par Christelle Néant.
Les 13 et 14 mars 2022, nous avons été à Volnovkha et dans le centre-ville de Donetsk, en RPD (République Populaire de Donetsk), afin de documenter l’étendue des crimes de guerre de l’armée ukrainienne dans le Donbass.
Quelques jours à peine après la libération de Volnovakha, nous nous sommes rendus à Donskoye, un village proche, qui recevait ce jour-là un camion d’aide humanitaire. Nous en profitons pour discuter avec les civils qui font la queue.
Si dans l’ensemble le village n’a pas été trop touché par les combats, une femme nous a déclaré que sa maison a été bombardée par l’armée ukrainienne lorsque cette dernière fuyait devant l’avancée de la milice populaire de la RPD. Elle nous a aussi parlé des crimes commis par le bataillon Kiev-2 au début de la guerre.
Le fait que l’armée ukrainienne tire sur les habitations civiles pour ensuite faire passer cela pour des tirs de l’armée russe ou de la milice populaire de la RPD a été confirmé par une interview que Patrick Lancaster a faite à Anadol.
Voir son reportage sous-titré en anglais :
Près du char d’assaut ukrainien, des restes de munition prouvent que ce dernier tirait depuis l’endroit où il se trouvait, c’est-à-dire près d’habitations civiles, exposant les habitants aux tirs de réponse potentiels. D’après une grand-mère vivant là, interrogée par Patrick Lancaster la veille, ce sont les soldats ukrainiens qui ont tout détruit dans cette zone là avant de fuir Volnovakha.
Nous poursuivons jusqu’à l’hôpital, car on nous a indiqué que les soldats ukrainiens y avaient installé des postes de tirs (ce qui est une violation de la convention de Genève). Information confirmée par le directeur et le médecin-chef de l’hôpital. Malgré les tirs, et la destruction de l’hôpital, ces derniers ont assuré accouchements et soins d’urgence dans les sous-sols, dont une partie était occupée par les soldats ukrainiens et leurs munitions. Plusieurs corps de soldats ukrainiens sont d’ailleurs toujours là au sous-sol, au rez-de-chaussée et dehors, près du bâtiment principal de l’hôpital.
Voir le reportage filmé à Volnovakha, sous-titré en français :
Et comme si cette vision apocalyptique ne suffisait pas, le lendemain, le 14 mars 2022, à 11 h 30, l’armée ukrainienne a envoyé un missile balistique Tochka U sur le centre-ville de Donetsk, là où se trouve le quartier administratif de la RPD. La défense anti-aérienne abat le missile, mais trop tard.
La tête du missile tombe sur une des artères principales de Donetsk, et l’une des boîtes de sous-munitions qu’elle contient explose devant un bureau de la banque centrale de la République, alors que des gens font la queue pour échanger des hryvnias contre des roubles. Les civils qui étaient dehors sont tués sur le coup, ainsi que plusieurs automobilistes, passants et passagers d’un bus de la ville.
C’est un véritable bain de sang. Ce nouveau crime de guerre de l’armée ukrainienne fait 20 morts (dont un enfant) et 33 blessés parmi les civils. Il n’y avait aucune position de tir, aucune pièce d’équipement militaire, ni aucun bâtiment militaire à proximité de l’endroit qui était visé. Rien qui justifiait un tir de missile Tochka U. Il s’agit d’ailleurs du 15e Tochka U abattu par la défense anti-aérienne de la RPD depuis l’escalade militaire commencée par l’armée ukrainienne le 17 février 2022 !
Voir le reportage filmé à Donetsk, sous-titré en français :
Vous pouvez voir le reportage non flouté si vous avez le coeur bien accroché, sur notre chaîne Telegram :
En réponse à ce nouveau crime de guerre de l’armée ukrainienne contre les civils du Donbass, l’armée russe a annoncé à l’avance qu’elle va bombarder les entreprises ukrainiennes de l’industrie de la défense, et a appelé les employés de ces entreprises et la population civile des environs à évacuer la zone.De son côté, la milice populaire de la RPD a pris le contrôle des villages de Vodianoye, Stepnoye, Sladkoye, Taramtchouk et Slavnoye, qui sont situés au sud de Maryinka, continuant ainsi l’avancée de la ligne de front vers le nord.
Au sud, la milice populaire de la RPD, avec l’aide de renforts d’unités Tchétchènes, a supprimé la plupart des positions de tirs des néo-nazis ukrainiens, situés sur le pourtour de Marioupol. Cette opération a permis d’ouvrir dès 15 h des couloirs humanitaires pour permettre aux civils de fuir la ville, mais aussi d’acheminer de l’aide humanitaire (450 tonnes de médicaments, et nourriture, y compris pour enfants) pour aider ceux qui ne veulent pas évacuer. Pour l’instant, 86 civils dont 15 enfants ont réussi à fuir Marioupol.
Et vers Kiev, c’est Ramzan Kadyrov en personne qui a débarqué avec des renforts tchétchènes pour assurer la capture de la capitale ukrainienne.
source : Donbass Insider
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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