Marioupol : Les civils dénoncent les crimes des combattants du régiment néo-nazi Azov

Marioupol : Les civils dénoncent les crimes des combattants du régiment néo-nazi Azov

par Christelle Néant.

Le 20 mars 2022, alors que nous menions une mission humanitaire près de Sartana, en périphérie nord-est de Marioupol, nous croisons de nombreux civils qui ont récemment fui la ville grâce à l’avancée des troupes russes et de celles de la RPD (République Populaire de Donetsk), dont un, Nikolaï, acceptera de parler face caméra des crimes du régiment néo-nazi Azov contre les habitants. Un témoignage confirmé par celui d’autres civils ayant réussi à évacuer la ville.

Alors que nous livrons les derniers produits alimentaires qu’il nous reste, et des couches pour bébé dans le cinquième village prévu dans notre mission humanitaire près de Sartana, un homme sort de la maison où il est hébergé et commence à discuter avec nous. Nous découvrons alors qu’il a récemment réussi à fuir Marioupol, après trois semaines d’horreur.

Je lui demande s’il sait par hasard ce qui s’est réellement passé à la maternité et au théâtre de Marioupol, sur lesquels les médias occidentaux ont fait récemment leurs gros titres. Et là surprise, Nikolaï sait ce qui s’y est passé, il a vu de ses propres yeux, comment la maternité a été transformée en position militaire et en position de tir par les combattants du régiment Azov (qu’il appelle toujours bataillon Azov d’ailleurs). Il confirme que l’hôpital avait été évacué vers une autre zone, et qu’il n’était donc plus en état de fonctionnement.

Il explique aussi que le théâtre dramatique de Marioupol n’a pas du tout été détruit par un bombardement de l’armée russe, mais que les combattants du régiment Azov l’ont fait exploser !

Voir l’interview de Nikolaï sous-titrée en français :

Nikolaï explique ensuite que les soldats ukrainiens (qu’ils soient de l’armée régulière ou du régiment néo-nazi Azov) ne laissaient pas les civils sortir de Marioupol, il raconte qu’ils ont tiré sur une colonne de voitures qui tentaient d’évacuer la ville, et que les corps gisent toujours le long de l’autoroute qu’ils ont empruntée.

Un témoignage confirmé par celui d’autres civils qui ont été interviewés à la sortie de Marioupol par les collègues d’Anna News (sous-titres en anglais) :

Nikolaï termine par des faits à glacer le sang, quand il explique que sa nièce de 17 ans a failli finir entraînée dans les sous-sols où se terrent les combattants du régiment Azov. Il raconte que d’autres jeunes filles, y compris des mineures, y ont été amenées par les néo-nazis ukrainiens. S’il ne parle pas ouvertement de viol, car il y a des enfants à proximité lorsque nous en discutons, il dit simplement que « tout le monde sait ce qu’ils leur font ».
Ce témoignage m’en rappelle d’autres. D’anciens prisonniers récupérés par la RPD lors d’échanges, m’avaient dit lors de discussions privées que des jeunes filles disparaissaient à Marioupol, qu’elles étaient violées par les combattants néo-nazis puis étaient exécutées.

Une ancienne prisonnière qui avait été torturée dans une prison d’un bataillon néo-nazi, et qui avait été interviewée par mon collègue Laurent Brayard, début 2016, avait raconté comment plusieurs autres prisonnières avaient été violées à la chaîne par les combattants ukrainiens, avant de disparaître brutalement pour certaines.

Une technique aussi utilisée par le SBU, dans la fameuse prison secrète nommée « la bibliothèque », située dans les sous-sols de l’aéroport de Marioupol, comme l’avait révélé une ancienne prisonnière, Ioulia Prossolova.

Aéroport qui vient d’ailleurs de tomber sous le contrôle de la milice populaire de la RPD (ce qui infirme les annonces de médias occidentaux disant que l’armée russe n’avance plus, voire recule à Marioupol), ce qui va permettre d’enquêter et d’essayer de trouver des preuves des crimes dénoncés par de nombreux témoignages d’anciens prisonniers, mais aussi par l’ancien agent du SBU, Vassily Prozorov.

