Palmarès national des lycées – N°1 : Angela Davis de Saint-Denis (93)

La bien-pensance vient de frapper un nouveau coup, et très au-dessus de la ceinture, carrément dans la tête : les organisateurs du palmarès national des lycées ont livré leur verdict, et, surprise énorme, c’est tous les lycées pourraves qui ont gagné. On dirait l’École des fans de Jacques Martin où tous les mômes, qui chantent comme des brêles, ont 10 sur 10.

Loin de nous l’idée de traiter les lycéens du Trois-Neuf (le 9-3 en verlan) de brêles, mais il faut leur dire la vérité, qu’ils savent déjà, et là on va faire du Bourdieu (parce qu’il n’a pas dit que des conneries) : ce sont les lycées des grandes villes, avec des enseignements à l’ancienne (les jésuites), qui sont les meilleurs, aussi parce que ce sont les enfants de la bourgeoisie qui les intègrent, des enfants qui ont bénéficié d’un bain culturel de haut niveau. Y a pas de secret : ceux qui viennent des banlieues ex-rouges partent avec un handicap certain dans la course – faussée – à l’égalité : ils n’ont pas les codes, et ce ne sont pas les plans démagos d’un Descoings – Satan ait son âme – qui vont changer la donne.

Franchement, et là on s’adresse aux têtes (bien-)pensantes de l’ÉducNat, ces trotscards qui ne sont pas guéris de Mai 68 : ne vous donnez pas ce mal, les mômes sont moins cons que vous, ils sont dans le Réel jusqu’au cou, et parfois jusqu’à l’os. Ils n’ont pas besoin qu’on leur mente aussi effrontément. Mieux vaut leur fourguer des programmes de qualité, certes un peu adaptés, mais lâchez-les avec les rois nègres, dont ils n’ont rien à battre, pas plus que les rois de France.

Si on veut leur parler histoire, et histoire de France, alors il faut présenter Saint Louis, le bâtisseur, le fondateur, qui a puni les banquiers de l’époque, comment Napoléon a niqué les Boches à Iéna, des trucs comme ça, avec des angles d’attaque excitants, pas la morne explication cucul-la-praline chronologique de votre histoire mal digérée, celle qui vous fait honte. Un peu de grandeur de la France, que diable, de la politique avec les dessous de la République, les scandales, des trucs qui excitent l’esprit. Des textes des spécialistes d’E&R, par exemple, pourquoi pas la saga Kennedy ? Un Youssef Hindi sur les dessous de la laïcité ? C’est mieux qu’une série, c’est complotiste à souhait, les mômes des cités adorent ça, ils s’abreuvent de séries de haut vol dans lesquelles ils apprennent plus de choses que dans les programmes expurgés de toute vérité dérangeante.

Ce classement prend les mômes pour des cons, cela ne changera pas la dureté du classement social, et de la lutte qui en découle : il y a des riches, des nantis, des bien-nés, et d’autres qui vont ramer nettement plus pour s’en sortir, mais qui pour cela feront preuve de plus de courage, de couilles et d’imagination. C’est ça, finalement, l’égalité, disons plutôt l’égalisation, le fait de combler les différences naturelles, inévitables, de la ligne de départ. Et maintenant, pour rigoler un coup, mesdames et messieurs, le classement de l’École à la con de la république franc-maçonne, qui aura tout, mais vraiment tout osé, comme les cons.

Le Parisien a diffusé le classement dans son édition du 23 mars 2022 :

On a une pensée pour les superbahuts, qui ont déjà leur récompense du type Riton 4 ou celui de la Brigitte, avec les enfants de l’oligarchie, plus quelques méritants (mais pas trop) issus du bas peuple. Et dans le tas on a Assas, qui n’est pas un lycée mais on s’en fout, c’est pour la démonstration : un des deux types qui a tiré sur le rugbyman argentin venait d’Assas, comme quoi…

Et maintenant, mesdames et messieurs, le côté obscur de la force brute :

En 2019, suite à une série d’épisodes violents, le ministre Blanquer (le mec d’Ibiza) a été interpellé par les profs :

Respecter les mômes, ça commence par ne pas les prendre pour des tanches, ces deux tweets plus cette vidéo sont là pour montrer le gouffre entre la communication officielle et la réalité. En 2021 déjà, pour masquer le merdier, une fresque de ce même bahut recevait un prix pour la Journée de la femme.

Finalement, ce qui caractérise ce régime, c’est le mensonge, la dissimulation, et la violence. Le Diable, quoi.

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation