par Antonin Campana.
Un rapport du Forum de Davos daté du 15 février 2022 annonce que notre liberté de décider de l’utilisation de nos données personnelles (le « pétrole brut de l’économie moderne » selon Boris Johnson) sera avant peu confié à un « tiers de confiance qui prendra des décisions en notre nom ».
Aujourd’hui, il revient à chacun de nous de (théoriquement) décider de l’utilisation de ses données personnelles (par exemple les partager… ou ne pas les partager). À l’avenir, nous serons tous légalement dépossédés de ce choix. Nos bons maîtres ont prévu que, pour notre bien évidemment, il fallait mettre en place un système digital qui permettra de remplacer notre libre arbitre par une intelligence artificielle. La chose est actée et déjà prête à être appliquée.
Le rapport dont nous parlons a été pondu par un « groupe de travail sur les intermédiaires de données du Forum économique mondial » (source).
Allons à l’essentiel…
Le groupe en question considère que la méfiance des gens envers la technologie s’amplifie et que certains individus ne veulent même pas, quelle horreur !, « interagir avec des technologies qui seraient extrêmement bénéfiques pour leur vie ». Rendez-vous compte, des gens se méfient mêmes des entreprises les plus « éthiques », dit le rapport (Facebook, Google, Microsoft… ? Est-ce possible ?).
D’autre part, la nécessité légale de décider nous-mêmes soit du partage, soit du non-partage, de nos données personnelles engendre une insupportable « fatigue décisionnelle » (sic !) qui fait beaucoup de peine aux membres du groupe de travail. Mais comment épargner aux gens la « fatigue » de décider par eux-mêmes de leur propre vie, semble demander le rapport ?
Le groupe de travail a longtemps étudié ce problème, et puis soudain, avec beaucoup d’empathie et de sollicitude pour les pauvres gens que nous sommes, il pose la question :
« Et si vous pouviez sous-traiter la fatigue de la prise de décision à un tiers de confiance ? ».
De quoi ?
Oui, explique le rapport : il suffit « d’externaliser » les décisions individuelles (sic !). Il suffit de confier « à un agent de confiance (sic) agissant pour le compte de l’individu » le soin de prendre des décisions à sa place.
Vous avez bien lu !
L’architecture serait la suivante :
Chaque individu serait doté d’une identité numérique. Cela ne pose pas de problème, dit le rapport, puisque le « passeport vaccinal », ou passe sanitaire, est déjà une forme d’identité numérique. De plus, précise le rapport, ce passeport est déjà une « externalisation » du consentement à un tiers de confiance (l’État ?) qui de facto utilise vos données et décide à votre place si vous pouvez aller au restaurant ou prendre un train (on commence à peine à voir les conséquences de notre soumission aux QR Codes et passes vaccinaux. Davos, qui a parfaitement perçu et analysé notre degré de soumission, tresse déjà les prochaines laisses numériques).
Ensuite, des « intermédiaires de données » (votre agence de voyage, votre pharmacie, votre assurance, les GAFA, votre réfrigérateur ou votre voiture électrique…), centraliseraient toutes les données vous concernant dans leur domaine (ce que vous dépensez, ce que vous mangez, ce que vous lisez…) et les enverraient à une « Agence », à un « agent numérique de confiance » qui gérera vos données personnelles à votre place, les transmettant à qui de droit : l’État, le gouvernement, les sociétés privées, les systèmes de santé, les banques… Plus de soucis, plus de fatigue : Davos veillera sur vous !
Mais attention, croyez en nos bons maîtres, l’Agent de confiance est « neutre ». C’est une pure intelligence artificielle qui à partir d’algorithmes complexes prendra exactement les décisions que vous auriez prises si vous aviez été encore maître de vos données personnelles !
Et puis de toute façon, c’est l’avenir : « nous regardons vers l’avenir, vers l’agent artificiellement intelligent qui permet à un tiers autonome de prendre des décisions en notre nom ». Croyez en Davos, l’oligarchie, injections et numérisations à la clé, ne veut que votre bien ! Ayez confiance, tout se passera bien et vous ne sentirez rien…
Mais de quelles données s’agit-il exactement ?
Nous l’avons dit : il s’agit de toutes les données qui pourraient nous concerner. L’identité numérique, dit le rapport, fournira des données biométriques, des données d’identification à des organismes, des données bancaires, des données médicales, des données sur nos comportements d’achats, des données sur notre attractivité pour un prêt, sur notre alimentation, sur notre profil, sur nos interactions sociales, etc. De plus, il y aura des « collectes de données ambiantes, via par exemple la télévision et les appareils connectés » mais aussi via des intermédiaires de données « intégrés dans le corps »… Confiance, confiance…
Toutes ces données, collectées et traitées par un système entièrement automatisé, seront disséquées et croisées par une intelligence artificielle, selon des algorithmes sophistiqués.
Le rapport se réjouit que des gouvernements « commencent à prêter attention à l’idée » et même que certains « réglementent désormais la prise de décision automatisée via l’Intelligence Artificielle ». Nos gouvernements « démocratiques » seraient-ils de simples exécutants d’une volonté « supérieure » aux peuples ? Comment le croire ?
Vous trouverez ci-dessous une illustration des potentialités infinies du portefeuille numérique selon le rapport de Davos. L’image qui illustre l’article est elle aussi tirée de ce rapport et montre bien l’idée que nos bons maîtres se font de l’humain.
Notons pour finir que tout cela est à échéance de trois ou quatre ans, peut-être moins. En tous cas, on le voit, si certains somnolents évitent de trop réfléchir, il en est qui pensent pour eux.
Morale de l’affaire :
« Si tu ne t’occupes pas de ton libre arbitre, d’autres vont s’en occuper pour toi ! »
source : Autochtonisme
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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