La généalogie de l’immoralité et le recul moral de l’humanité

La généalogie de l’immoralité et le recul moral de l’humanité

Lorsqu’on pense aux atrocités de la guerre en Ukraine mais aussi à des agissements immoraux moins visibles comme les actes racistes des gardes-frontières ukrainiens à l’égard des réfugiés africains fuyants l’Ukraine, on ne peut que constater le recul moral du monde, y compris du monde occidental.

Même le surdimensionnement occidental de la tragédie ukrainienne et l’oubli coupable des souffrances des peuples victimes de l’histoire comme le peuple palestinien et les Rohingyas, ne fait que confirmer la débâcle morale du monde.

Au XXe siècle, on a vu le déclenchement d’atrocités sans égales comme le génocide hitlérien dans un pays occidental ayant atteint le plus haut degré de connaissances scientifiques, philosophiques et culturelles. Plus récemment, il a eu les massacres des Musulmans en Bosnie qui ont été le résultat d’une politique nationaliste prônée par le président Milosevic depuis 1989 qui est elle-même le résultat de l’effondrement du camp communiste dans la partie Est de l’Europe et dans les Balkans. Milosevic a remplacé le communisme par le nationalisme en déclenchant une guerre en ex-Yougoslavie. Ce beau pays où toutes les communautés vivaient en harmonie et dans la coopération a été détruit par une idéologie nationaliste basée sur le nettoyage ethnique.

Qu’est ce qui explique un tel recul moral dans le monde contemporain. Un seul mot vient à mon esprit : l’athéisme occidental.

On va donc retracer une généalogie de l’immoralité en Occident en commençant non pas par des politiciens et des idéologues mais plutôt par des philosophes et des révolutions humanistes en apparence.

La révolution française 

Avant de parler des philosophes athéistes, il convient de rappeler l’héritage athéiste et immoral de la révolution française.

Il est connu que celle-ci a eu un impact historique considérable sur l’état de la religion chrétienne tellement les mesures anticléricales et antichrétiennes ont été radicales et oppressives (massacres des prêtres, fermeture des églises, démolition des clochers, suppression du calendrier grégorien et son remplacement par le calendrier républicain, l’instauration des fêtes civiques, etc.). Il suffit de citer aussi le règne de la terreur, le génocide en Vendée et d’autres massacres qui se sont poursuivies pendant les guerres napoléoniennes, notamment en Espagne.

Massacre des Madrilènes, par Goya.

L’attitude athéiste et en même temps destructrice de la révolution française malgré ses valeurs humanistes et sa proclamation des droits humains, a eu pour origine la propension de certains philosophes depuis l’époque des Lumières en Occident à considérer la religion comme un édifice artificiel et coercitif inventé par des institutions dont l’objectif véritable est de dominer les sociétés en revendiquant un lien avec des puissances supérieures.

Cette démarche repose sur la thèse du « complot des prêtres » qui a dominé la philosophie occidentale en Europe durant l’époque des Lumières laquelle considère la religion comme « une fiction et une imposture, que les esprits éclairés doivent combattre et anéantir ». Cette philosophie a pris de l’ampleur avec la théorie de Darwin, la philosophie de Nietzsche et d’autres encore.

A vrai dire, cette philosophie était basée à l’origine sur le rejet de l’absolutisme de la monarchie française par les philosophes qui a entraîné la révolution française. Ces derniers ont confondu entre l’absolutisme du roi et le système de la religion chrétienne qui avait en réalité des liens étroits avec le premier. Par conséquent, le rejet de l’absolutisme de la monarchie française a conduit à une hostilité envers la religion assimilée à tort à un système oppressif et absolutiste qui exploite l’ignorance des gens. Dès lors que la science et la philosophie combat cette ignorance, alors il n’y a nul besoin de religion et de Dieu.

