Ukraine : après un mois de guerre, quel bilan pour la Russie ?

Ukraine : après un mois de guerre, quel bilan pour la Russie ?

Briefing du ministère russe de la Défense sur les résultats actuels de l’opération militaire spéciale en Ukraine, le 25 mars 2022.

Le ministère russe de la Défense a tenu aujourd’hui à Moscou un briefing sur les résultats actuels de l’opération militaire spéciale en Ukraine. L’exposé a été effectué par le colonel général Sergei Rudskoy, premier chef adjoint de l’état-major général des Forces armées de la Fédération de Russie, le colonel général Mikhail Mizintsev, chef du Centre national de contrôle de la défense, et le général de division Igor Konashenkov, le porte-parole du ministère de la Défense russe. Leurs interventions sont retranscrites ci-dessous.

Discours du Colonel Général Sergei Rudskoy, Chef de la direction opérationnelle principale de l’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie, 25 mars 2022.

Source : Ministère de la Défense russe

Traduction : lecridespeuples.fr

Conformément à la décision du Commandant suprême en chef le 24 février de cette année, les forces armées de la Fédération de Russie mènent une opération militaire spéciale.

Son objectif principal est de fournir une assistance aux habitants des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, qui ont été victimes de génocide par le régime de Kiev pendant 8 ans.

Il était impossible d’atteindre cet objectif par des moyens politiques. Kiev a publiquement refusé de mettre en œuvre les accords de Minsk. Les dirigeants ukrainiens ont tenté à deux reprises en 2014 et 2015 de résoudre le soi-disant problème du Donbass par des moyens militaires, ont été vaincus, mais n’ont pas modifié leurs plans de résolution des conflits par la force dans l’Est du pays. Selon des données fiables, les forces armées ukrainiennes achevaient de préparer une opération militaire visant à prendre le contrôle du territoire des républiques populaires.

Dans ces conditions, il n’a été possible d’aider les républiques de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) qu’en leur fournissant une assistance militaire. Ce que la Russie a fait.

Il y avait deux pistes d’action possibles.

La première consistait à limiter l’opération au territoire des seules RPD et RPL, à l’intérieur des frontières administratives des régions de Donetsk et Lougansk telles qu’inscrites dans les constitutions des républiques. Mais nous aurions alors été confrontés à une alimentation constante par les autorités ukrainiennes du groupement impliqué dans la soi-disant opération de force conjointe.

Par conséquent, la deuxième option a été choisie, qui prévoit des actions sur tout le territoire de l’Ukraine avec la mise en œuvre de mesures pour sa démilitarisation et sa dénazification.

Le déroulement de l’opération a confirmé le bien-fondé de cette décision.

Elle est conduite par l’état-major en stricte conformité avec le plan approuvé.

Les tâches sont exécutées en tenant compte de la minimisation des pertes parmi le personnel et de la minimisation des dommages aux civils.

Avec le début de l’opération militaire spéciale, la suprématie aérienne a été gagnée au cours des deux premiers jours.

Les actions offensives des forces armées de la Fédération de Russie sont menées dans diverses directions.

En conséquence, les troupes russes ont bloqué Kiev, Kharkov, Tchernigov, Soumy et Nikolaev. Kherson et la majeure partie de la région de Zaporozhye sont sous contrôle total.

Le public et les experts individuels se demandent ce que nous faisons des villes ukrainiennes bloquées.

Ces actions sont menées dans le but de causer des dommages aux infrastructures militaires, aux équipements, au personnel des Forces armées ukrainiennes au point d’entraver leurs forces et de rendre impossible le renforcement de leur regroupement dans le Donbass, jusqu’à ce que l’armée russe ait complètement libéré les territoires de la RPD et de la RPL.

Au départ, nous n’avions pas prévu de les prendre d’assaut afin d’éviter les destructions et de minimiser les pertes parmi le personnel et les civils.

Et bien que nous n’excluons pas une telle possibilité, cependant, alors que des groupes individuels accomplissent leurs tâches et qu’elles sont menées à bien avec succès, nos forces et nos moyens se concentreront sur l’essentiel : la libération complète du Donbass.

Des territoires importants des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk ont ​​également été libérés. La milice populaire a pris le contrôle de 276 localités qui étaient auparavant sous le contrôle de l’armée ukrainienne et des bataillons nationaux.

La démilitarisation de l’Ukraine est réalisée à la fois par des frappes de haute précision sur les infrastructures militaires, les emplacements des formations et des unités militaires, les aérodromes, les points de contrôle, les arsenaux et les entrepôts d’armes et de matériel militaire, et par les actions des troupes pour vaincre les groupements ennemis opposés.

Actuellement, les forces aériennes ukrainiennes et le système de défense aérienne ont été presque complètement détruits. Les forces navales du pays ont cessé d’exister.

16 principaux aérodromes militaires ont été détruits, à partir desquels des sorties de combat de l’aviation ukrainienne étaient effectuées. 39 bases de stockage et arsenaux ont été détruits, qui contenaient jusqu’à 70% de tous les stocks d’équipements, de matériel et de carburant militaires, ainsi que plus de 1 million 54 000 tonnes de munitions.

Les 24 formations des forces terrestres qui existaient avant le début de l’opération ont subi des pertes importantes. L’Ukraine n’a plus de réserve organisée.

Les pertes sont reconstituées aux dépens des personnes mobilisées et du personnel des forces de la défense territoriale qui n’ont pas la formation nécessaire, ce qui augmente le risque de pertes importantes.

Au moment du début de l’opération militaire spéciale, les Forces armées ukrainiennes, avec la Garde nationale, comptaient 260 200 militaires. Au cours du mois des hostilités, leurs pertes se sont élevées à environ 30 000 personnes, dont plus de 14 000 morts et 16 000 blessés.

Sur les 2 416 chars et autres véhicules de combat blindés qui étaient au combat le 24 février, 1 587 unités ont été détruites ; 636 unités sur 1 509 canons et mortiers d’artillerie de campagne ; 163 sur 535 MLRS ; 112 avions sur 152, 75 hélicoptères sur 149 ; 35 drones Bayraktar TB2 sur 36 ; 148 systèmes de défense aérienne S-300 et Buk M1 sur 180 ; 117 radars sur 300 à des fins diverses.

Les forces ukrainiennes continuent d’utiliser des armes de grande puissance contre les villes du Donbass sans discernement. Un exemple en est les frappes du système de missiles Tochka-U sur la population civile de Donetsk et Makeyevka.

À cet égard, ils sont les premières cibles.

A ce jour, 7 lanceurs Tochka-U ont été détruits, et 85% des missiles des arsenaux et dans les airs. Cela a considérablement limité les capacités de l’Ukraine pour leur utilisation au combat.

Depuis le début des hostilités, les pays occidentaux ont fourni au régime de Kiev 109 canons d’artillerie de campagne, 3 800 armes antichars, dont des Javelin, Milan, Konkurs, NLAW ATGM, M-72, Panzerfaust-3, et 897 MANPADS Stinger et Igla.

Nous considérons que c’est une grave erreur pour les pays occidentaux de fournir des armes à Kiev. Cela allionge le conflit, augmente le nombre de victimes et ne pourra pas influencer le résultat de l’opération.

Le véritable objectif de ces approvisionnements n’est pas de soutenir l’Ukraine, mais de l’entraîner dans un conflit militaire à long terme « jusqu’au dernier Ukrainien ».

Nous suivons de près les déclarations des dirigeants militaires et politiques de chaque pays concernant leur intention de fournir des avions et des systèmes de défense aérienne à l’Ukraine. En cas de mise en œuvre de ces projets, nous ne resterons pas les bras croisés.

Nous entendons également des assurances des dirigeants de l’OTAN sur la non-ingérence dans le conflit. Dans le même temps, certains États membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord proposent de fermer l’espace aérien au-dessus de l’Ukraine. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que les Forces armées de la Fédération de Russie réagiront immédiatement en conséquence à de telles tentatives.

Afin d’empêcher la restauration des armes et des équipements militaires des forces armées ukrainiennes qui ont subi des dommages au combat, les forces armées russes neutralisent les entreprises de réparation, les arsenaux, les bases de stockage, les entrepôts logistiques avec des armes de haute précision.

À l’heure actuelle, 30 entreprises clés du complexe militaro-industriel ont été touchées par les missiles de croisière X-101, Kalibr, Iskander et le complexe aéronautique de Kinzhal, qui réparait 68% des armes et équipements désactivés lors des opérations de combat.

L’armement moderne russe s’est avéré très précis, fiable et capable d’une utilisation opérationnelle.

Je tiens à souligner que les Forces armées de la Fédération de Russie ne frappent pas les infrastructures civiles, y compris les ponts sur les rivières.

