritairement sur la lutte contre le terrorisme et la sauvegarde de l’intégrité territoriale.
Il a assuré que le gouvernement prendrait des mesures visant à renforcer l’efficacité de l’action militaire sur le terrain et à améliorer la collaboration entre les forces de défense et de sécurité, les soldats volontaires et la population.
Quelques jours avant cette communication du chef de gouvernement, des manifestants ont scandé dans les rues de Ouagadougou « Faso Lagam Taaba Zaaka ». Ils appelaient le nouveau gouvernement à en finir avec les accords avec la France pour se tourner vers la Russie.
Pour des Burkinabés, les Russes et Chinois seraient mieux placés pour combattre les organisations terroristes. Ils demandent également la fin des accords « coloniaux » passés avec la France dans le domaine de la défense.
« Ces futurs partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité », a expliqué le Premier ministre dans une déclaration, similaire à celle de Choguel Kokalla Maïga, le chef du gouvernement de transition malien.
D’ailleurs, le Club des jeunes pour la promotion de la coopération Sino-Burkinabè (CJPC-BF) a organisé une conférence le 1er avril à l’Université Thomas Sankara. À cette occasion, Abdoul Razagou Déné, coordonnateur du club, a déclaré que « nous souhaitons que l’expérience chinoise de la lutte contre le terrorisme contribue au Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme et que son soutien et ses apports s’inscrivent dans le sens du besoin exprimé par les Burkinabès eux-mêmes. Ainsi, la coopération gagnant-gagnant respectera ce principe de non-ingérence dans les affaires internes des Nations ».
Pour Wenzhang Wang, chargé des affaires de l’Ambassade de Chine au Burkina Faso, « le chemin qui mène au succès est sûrement périlleux et parsemé d’obstacles, mais je reste fermement convaincu que, avec la force collective, la persévérance et surtout la détermination de cette jeunesse engagée, le bout du tunnel n’est plus loin ».
source : Chine Magazine
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