par Marie-José Moneger.
La bonne nouvelle est tombée le 10 mars : « Le taux de létalité par Covid en Angleterre est tombé en dessous de celui de la grippe saisonnière … » (Martin Blachier).
Et pourtant, depuis le 13 mars, la Chine reconfine massivement. Pour 66 nouveaux cas, la Chine confine sévèrement les 17 millions d’habitants de la ville de Shenzhen, dans le sud du pays. C’est comme si la France confinait l’Ile de France (12 millions d’habitants) pour 46 nouveaux cas !
Alors acte apparemment stupide ou action mûrement réfléchie ?
- La Chine a-t-elle un intérêt à le faire ?
Sur le plan économique, elle se prive de rentrées d’argent sur ses ventes et de devises sur ses exportations.
Sur le plan social, elle risque la contestation politique d’une population exaspérée d’être reconfinée.
Sur le plan médical, confiner avec Omicron 17 millions de personnes pour 66 cas est un non-sens.
Ce confinement semble donc illogique à première vue.
- Alors quel est l’intérêt de la Chine à le faire ?
Tout d’abord, Shenzhen, ville limitrophe de Hong-Kong, est le centre technologique du sud du pays. On y fabrique beaucoup de composants et d’appareils électroniques, dont l’Europe est très demandeuse. Donc l’Europe y perd en matière de satisfaction des demandes des clients privés, industriels ou institutionnels.
Par ailleurs, la ville de Yanji et la province de Jilin, dans le nord du pays et voisines de la Corée du Nord, ont également été confinées, contre l’avis des économistes.
La Chine n’a donc aucun intérêt économique, social et sanitaire à confiner ses villes industrielles.
- La Chine se tirerait-elle une balle dans le pied ?
Non, la Chine voit loin, très loin, beaucoup plus loin que le bout de son nez.
La Russie et la Chine disposent toutes deux des matières premières indispensables au bon fonctionnement de leur économie, qu’elles soient agricoles, minières ou énergétiques. De plus, elles sont voisines. Elles ont donc tout intérêt à s’entendre et à coopérer. Et c’est ce qu’elles font, sous nos yeux !
La Russie a demandé l’aide économique et militaire de la Chine pour mener à bien sa guerre en Ukraine (selon le New York Times), et la Chine répond ainsi à cette demande de bon voisinage.
En effet, demander de l’aide de façon orientale à la Chine ne signifie en aucun cas obtenir de l’aide de façon occidentale de la Chine.
En confinant ses populations urbaines et en fermant ses usines de haute technologie, la Chine se prive d’importantes rentrées d’argent. Elle ne peut donc pas être accusée de quoi que ce soit par l’Occident. Mais elle accorde ainsi une aide économique indirecte de façon orientale à la Russie en ne vendant plus à l’Occident les composants et les produits dont il a lui-même besoin pour faire tourner son économie occidentale.
En accordant apparemment une non-aide économique de façon occidentale à la Russie, la Chine accorde en fait une aide économique de façon orientale à la Russie, et torpille du même coup les économies chancelantes de l’Occident en confinant ses populations et en fermant ses usines, et en ne livrant plus à l’Occident de produits à haute technologie dont il a besoin pour suivre son agenda de Grande Réinitialisation.
Par ailleurs, Shenzhen est le centre industriel qui produit tous les composants électroniques qui guident les armes modernes livrées à l’armée ukrainienne, armes qui freinent la progression de l’armée russe, équipée plus conventionnellement. Arrêter ce centre pour cause sanitaire revient donc à limiter drastiquement l’Occident dans son aide militaire à l’Ukraine.
Ici encore, en accordant apparemment une non-aide militaire de façon occidentale à la Russie, la Chine accorde en fait une aide militaire de façon orientale à la Russie, et torpille du même coup le complexe militaro-industriel de l’Occident en confinant ses populations et en fermant ses usines, et en ne livrant plus à l’Occident les composants électroniques dont il a besoin pour équiper les armes modernes qui doivent être livrées à l’Ukraine.
Ainsi, la Chine confine ses populations et ferme ses usines pour aider économiquement et militairement la Russie, mais sans l’aider officiellement de façon occidentale, tout en l’aidant officieusement de façon orientale !
Et c’est là toute la subtile nuance entre l’Occident imbu d’une supériorité qu’il n’a plus depuis longtemps et l’Orient sage et réfléchi qui attend patiemment son heure depuis longtemps également, et c’est ce que nos dirigeants issus des Young Global Leaders n’ont pas encore réussi à comprendre depuis tout ce temps.
Sous nos yeux éberlués, la Chine aide la Russie et sanctionne l’Occident !
Combien de temps encore nos dirigeants occidentaux pourront-ils fournir des armes ultra-modernes à l’Ukraine sans l’apport des composants électroniques chinois ?
Combien de temps encore nos dirigeants occidentaux pourront-ils actionner nos QR Codes sans smartphones, et avancer dans l’agenda de la Grande Réinitialisation ?
Nos dirigeants parisiens ont-ils seulement encore quelques neurones de leur cerveau disponibles pour la réflexion individuelle et collective ?
Ou bien ce qui leur tient désormais lieu de cerveau est-il entièrement parasité par des éléments divers et variés et sous contrôle total de l’Intelligence Artificielle ?
Ce sont des questions que chacun est en droit de se poser et doit aujourd’hui se poser avant qu’il ne soit trop tard …
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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