127 ponts ont été détruits dans la zone des opérations militaires. Tous ont été détruits par des nationalistes ukrainiens afin de ralentir l’avancée de nos troupes.

Un autre exemple d’imprudence est le minage des approches des ports d’Odessa, d’Ochakov, de Chernomorsk et de Yuzhny, où plus de 400 mines d’ancrage de types obsolètes sont installées.

Au moins 10 mines ont rompu l’ancre et dérivent dans la partie occidentale de la mer Noire, ce qui représente une réelle menace pour les navires de guerre et les navires civils.

La criminalité endémique, les pillages, les maraudes et les morts civiles ont été causés par la distribution massive et incontrôlée par le régime ukrainien de dizaines de milliers d’armes légères à la population civile, y compris aux criminels libérés de prison. La situation ne fera qu’empirer à l’avenir.

Le déroulement des hostilités, les témoignages de civils qui ont quitté les localités bloquées ainsi que les témoignages de militaires ukrainiens capturés montrent qu’aujourd’hui, la capacité de résistance de l’armée ukrainienne repose sur la peur des représailles des néo-nazis. Leurs représentants sont intégrés dans toutes les unités militaires.

Les piliers du régime de Kiev sont des formations nationalistes telles qu’Azov, Aidar, Secteur droit et d’autres reconnues en Russie comme des organisations terroristes. Rien qu’à Marioupol, ils comprennent plus de 7 000 militants qui se battent sous l’apparence de civils, les utilisant comme un « bouclier humain ».

Les militants du bataillon Azov chassent les femmes et les enfants des caves où ils ont trouvé refuge, les menacent avec des armes, et les envoient vers les unités de la RPD en marche afin d’entraver l’avancée de la milice populaire. C’est devenu une pratique courante pour eux.

Les Forces armées de la Fédération de Russie, au contraire, cherchent à éviter les pertes inutiles. Avant le début de l’offensive, les unités de l’armée ukrainienne sont invitées à quitter la zone de combat et à se déplacer avec matériel et armement jusqu’au point de déploiement permanent. Elles sont invitées à ne pas résister lorsque l’offensive commence, et ceux qui déposent les armes sont assurés de leur sécurité.

Il est toujours conseillé aux civils pris dans une zone de guerre de rester chez eux.

Des corridors humanitaires sont organisés dans toutes les villes pour sortir la population de la zone des hostilités, et leur sécurité est également assurée.

Des couloirs humanitaires sont créés dans toutes les villes pour permettre aux personnes de quitter la zone où se déroulent les combats, et leur sécurité est assurée.

De plus, à l’initiative des dirigeants ukrainiens, le pays est devenu le foyer de 6 595 mercenaires et terroristes étrangers de 62 États.

Ils ne sont pas soumis aux règles de la guerre et seront impitoyablement éliminés.

Aujourd’hui, le nombre de mercenaires étrangers diminue. Cela a été facilité par des frappes de haute précision sur leurs bases et camps d’entraînement. Le 13 mars, plus de 200 militants ont été tués et plus de 400 blessés à Starichi et sur le seul terrain d’entraînement de Yavorovskii.

Je note qu’aucun mercenaire étranger n’est arrivé en Ukraine au cours des sept derniers jours. Au contraire, il y a eu un exode. En une semaine, 285 combattants se sont enfuis en Pologne, en Hongrie et en Roumanie, j’espère sans les Stingers et les Javelins.

L’expérience précédente a montré que les systèmes portables de défense aérienne (MANPADS) et les ATGM se répandent assez rapidement, ainsi que les mercenaires qui rentrent chez eux.

Dans l’ensemble, les principaux objectifs de la première phase de l’opération ont été atteints. Les capacités de combat des forces armées ukrainiennes ont été considérablement réduites, ce qui nous permet, une fois de plus, de concentrer nos principaux efforts sur la réalisation de l’objectif principal : la libération du Donbass.

En huit ans, dans la zone dite « d’opération interarmées », une ceinture de défense profondément échelonnée et bien fortifiée sur le plan technique a été préparée, constituée d’un système de structures monolithiques en béton à long terme.

À cet égard, afin de minimiser les pertes parmi les troupes des Forces armées de la Fédération de Russie, des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, la conduite des opérations offensives est précédée d’une attaque par le feu contre les bastions ennemis et leurs réserves.

