Arthur Sapaudia : Bonjour à vous, camarade. Vous êtes le responsable Rhône-Alpes de l’association Égalité & Réconciliation. Comment en êtes-vous venu au militantisme, et plus particulièrement au militantisme nationaliste et antisioniste ?
Yves, responsable E&R Rhône-Alpes : Bonjour à vous et merci de votre intérêt.
Je dis souvent que je suis tombé dans le militantisme quand j’étais petit, pas plus par tradition familiale que par révolte adolescente – mes parents n’ayant jamais été politisés – mais presque par instinct. L’idée que mon pays avait un rôle à jouer dans la marche en avant de la culture européenne m’a toujours semblé une évidence de toute éternité. C’est, je crois, l’idée fondatrice qui conditionne tout le reste et répond à votre question. En effet, fort de cette conviction il m’est vite apparu que je me heurtais à un fort vent contraire qui portait bien des effluves, celles du gauchisme ambiant, de l’ingratitude d’une partie des descendants d’immigrés mais aussi et surtout d’une petite clique de déracinés internationaux qui ne veulent pas que nous arrivions à la paix.
Dès lors, deux choix possibles : s’écraser ou se lever. C’est à nos ennemis que j’ai choisi d’intimer le silence, d’abord en leur brandissant le poing sous le nez, puis, l’âge et la maturité aidant, par l’action politique.
Comment acceptez-vous le fait que la majeure partie de nos concitoyens préfèrent s’écraser plutôt que de se lever ? En est-elle seulement consciente ?
Je ne l’accepte pas ! Je refuse de considérer l’engagement politique comme un acte d’héroïsme, qui par définition constitue une action que l’on n’est pas tenu d’attendre naturellement d’un homme ordinaire, pas plus que comme l’aboutissement d’un processus intellectuel compliqué.
Quand on est un descendant de ceux de 14, c’est la moindre des choses de s’activer un minimum pour préserver cet héritage sans considérer qu’on accomplit un effort surhumain et sur le plan intellectuel, là encore, il n’est pas nécessaire de connaître son Bardèche sur le bout des doigts pour comprendre qu’il y a quelque chose de pourri au royaume d’Occident. Les adeptes du consensus mou n’ont aucune excuse à mes yeux.
La conscience de son apathie par la masse de nos contemporains est probablement totale : pire, elle est une fierté. C’est le grand vice de l’esprit bourgeois, de transformer la passivité en action, la défaite en victoire et la mort en vie. Quel militant n’a pas été confronté aux discours plein de commisération des capitulards : dire « Non » ne servirait à rien, tout serait joué d’avance, hors de notre portée. Je me suis toujours efforcé d’être à l’inverse de cet état d’esprit.
Quels sont les qualités essentielles d’un militant politique ?
La qualité première est la personnification, je dirais même l’incarnation. Parmi les maux de notre époque les « faites comme je dis pas comme je fais » tiennent une bonne place. Un militant politique, et a fortiori un nationaliste révolutionnaire, doit échapper à cet avilissement. On ne détruit un système qu’en construisant de son côté une alternative préférable aux yeux de ceux à qui l’on s’adresse.
Vient ensuite, indispensable, la discipline. Dominique Venner l’a souligné en son temps : « Les nationaux qui admirent tant la discipline chez les autres sont en pratique de véritables anarchistes ». Cela s’explique aisément car c’est notre capacité à nous rebeller qui nous a permis de sortir mentalement du système, il ne faut néanmoins pas oublier qu’être capable de tempérance et se soumettre volontairement à une autorité que l’on reconnait, c’est encore être libre et faire preuve d’insoumission.
À cela j’ajouterais : l’endurance et la patience. Trop de camarades ont un coup de sang après un bon livre ou une vidéo plaisante et décident que le temps est venu pour eux de s’engager, très bien. Mais lorsqu’ils se rendent compte que le chemin est long et la lutte ingrate, ils retournent à leur confort bourgeois. C’est pourtant ces difficultés surmontées sans tambour ni trombone qui doivent faire ressentir à chacun de nous la fierté du devoir accompli. Cette fierté et la camaraderie sont notre seule récompense, mais bon sang, quelle récompense !
