Les sanctions économiques contre la Russie, on le sait, dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine, ont été nombreuses depuis le début du conflit, et force est de constater qu’elles n’ont pas donné les résultats escomptés.
Or, à mon sens, le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, pousse un peu fort sur l’accélérateur en coupant les subventions aux artistes russes et biélorusses qui ont des projets avec la Russie. Dans cette foulée, M. Rodriguez cite les Chœurs de l’Armée rouge en exemple. Et, s’empresse-t-il d’ajouter: «Il y en a bien d’autres aussi où il y a un lien direct avec l’État de Poutine, qui pourrait s’en servir comme instrument de propagande».
En réaction à cette déclaration du ministre, je retiens l’intervention fort à propos du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet: «Doit-on croire que les artistes canadiens et québécois qui reçoivent du financement de l’État canadien sont assujettis aux valeurs canadiennes, à la propagande canadienne, au multiculturalisme canadien s’ils veulent de l’argent? Si c’est non ici, on peut penser que des artistes qui auraient une forme ou une autre de soutien en Russie ne sont pas nécessairement non plus les porteurs de la propagande du régime russe».
En termes clairs, j’ai la nette impression que le ministre Rodriguez est en train de verser dans la paranoïa eu égard aux «méchants Russes», et qu’il devrait retrouver sa raison avant de perdre la face. De toute façon, soyons réalistes, le fait d’empêcher des artistes russes ou biélorusses de se produire au Canada va-t-il contribuer à désamorcer de quelque façon le conflit entre la Russie et l’Ukraine? Poser la question, c’est y répondre
Affaire Will Smith
La prestigieuse soirée des Oscars a été sérieusement entachée lorsque l’acteur Will Smith s’est précipité sur la scène pour administrer une gifle à l’humoriste Chris Rock qui venait de faire un gag sur la tête rasée de la conjointe de Will Smith, Jada Pinkett Smith, atteinte d’alopécie – une maladie provoquant une importante chute de cheveux. À la suite de cet incident pour le moins déplacé,Will Smith a refusé de quitter la cérémonie des Oscars après avoir giflé l’humoriste Chris Rock comme il lui a été demandé, et a récupéré son siège tout naturellement.
Dans cette affaire,, je serais porté à considérer le gag de Chris Rock pour le moins de très mauvais goût. Or, l’attaque brutale de Smith face à Rock était-elle légitime ou inacceptable dans le contexte d’une soirée des Oscars? Will Smith aurait-il dû quitter la salle tel qu’on lui a demandé?
Quoi qu’il en soit, le conseil d’administration de l’Académie s’est déjà réuni et a « ouvert la procédure disciplinaire à l’encontre de Will Smith en raison de violations du règlement de l’Académie, ce qui inclut les contacts physiques inappropriés, les conduites abusives ou dangereuses et la compromission de l’intégrité de l’Académie ». Une éventuelle « action disciplinaire » à son encontre sera discutée lors d’une prochaine réunion. Elle pourrait inclure la suspension ou l’exclusion de Will Smith de l’Académie.
Finalement, je laisse la parole à l’humoriste Wanda Sykes qui estime que Will Smith n’aurait jamais dû être autorisé à rester dans la salle et à recevoir son trophée après un tel geste. « Cela envoie un mauvais message. Si vous agressez quelqu’un, on vous fait sortir du bâtiment, un point c’est tout »… Une position derrière laquelle je me serais rangé sans hésitation.
Henri Marineau, Québec
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