Le ministre de l’énergie du Qatar a affirmé qu’il est impossible de remplacer les approvisionnements de gaz russe et que son pays ne participera à aucune sanction contre la Russie en soulignant que l’énergie devait rester en dehors de la politique.
Le président turc Tayep Reçep Erdogan a lui aussi écarté toute possibilité de sanctions contre la Russie en affirmant qu’il ne laissera ses concitoyens geler de froid. Il a également rejeté une proposition de Washington pour le transfert des systèmes de défense aérienne S-400 de fabrication russe à l’Ukraine en estimant que c’est non seulement une mauvaise idée mais qu’elle vise à mettre la Turquie dans l’embarras.
L’Inde a snobé la visite d’une délégation britannique de haut niveau qui avait pour mission de remettre les pendules à l’heure comme au bon vieux temps des colonies et a accueilli le Chef de la diplomatie chinoise. New Delhi a non seulement continué à acheter du gaz russe mais envisage de mettre en place un nouveau mecanisme monétaire prévoyant une participation russe dans l’acquisition de DTS en roupies indiennes. En attendant les livraisons d’hydrocarbures russes sont payées en euro.
Le Pakistan a réitéré son refus de tout diktat occidental stupide au détriment des intérêts de ses populations. Le premier ministre pakistanais a déclaré que le les États-Unis avaient effectué des frappes de drones au Pakistan parce que des rats dirigeaient son pays.
“The United States did drone strikes in our country because RATS were ruling Pakistan.“
Imran Khan, Prime Minister of Pakistan
Le Brésil s’est également opposé à toute participation aux sanctions contre la Russie.
L’Arabie Saoudite snobe l’administration Biden et se tourne vers la Chine. Un fonds d’investissement saoudien finance la construction d’un grand terminal pétrolier et gazier en Chine et envisage d’utiliser le Yuan dans les transactions énergétiques entre les deux pays.
Les drones des Houthis du Yémen s’abattent sur les raffineries et les dépôts d’Aramco en Arabie Saoudite vont assurer la hausse des prix du baril de brut.
Les Émirats Arabes Unis ont non seulement accueilli en grande pompe le président Assad de Syrie mais ont décidé de suivre une nouvelle politique visant à éviter toute accumulation de pouvoir excessive entre les mains d’une seule oligarchie et plus particulièrement la clique qui est revenue au pouvoir au sommet de l’empire dont ils sont pourtant les alliés.
L’Afrique du Sud accuse l’Otan d’être un fauteur de guerres et les sociétés françaises ayant des intérêts en Russie n’ont pas bougé d’un pouce et certaines ont à peine fait semblant de se retirer du marché russe pour éviter une mauvaise publicité.
La vente de GNL US à l’Europe via la Grande-Bretagne pour remplacer les livraisons de gaz russe devraient alarmer des pays comme l’Allemagne et la France. C’est une affirmation de puissance contre les puissances continentales eurasiennes, pourtant vassales.
La création de l’AUKUS a été une des premisses d’une tentative de retour en force de la Thalassocratie contre les ensembles continentaux.
Photographie d’illustration : un dépôt d’hydrocarbures en feu près de Djeddah, Royaume d’Arabie Saoudite, suite à une attaque de drones des Houthis du Yémen.
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