Quelles sont vos figures tutélaires ? Quels livres conseilleriez-vous à un néophyte ?
Le premier nom qui me vient à l’esprit pour la bonne tenue et l’idéalisme est celui de Léon Degrelle, tout autant militant politique, qu’intellectuel et homme d’action.
Pour la rigueur et la persévérance, celui de Robert Faurisson et pour la radicalité élégante, Lucien Rebatet. Il ne vous a pas échappé qu’aucun de ces personnages n’entrera au panthéon cette année : heureusement pour eux !
Pour un novice, le format idéal est celui de l’abécédaire, à l’image de ceux d’Alain Soral qui sont très plaisants à lire. Je me suis également laissé dire qu’un certain Arthur Sapaudia avait sorti un ouvrage de très bonne facture intitulé Abécédaire du Nouvel Ordre mondial qui regorge de citations percutantes d’illustres personnages, je ne peux que le recommander…
Pour la pratique militante Combat pour Berlin du docteur Goebbels est un incontournable et très facile à lire.
Depuis quand militez-vous à E&R et pourquoi ce mouvement plutôt qu’un autre ?
J’ai rejoint l’association à ses débuts mais sans m’impliquer activement. C’est en 2013 que je me suis rapproché de la section lyonnaise avant qu’on ne me propose de gérer les activités de la région Rhône-Alpes.
Rejoindre E&R c’est avant tout l’adhésion à une ligne politique et le soutien à l’homme qui la représente : Alain Soral, intellectuel français dissident en exil, que le Système désigne de fait comme étant pour lui un ennemi considérable. Cette seule information devraient interroger ceux qui, à défaut de le soutenir ou de le laisser tranquille, l’attaquent. Au service de « qui » se placent-ils (plus ou moins) inconsciemment ?
« Gauche du travail, droite des valeurs. Pour une réconciliation nationale. » Tout est contenu dans cette simple formule. La tradition, l’honneur, le sentiment d’être des légataires autant que des héritiers, tout cela allant de pair avec la conscience qu’il ne peut y avoir de nationalisme sans social, car au-delà du fait culturel, la nation est également un lien de solidarité qui unit les hommes qui la bâtissent tous les jours de leurs mains : la communauté du peuple unie.
E&R c’est aussi un tissu de sections qui couvre une grosse partie de la France. Je rends ici hommage aux responsables locaux et aux militants, chevilles ouvrières de l’association. Aucun d’eux ne se ménage ni ne compte ses heures pour faire avancer la cause et la fierté du devoir accompli est leur seule récompense. Au lecteur qui doute des qualités humaines de ces patriotes, je donne rendez-vous au prochain Festival de la Réconciliation, venez rencontrer ces hommes et ces femmes et vous verrez que je n’exagère pas.
En conclusion, pourquoi adhérer à E&R et quel intérêt de rejoindre une section locale ?
Adhérer à E&R c’est rejoindre et soutenir financièrement une association qui lutte depuis maintenant 15 ans contre l’anti-France, la racaille d’en bas et celle d’en haut, et qui anime le premier site de réinformation en terme de fréquentation. C’est l’occasion d’un premier pas pour nous rencontrer en accédant à nos événements réservés aux adhérents, le plus important d’entre eux étant notre assemblée générale qui a lieu lors du Festival de la Réconciliation.
Rejoindre une section locale, c’est faire un second pas dans le sens de l’engagement. L’heure n’est plus aux vains bavardages, la situation de notre pays mérite que chacun fasse le maximum et cela commence par rejoindre nos groupes constitués proches de chez vous. Le travail ne manque pas : conférences, cours magistraux, formations, réseaux, solidarité, collages d’affiches. Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice alors ne tardez plus : on vous attend !
Merci à vous pour cette interview et félicitations pour la qualité de votre ouvrage.
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