Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : Unsplash
Le quinze mars dernier, la Convention constitutionnelle, chargée de rédiger la nouvelle Constitution du Chili (car l’actuelle Constitution avait été adoptée en 1980, « pendant la dictature »), a approuvé un article légalisant l’avortement, par 108 voix, 39 contre et 6 abstentions.
« Aucune Constitution au monde ne prévoit ça », déplore Luciano Silva, membre de la Convention constitutionnelle. « En mettant l’avortement dans la Constitution, on clôt tout débat », regrette-t-il.
Le fameux article stipule que « l’État garantit l’exercice des droits sexuels et reproductifs sans discrimination […], assurant les conditions d’une grossesse volontaire et protégée, d’une interruption volontaire de grossesse, d’un accouchement et d’une maternité ».
A noter que ce vote intervient « quelques jours à peine après l’investiture, vendredi 11 mars, du nouveau président chilien, Gabriel Boric, dont plusieurs ministres arboraient le foulard vert du mouvement féministe latino-américain ».
L’avortement était totalement interdit au Chili entre 1989 et 2017. Depuis, il est autorisé « en cas de viol, de danger pour la mère ou de non-viabilité du fœtus ».
Le texte final sera soumis à un référendum en automne prochain.
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