Au début de l’opération militaire spéciale, les milices populaires de la LPR et de la RPD ont été confrontées à un groupe de 59 300 personnes comprenant les unités les plus prêtes au combat des forces armées ukrainiennes, de la garde nationale et des formations nationalistes.

En conséquence, les forces de sécurité ukrainiennes dans la zone du Donbass ont perdu environ 16 000 personnes, soit 26 % de leur effectif total au 24 février de cette année.

Plus de 7 000 d’entre eux étaient des pertes irrécupérables [décès].

Le remplacement des pertes est évité en isolant le groupe de troupes ukrainiennes dans le Donbass, et en prenant le contrôle des gares et des routes principales avec la puissance de feu.

La fourniture de missiles et de munitions, de carburant et de nourriture aux forces ukrainiennes a été presque complètement interrompue.

Les dépôts de missiles, d’artillerie et de munitions, ainsi que de carburant situés directement dans la zone de l’opération conjointe sont ciblés. A ce jour, 32 installations ont été détruites, soit 61% du total.

Toutes les armes et tous les équipements militaires, y compris de fabrication étrangère, saisis par les Forces armées de la Fédération de Russie au cours de l’opération militaire spéciale sont remis aux Républiques populaires. Déjà 113 chars et autres véhicules blindés de combat, 138 lance-grenades Javelin et 67 NLAW et autres armes trophées ont été remis.

Les unités de la milice populaire de la République populaire de Lougansk ont ​​libéré 93 % du territoire de la république.

Des combats ont actuellement lieu à la périphérie de Severodonetsk et de Lysychansk.

La milice populaire de la république populaire de Donetsk contrôle 54 % du territoire. La libération de Marioupol se poursuit.

Des unités des forces armées russes et de la milice populaire de la République populaire de Donetsk mènent une offensive pour libérer les localités à l’ouest de Donetsk.

Malheureusement, il y a des victimes parmi nos compagnons d’armes lors de l’opération militaire spéciale. A ce jour, 1 351 militaires russes ont été tués et 3 825 blessés.

Toutes les solutions d’accompagnement des familles seront prises en charge par l’Etat, que ce soit l’éducation des enfants jusqu’aux études supérieures, le remboursement intégral des emprunts ou les solutions de logement.

Nous recevons un grand nombre d’appels de citoyens russes souhaitant participer à l’opération militaire spéciale pour libérer l’Ukraine du nazisme.

En outre, plus de 23 000 étrangers de 37 pays ont exprimé leur volonté de se battre aux côtés des républiques populaires. Nous avons proposé aux dirigeants de la LPR et de la DPR d’accepter cette aide, mais ils ont dit qu’ils défendraient eux-mêmes leur terre.

Ils ont suffisamment de forces et de ressources pour le faire.

Les Forces armées de la Fédération de Russie continueront à mener l’opération militaire spéciale planifiée jusqu’à ce que les tâches fixées par le Commandant en chef suprême aient été accomplies.

***

Discours du chef du Centre national de contrôle de la défense de la Fédération de Russie, le colonel-général Mikhail Mizintsev, le 25 mars 2022.

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L’opération militaire spéciale en Ukraine avec ses objectifs et tâches correspondants a été précédée d’une période de huit ans d’une catastrophe humanitaire très grave dans le Donbass, où plus de 6,5 millions de personnes ont été victimes de violations des droits de l’homme et plus de 14 500 personnes ont été tuées. Les bombardements quasi quotidiens menés par les forces armées ukrainiennes et les bataillons nationalistes ont causé la destruction de 4 115 bâtiments d’infrastructure et l’endommagement de 55 310 autres, notamment des bâtiments résidentiels, des établissements d’enseignement, des hôpitaux et de nombreux autres équipements sociaux.

Au cours de ces huit années, 19,5 % des infrastructures des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont ​​été complètement détruites et jusqu’à 37 % ont été endommagées par l’utilisation d’armes lourdes en provenance d’Ukraine.

D’avril 2014 à février 2022, 1 451 304 réfugiés ont été déplacés vers la seule Fédération de Russie.

En raison d’une aggravation rapide de la situation et de l’augmentation de l’intensité des bombardements sur le territoire du Donbass, rien que du 18 au 23 février, le nombre de réfugiés a rapidement augmenté : pendant ces six jours, la frontière de la Russie a été franchie par 106 946 personnes.

Le reste de la population, soit 3 600 940 personnes, dont des civils, pour la plupart des personnes âgées, des enfants, des femmes et certains groupes vulnérables, a continué d’être bombardé chaque jour, vivant dans des caves sans aucune condition de base pour la vie : pas d’eau, de chauffage, d’électricité, de nourriture ou de médicaments.

