Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Anne Richard/Adobe Stock
La Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et du CISSS de la Gaspésie ont lancé une campagne de sensibilisation sur l’avortement pour le printemps 2022.
Selon Les Passeuses, une entreprise féministe spécialisée dans le domaine de l’avortement qui a contribué à l’initiative, la campagne offrira « Une espèce de boîte à outils sur l’avortement avec des informations justes concernant les méthodes, leur déroulement, leur accessibilité et, en complément, avec des témoignages. »
Déjà la Table de concertation des groupes de femmes GÎM a créé une plateforme pour permettre aux femmes ayant vécu un avortement de partager leurs témoignages.
La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine sont ciblées en raison du taux d’avortements assez bas par rapport à la province. « Le dernier portrait de la santé et du bien-être de la population, publié en 2017 par la Direction de santé publique de la Gaspésie et des Îles », indique que « 28 % des grossesses ont été interrompues, contre 63 % au Québec. »
Selon l’agente de développement au sein de la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Léa Blouin-Rodrigue, « Tous les hôpitaux ne donnent pas l’accès à une interruption de grossesse. Et la pilule abortive, on ne peut pas la prescrire partout. »
Radio-Canada rajoute que « Le problème d’accessibilité pourrait expliquer la raison pour laquelle les femmes ont moins recours à l’avortement dans la région. »
Comme Léa Blouin-Rodrigue affirme en se référant à l’avortement en Gaspésie « Il y a un gros vide dans notre région. » : un gros vide qui sauve des vies.
Si la campagne du printemps 2022 réussit à combler ce vide en propageant l’avortement, un vide se fera certainement dans chaque maison où il y aurait pu avoir un enfant, un vide qui ne pourra jamais être comblé.
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