La phase finale de la bataille de Marioupol

La phase finale de la bataille de Marioupol
La phase finale de la bataille de Marioupol

À Marioupol, les combats continuent à faire rage entre les forces ukrainiennes et les forces russo-républicaines lesquelles ont réussi à investir environ 70% de ce port industriel qui est devenu depuis 20 jours un enjeu majeur, à la fois militaire, politique, médiatique et psychologique.

La destruction de ce bastion militaire des radicaux nationalistes ukrainiens parmi lesquels sont de nombreux bandéristes et néo-nazis revendiqués constituera une nouvelle étape décisive :

  • Dans le déroulement des opérations militaires en éliminant un groupe opérationnel ukrainien important, en libérant les unités qui le combattent pour les redéployer sur d’autres secteurs prioritaires, notamment sur le front de Donetsk (Marinka et Avdeevka),
  • Dans les négociations entre Kiev et Moscou qui verra sa position renforcée pour imposer ses conditions à traité de paix potentiel (démilitarisation et neutralité de l’Ukraine, reconnaissance de la Crimée russe et du Donbass indépendant, rupture des contrats avec l’OTAN…)

Le 23 mars 2022, les forces armées russes ont une nouvelle fois proposé aux dernières unités ukrainiennes affaiblies poursuivant le combat dans le centre ville habité de déposer les armes avant minuit.

Sur le terrain, si dans les quartiers libérés les habitants par centaines quittent l’enfer dans lequel ils ont vécu au milieu des combats et des bombardements souvent sans eau, électricité ni ravitaillement et sous la menace des radicaux nationalistes, dans les quartiers encore occupés par les forces ukrainiennes où les combats et bombardements continuent, malgré la situation humanitaire de la population de plus en plus catastrophique et leur inévitable défaite prochaine, les « ukrops », dans une obstination fanatique, refusent de déposer les armes.

Sur cette carte générale aux lignes de front changeantes, on observe qu’il ne reste plus que 2 petites zones de la rive gauche de la Kalmius encore contrôlées par les forces ukrainiennes. Dans les quartiers en cours de ratissage (zones vertes) il reste quelques tireurs ukrainiens isolés ou des soldats se cachant dans les habitations.

Tactiquement, les combats en zone urbaine sont parmi les plus durs, car la progression y est très lente, les pertes humaines et matérielles importantes imposant pour les assaillants un rapport de force d’environ 5 contre 1, et les consommations de munitions estimées 20 fois plus élevées qu’en terrain libre. Et la bataille pour Marioupol confirme ces caractéristiques !

Après avoir délogé les résistances ukrainiennes des zones industrielles les forces russes et républicaines les poursuivent dans les quartiers résidentiels où leurs survivants se sont réfugiés pour un dernier combat.

Après avoir pris pied au Nord Ouest et Sud Est de Marioupol (1ère ville portuaire du Donbass, cité industrielle majeure, 2ème plus grande ville de la République populaire de Donetsk), les forces républicaines, appuyées par les forces russes ont progressé en isolant progressivement les quartiers par le contrôle des boulevards principaux. Voilà pourquoi sur la carte sont visibles 3 zones marquant les avancées des forces russo-républicaines les zones conquises et sécurisées (en rouge) les zones conquises mais où subsistent encore des tireurs isolés et des fuyards ukrainiens (en vert) et les zones encore contrôlées par les forces ukrainiennes (en bleu) et où se concentrent aujourd’hui les combats et bombardements.

Un bâtiment sur un carrefour qui était organisé en position défensive ukrainienne.

Dire, comme certains propagandistes pro-russes de salon que la prise de Marioupol est une victoire aisée pour les forces russes et républicaines est aussi stupide que le discours des propagandistes pro-ukrainiens qui prétendent que les forces russes rasent complétement la ville. Comme toujours, la réalité est ailleurs et dans la cas présent révèle que si des destructions et des pertes civiles collatérales sont effectivement et malheureusement observées, on constate que la majorité des bombardements de l’artillerie et de l’aviation sont des tirs ciblant des objectifs militaires confirmés et qu’ensuite les troupes au sol prennent beaucoup de risques pour investir sans appui lourd les bâtiments et limiter leurs attaques sur les groupes ukrainiens affrontés.

Vue aérienne du front de mer de Marioupol où sont visibles de nombreuses destructions, et à l’Est, du côté d’Azovstal, des fumées marquant l’avancée des combats et bombardements.

Les défis de la prise de Marioupol 

La difficulté de la prise de Marioupol est qu’elle est une ville moderne avec de grands boulevards qui permettent des contrôles dans la profondeur urbaine en offrant des portées tirs aux armes lourdes comme les chars de combat, ceux qui progressent en couverture de l’infanterie ou ceux qui sont embossés et en embuscade

Chars T64 B du régiment « Azov » sur un grand boulevard de Marioupol. L’emploi des chars observée est celle d’une tactique de harcèlement, où les blindés très rapidement tirent quelques obus à l’abri des bâtiments résidentiels avant de sa cacher ou se replier vers une autre position.

