L’éthique avant les principes

L’éthique avant les principes

Vaccin Medicago

Fin de l’état d’urgence sanitaire, vraiment?

Selon les dernières informations, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rejetterait le vaccin candidat de Medicago contre la COVID-19 en raison des liens de la pharmaceutique avec la compagnie de cigarettes Philip Morris, un actionnaire minoritaire qui détient 20% des parts. En toile de fond, les conditions de l’OMS sont très sévères concernant les liens des fabricants avec les cigarettiers, apprend-on de la bouche de la directrice générale adjointe de l’OMS pour l’accès aux médicaments, les vaccins et les produits pharmaceutiques,

Or, est-il utile de le rappeler, le vaccin «Covifenz», de la société Medicago, établie à Québec, a été homologué par Santé Canada en février dernier. De son côté, le Canada a investi 173 millions $ dans Medicago en 2020 pour soutenir le développement du vaccin Covifenz et aider Medicago à agrandir son usine de production au Québec. Il a également signé un contrat pour acheter au moins 20 millions de doses, avec des options pour 56 millions de plus. De surcroît, le Canada avait prévu faire don de toute dose excédentaire de vaccins aux pays à faible revenu par l’intermédiaire de COVAX qui ne peut utiliser que des vaccins pour lesquels l’OMS a accordé une licence d’utilisation d’urgence, de sorte qu’un rejet de Medicago pourrait priver les pays sous-développés du vaccin de Medicago là où il serait fort utile, voire vital.

Le monde est encore aujourd’hui sous l’emprise d’une pandémie qui continue de faire ses ravages, principalement dans les pays en voie de développement. Or, dans ces pays, des millions d’êtres humains n’ont pas encore reçu de vaccins. L’OMS fait face à une situation exceptionnelle qui exige de facto une solution exceptionnelle où les principes doivent céder la place à l’éthique. Conséquemment, l’OMS doit faire preuve d’humanité et accorder une licence d’utilisation d’urgence à Medicago.

Fin de l’état d’urgence sanitaire, vraiment?

Le projet de loi 28, présenté par Christian Dubé pour mettre fin à l’état d’urgence sanitaire au Québec déclaré le 13 mars 2020 et renouvelé 103 fois depuis lors, laisse au gouvernement Legault « quelques » pouvoirs jusqu’au 31 décembre 2022.

À titre d’exemple, l’article 2 du projet de loi stipule que « les mesures prévues par décrets ou par arrêtés du ministre et qui sont en vigueur au moment où prend fin l’état d’urgence sanitaire le demeurent jusqu’au 31 décembre 2022 ». En termes clairs, tous les pouvoirs que le gouvernement s’est octroyés par décrets depuis deux ans restent valides pour encore neuf mois et demi, sauf ceux auxquels le ministre a renoncé ou va renoncer. Et ils sont nombreux, assure le ministre Dubé. Toutefois, le gouvernement dit vouloir se protéger d’une éventuelle sixième vague de contagion de COVID attendue possiblement à l’automne. Enfin, jusqu’au 31 décembre, le gouvernement se garde le droit de continuer à conclure des contrats de gré à gré sans passer par un processus standard d’appel d’offres, et dans certains cas, même pour une période de cinq ans.

Il y a quelque chose qui me turlupine les méninges dans ce projet de loi. En réalité, pourquoi le gouvernement ne met-il pas fin carrément à l’état d’urgence sanitaire puisque, dans le cas où une sixième vague se manifestait, le conseil des ministres serait tout à fait légitimé de voter un décret déclarant un second état d’urgence sanitaire au Québec sans coup férir? En réalité, le gouvernement Legault annonce-t-il la fin de l’état d’urgence sanitaire « pour satisfaire la galerie » tout en conservant sur ses tablettes le droit de contrôle sud’éventuelles mesures sanitaires au moins jusqu’au jour du scrutin?

Henri Marineau, Québec

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