Cette période comparable à deux Grandes Guerres Patriotiques 1941-1945 en termes d’années de guerre fit chaque jour de nombreuses victimes.

Pendant ce temps, les pays de l’Occident dit « civilisé », menés par les États-Unis d’Amérique, ont délibérément gardé le silence sur tout cela, montrant une indifférence totale au sort de millions d’habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.

L’opération militaire spéciale a commencé dans les conditions de cette crise humanitaire extrêmement grave.

Depuis le 4 mars, la Fédération de Russie fournit quotidiennement des couloirs humanitaires, exclusivement à des fins humanitaires, dans les directions de Kiev, Tchernigov, Soumy, Kharkov et Marioupol, dont un couloir humanitaire vers la Russie et un autre passant par la zone contrôlée par Kiev en direction des frontières occidentales de l’Ukraine.

La partie ukrainienne n’a jamais confirmé un seul corridor humanitaire vers la Fédération de Russie pendant toute la période.

Parallèlement, nous coordonnons quotidiennement tous les corridors humanitaires supplémentaires proposés par Kiev.

Les forces armées russes observent strictement le cessez-le-feu sur toutes les routes, malgré le fait que cela ralentit le rythme de la conduite de l’opération militaire spéciale. Mais cela est fait uniquement dans l’intérêt de sauver des civils.

Et du côté ukrainien, les bombardements systématiques des convois humanitaires et les tentatives de rejeter la responsabilité de leurs propres actes inhumains sur des unités de troupes russes se poursuivent. Ainsi, cette seule semaine, 17 attaques contre des civils voyageant le long des couloirs humanitaires ont été enregistrées, dont le bombardement cynique d’un convoi de réfugiés de Marioupol.

Face à l’opposition farouche des autorités officielles ukrainiennes, depuis le début de l’opération militaire spéciale, 419 736 personnes, dont 88 373 enfants, ont été évacuées vers la Russie depuis des zones dangereuses d’Ukraine, des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. 49 362 unités de transport personnel à moteur ont traversé la frontière d’État de la Fédération de Russie.

Sans aucune participation de la partie ukrainienne, neuf mille citoyens étrangers qui ont demandé de l’aide ont été assistés pour l’évacuation.

La Russie continue de travailler à la préparation, à l’acheminement et à la distribution de l’aide humanitaire à la population civile des territoires libérés.

Au total, 5 043 tonnes de produits de première nécessité, des colis alimentaires, notamment des aliments pour bébés, des médicaments vitaux et des produits d’hygiène ont été livrés. 617 actions humanitaires ont été menées dans les républiques populaires de Donetsk et Lougansk, ainsi que dans les régions de Kiev, Tchernigov, Soumy, Kharkov, Zaporozhye, Kherson et Nikolaev.

Tous les prisonniers ukrainiens en Fédération de Russie sont traités conformément aux normes du droit international humanitaire. Ils sont maintenus dans des conditions décentes, reçoivent trois repas par jour, des soins médicaux qualifiés et opportuns leur sont prodigués. Ils ne sont pas soumis à la violence ou à la pression psychologique. Chacun a la possibilité de contacter ses proches.

Une interaction avec le Comité international de la Croix-Rouge sur ces questions est organisée.

Dans le même temps, les autorités ukrainiennes, dans le contexte général de l’anarchie qui règne partout en Ukraine, violent grossièrement les normes humanitaires élémentaires, sans parler des exigences des conventions de Genève,

Concernant le traitement des prisonniers de guerre.

Malgré cela, ou très probablement contrairement à ce que font les autorités de Kiev, la partie russe continuera à traiter les prisonniers de guerre ukrainiens avec humanité et respect.

Consciente de la nature de toutes les difficultés existantes, ainsi que de l’essence, des origines et du caractère des provocations menées par le régime de Kiev, compte tenu de la passivité des organisations internationales, la Fédération de Russie continuera d’ouvrir et de maintenir des couloirs humanitaires chaque jour et informer la partie ukrainienne et toute la communauté internationale.

Le ministre de la Défense de la Fédération de Russie, général d’armée, Sergueï Choïgou, rend compte régulièrement aux dirigeants du pays de la mise en œuvre de l’opération militaire spéciale et des efforts déployés par les Forces armées de la Fédération de Russie pour fournir une aide humanitaire et la sécurité à les territoires libérés.

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Discours du porte-parole du ministère russe de la Défense, le général de division Igor Konashenkov.

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Source : Ministère de la Défense russe

Traduction : lecridespeuples.fr

Le 24 février 2022, les forces armées russes ont lancé une opération militaire spéciale en Ukraine.

Je tiens à souligner que l’opération militaire spéciale se poursuit strictement selon le plan approuvé.

La priorité absolue des actions des forces armées russes pendant l’opération est d’éviter au maximum les victimes civiles.

Les armes de haute précision détruisent de manière sélective et précise l’infrastructure militaire, l’équipement et les armes de l’Ukraine, les dépôts de munitions et les biens matériels des troupes.

Dès les premiers jours de l’opération, lors de la planification de toute action, une attention particulière a été accordée à la sauvegarde des infrastructures civiles et des civils en Ukraine.

Avant de passer aux résultats actuels de l’opération, je veux vous montrer une fois de plus les originaux des télégrammes chiffrés secrets de la 4e brigade de la Garde nationale d’Ukraine capturés par des militaires russes.

Ceci est l’original de l’ordre secret du commandant de la Garde nationale d’Ukraine, le colonel général Balan, daté du 22 janvier 2022.

Le document est adressé aux chefs des administrations territoriales du nord de Kiev, du sud d’Odessa et de l’ouest de la Garde nationale d’Ukraine.

L’ordre détaille un plan de préparation de l’un des groupes de frappe pour des actions offensives dans la zone de la soi-disant « opération de forces conjointes » dans le Donbass.

Je tiens particulièrement à attirer votre attention sur le fait que toutes les mesures de coordination de combat des nationalistes devaient être achevées pour le 28 février, afin de commencer à effectuer des missions de combat dans le cadre de « l’opération de forces conjointes » ukrainienne dans le Donbass en mars 2022.

Depuis février 2022, les troupes ukrainiennes multiplient les attaques d’artillerie sur le Donbass avec des armes d’artillerie de gros calibre interdites [par les Accords de Minsk].

Sur fond de fausses déclarations sur le désir de paix, Kiev a entamé des préparatifs d’artillerie à grande échelle pour l’offensive d’un groupe de troupes de choc amené à l’est de l’Ukraine avec le soutien de systèmes d’aviation et de missiles.

L’opération militaire spéciale lancée par les forces armées russes le 24 février a déjoué une offensive à grande échelle des groupes de choc des troupes ukrainiennes contre les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, qui ne sont pas contrôlées par Kiev. Cela a permis de sauver des dizaines, voire des centaines de milliers de civils du Donbass, sur lesquels le régime de Kiev tire méthodiquement avec de l’artillerie de gros calibre et des roquettes depuis 8 ans, chassant les personnes âgées, les femmes et les enfants dans les caves.

Je tiens à souligner que les militaires russes qui participent à l’opération accomplissent leur devoir militaire avec courage et altruisme.

À l’heure actuelle, plus de 3 500 militaires des forces armées ont reçu de hautes distinctions d’État pour leur héroïsme dans l’exécution de tâches de combat lors de l’opération militaire spéciale.

Les Forces armées de la Fédération de Russie continueront l’opération militaire spéciale jusqu’à ce que toutes les tâches soient menées à bien.

À la fin de l’exposé d’aujourd’hui, je note que le ministère de la Défense de la Fédération de Russie continuera de fournir régulièrement et par tous les canaux disponibles des informations véridiques au public sur les progrès et les résultats de l’opération militaire spéciale en cours en Ukraine.

Nous pouvons voir que malgré le « rideau de fer » du boycott de l’information par les pays occidentaux envers la Fédération de Russie, la vérité sur ce qui se passe en Ukraine surmonte avec succès ces obstacles artificiels. Parce que la vérité est le pouvoir.

(Les documents peuvent être téléchargés sur ce lien : https://t.me/mod_russia_en/403)

Voir notre dossier sur la situation en Ukraine.

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À propos de l'auteur Le Cri des Peuples

« La voix des peuples et de la Résistance, sans le filtre des médias dominants. »[Le Cri des Peuples traduit en Français de nombreux articles de différentes sources, principalement sur la situation géopolitique du Moyen-Orient. C'est une source incontournable pour comprendre ce qui se passe réellement en Palestine, en Syrie, en Irak, en Iran, ainsi qu'en géopolitique internationale.]

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