Actuellement 50 % de la ville de Marioupol est désormais sous contrôle de l’armée russe et de la milice populaire de la RPD, dont l’usine Azovstal, ce qui montre que l’avancée se poursuit, contrairement à ce que raconte la propagande ukrainienne et les « médias » occidentaux.
Plus au nord, la milice populaire de la RPD a pris Maryinka, Verkhnetoretskoye et Slavnoye. La bataille pour la capture de Kamenka, Novosselovka II, et Avdeyevka se poursuit.

Dans les territoires nouvellement libérés, les services communaux bossent d’arrache-pied pour rétablir l’électricité, ainsi que l’approvisionnement en gaz et en eau. Ainsi, l’électricité a été rétablie dans 16 nouvelles localités de la RPD, dont Staromarievka, Granitnoye, Novosselovka et Andreyevka, et le gaz dans 11 villages dont Pavlopol, Bougas, Novognatovka, Nikolayevka et Donskoye.

À Volnovakha, la RPD a aussi lancé le chantier de réparation de l’hôpital, qui avait été utilisé comme position de tir par les soldats ukrainiens et détruit, afin que ce dernier redevienne opérationnel au plus vite.

La milice populaire de la RPL a quant à elle pris le contrôle sur les localités de Kalinovo Popasnoye, Novoalexandrovka, Stepnoye et Bogouslavskoye.
L’utilisation d’infrastructures civiles par les soldats ukrainiens est prouvée à d’autres endroits que dans le Donbass. Ainsi, l’armée russe a publié une vidéo filmée par un de ses drones, montrant comment un lance-roquettes multiples ukrainien tirant depuis Kiev, est allé se ravitailler en munitions… dans un centre commercial transformé en stock de munitions ! Centre commercial qui a été ensuite détruit par un tir de missile russe.
D’autres vidéos, filmées par des civils confirment cette utilisation du centre commercial par les soldats ukrainiens (vidéos que certains reprochent d’ailleurs aux civils de filmer comme on le voit ci-dessous avec cette capture d’écran d’un post sur Telegram où on peut lire « Voilà en partie pourquoi vous ne devez pas diffuser sur les réseaux sociaux les mouvements de nos équipements militaires »).
Pendant ce temps, dans les médias ukrainiens on croirait que les journalistes et invités des émissions font un concours d’ignominie. Ainsi après le journaliste Fakhroudine Charafmal, qui a cité Adolf Eichmann et dit qu’il était prêt à tuer des enfants russes afin de détruire la Russie (ce pour quoi il n’a même pas été viré de la chaîne TV, et s’est contenté de s’excuser en disant qu’il était allé trop loin), on a eu un « docteur Mengele » ukrainien, Guennady Drouzenko, qui a dit (sur la même chaîne TV) avoir ordonné à ses médecins des hôpitaux de campagne de castrer les soldats russes capturés, car les Russes ne seraient pas des humains, mais des cafards qui doivent être détruits (vidéo sous-titrée en anglais ci-dessous)…
 
Après que le comité d’enquête russe a lancé une procédure contre lui, le « docteur Mengele » ukrainien a lui aussi mis sa déclaration sur le compte de l’émotion, et nié avoir donné l’ordre de castrer les soldats russes capturés.
Et sur fond de déclarations dignes des nazis sur les plateaux TV ukrainiens, les médias occidentaux rivalisent en matière de mensonges éhontés, entre Associated Press qui prétend qu’il n’y a plus de journalistes à Marioupol, alors que TF1, Éric Tegnér et moi-même y sommes allés avec des journalistes russes et italiens, et Christopher Miller de RFI, qui déforme une déclaration du ministère russe de la Défense pour faire croire que ce dernier menace de tribunal militaire toute personne n’évacuant pas Marioupol, alors que la menace s’adresse aux autorités locales qui ne font rien pour aider la population.

La guerre de l’information autour de l’opération militaire russe en Ukraine devient de plus en plus démente, avec la publication continue de fausses informations (y compris via le piratage de sites de médias russes) qu’il faut passer son temps à démystifier. Il reste à espérer que la bataille de Marioupol se termine le plus rapidement possible, pour mettre fin au calvaire des civils toujours retenus dans la ville par les combattants du régiment néo-nazi Azov.

Christelle Néant

source : Donbass Insider
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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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