D’autre part, la densité d’infrastructures industrielles représente une surface importante avec des bâtiments élevés de béton et d’acier permettant d’y organiser des positions protégées. Ce tissu industriel est concentré principalement autour du port industriel à l’embouchure de la Kalmius, notamment sur sa rive gauche où se situe « Azovstal », la plus grande aciérie d’Europe où se sont retranchés de nombreux radicaux nationalistes ukrainiens.

Bord de mer à Marioupol, où se déroulent les derniers combats importants.

Ailleurs la ville est constituée d’immeubles d’habitations massifs et élevés et aménagés également pour des positions antichars, de snipers qui appuient les groupes mobiles au sol. Ces résistances mobiles et organisées dans la profondeur ralentissent considérablement la progression des unités russo-républicaines qui cherchent à subir et provoquer dans la population le minimum de pertes :

Progression d’une unité tchétchène dans un quartier résidentiel de Marioupol
occupé par des positions
ukrainiennes organisées au milieu de la population

Enfin, illustrant une stratégie défensive observée depuis le début des opérations russes, les forces ukrainiennes tentent d’en ralentir la progression en se repliant dans les villes à partir desquelles elles organisent des « festungs » dont la protection principale est le maintien de la population civile pour éviter au maximum des bombardements massifs et dont force principale s’appuie sur la présence de nombreux groupes de radicaux nationalistes qui fanatisent la défense et l’arsenal antichar important constitué par les armes héritées de l’arsenal soviétique mais surtout les derniers missiles antichar livrés massivement par l’OTAN et qui se révèlent très efficaces dans les combats urbains :

Destruction en zone urbaine d’un véhicule blindé par un missile de l’OTAN « Javelin » ou « NLAW »

Du côté des civils

Depuis que les forces républicaines ont pris le contrôle des accès extérieurs de Marioupol, on observe un départ important des familles fuyant les combats où leurs habitats détruits Dès la sortie de la ville, les équipes du ministère des Situations d’Urgence les réceptionnent, les soignent, et les dirigent ensuite vers des centres où ils sont pris en charge par les services sociaux comme à Donetsk où des écoles et des hôtels ont été réquisitionnés pour les accueillir.

Colonne des véhicules civils quittant Marioupol 

Les forces russes et républicaines, alors que précédemment seulement quelques dizaines de personnes avaient réussi à s’échapper ont réussi l’évacuation de 81 958 civils de la ville de Marioupol qui ont été prises en charge par les services de la Fédération de Russie ou de la République populaire de Donetsk. Rien que le 23 mars ce sont 8 487 personnes qui ont été évacuées de Marioupol par les forces russo républicaines alors que les combats font toujours rage dans la ville.
Parallèlement aux évacuations des zones bombardées les forces russes délivrent aux habitants des autres quartiers une aide humanitaire et médicale importante de Russie.

Après avoir refusé l’accès des habitants de Marioupol aux corridors humanitaires organisés par la RPD et la RF.

Après avoir bloqué les habitants comme bouclier humain dans les habitations transformées en positions de combat,

Après avoir volontairement incendié nombre de maisons et d’immeubles au moment de leur repli vers le centre ville,

Voilà que les forces ukrainiennes complètement nazifiées viennent de refuser par deux fois de déposer les armes, après la proposition russe de mettre fin aux combats destructeurs au cours desquels de nombreux civils sont tués ou blessés.

Alors que leur défaite est inéluctable, les combattants ukrainiens, infectés par une russophobie intégriste venue d’un autre âge sombre européen, préfèrent poursuivre dans une obstination qui ne relève pas d’un héroïsme militaire mais d’un fanatisme stupide et criminel.

Ce comportement fanatique et criminel des radicaux ukrainiens qui persistent à organiser le chaos autour de leur agonie est d’autant plus stupide que la résistance militaire qu’ils opposent depuis 20 jours aux forces russes et républicaines est tout à fait honorable.

*

Dernière minute !

Au matin du 24 mars, dans le port de Berdiansk situé à l’Ouest de Marioupol, le « Orsk », un grand navire de déparquement russe ainsi que plusieurs dépôts maritimes sont en feu. Accident ? Bombardement par missile ? sabotage ? ou opération amphibie nocturne ukrainienne venant de Marioupol ?

L’hypothèse d’une action ukrainienne ne me surprendrait pas, les ukrainiens cherchant à compenser la perte de Marioupol par des attaques ponctuelles sur les forces russes (mais sans toutefois pouvoir conquérir le terrain).

24 mars 2022 matin, à 68 km à l’Ouest de Marioupol, le port de Berdiansk est en feu

Aux dernières nouvelles, l’attaque ukrainienne sur Berdiansk aurait été réalisée avec un ou plusieurs missiles Tochka U

Une autre vidéo sur Berdiansk sur laquelle on voit un deuxième navire quitter
le port tandis que brûlent le
premier et des dépôts environnants

source : Alawata Rebellion
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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