Cette philosophie des lumières prétend la chose suivante : si on ne peut confondre la religion comme institution et comme système et le comportement déloyal et contraire de certaines personnes, il n’en demeure pas moins que la religion repose sur une ontologie et des croyances erronées. La philosophie des Lumières prétendait avoir découvert toutes les lois qui gouvernent les phénomènes de la nature et celles qui sont sous-jacentes aux phénomènes sociaux et psychologiques.
N’hésitons pas à ajouter la morale et la distinction entre le bien et le mal à la longue liste des découvertes de la raison. C’est l’ignorance des hommes de ces lois qui aurait rendu possible la domination artificielle et illégitime de la religion qui n’a nul autre objectif que de limiter la liberté des hommes. Ainsi, une opposition entre la raison et la foi est née dans le sillage de la lutte des politiciens et des philosophes contre la tyrannie des rois et des gens de l’église.

Disons juste un mot sur Robespierre qui a été l’un des plus grands dirigeants de la révolution française.

Il a prétendu combattre l’athéisme mais sa croyance mystérieuse dans l’être suprême ne reflète pas un retour à la croyance en Dieu. Ce fut juste une appropriation de l’héritage chrétien et sa transformation en une religion mystique de la révolution. Ses appels à la vérité et à la pureté de l’être suprême ont engendré la terreur et la liquidation de plusieurs fondateurs de la révolution.
Je pense que le concept d’être suprême de Robespierre ressemble à l’Absolu de l’absolu de Hegel. Ce dernier parle de l’absolu comme un Tout qui possède la seule signification de l’être mais qui n’est pas une entité métaphysique car la métaphysique selon Hegel a été bâtie sur le concept de finitude.
Puisque la finitude caractérise la pensée métaphysique, il propose de la dépasser en affirmant que la pensée n’a pas besoin de fondements et qu’elle est sa propre justification. L’Absolu est donc sa propre justification, sa propre raison d’être. Hegel récuse même l’existence d’un monde intelligible au-delà des sens.
Le seul monde qui existe est le monde sensible. Il n’y a donc pas de vérités éternelles, de science première, d’êtres supérieurs.
Il n’y a que la nature. Mais il faut l’analyser. Pour ce faire, il propose sa dialectique faite de thèse, d’antithèse et de synthèse. Nous y reviendrons. Il n’est pas alors étonnant de le voir considérer la victoire des armées napoléoniennes à Iéna comme la fin de l’histoire.

Il est clair que l’athéisme et l’abolition de la morale chrétienne ont fait leur chemin avec la révolution et Hegel. Mais ils ont atteint un niveau suprême avec Schopenhauer et Nietzsche.

Nietzsche : le philosophe de l’immoralité

La rupture avec la conscience morale occidentale a été consommée par Kant, Hegel et Schopenhauer. Avec ces philosophes, l’être humain ne connait que sa raison objective et il n’y a pour eux rien de transcendantal.

Schopenhauer (1788-1860) a prôné l’abolition de la théologie et l’identification de la réalité métaphysique à la volonté. Pour lui, il n’y a ni absolu, ni transcendance, ni spiritualité, ni entités immatérielles mais simplement la volonté que notre corps perçoit et seulement cela. Pour Schopenhauer, ce monde est une simple illusion provoquée par notre système sensoriel qui ne perçoit le monde qu’à travers l’espace et le temps. En revanche, la volonté est quelque chose de réel et d’universelle. Mais cette entité universelle n’est pas Dieu. Elle est seulement là sans but et sans fin et elle est « maudite ».
Il est conforté dans cette certitude par la réalité quotidienne de la souffrance, de la lutte pour la survie et par les incessants conflits. Ce pessimisme est tempéré par la certitude que l’existence humaine n’a aucune fin en soi. La volonté est une malédiction qui s’abat sur nous gratuitement et qui ne peut être vaincue puisque même la reproduction humaine perpétue la souffrance. « L’existence n’est guère autre chose qu’une sorte d’aberration dont la connaissance doit nous guérir. L’homme est déjà dans l’erreur du moment seul qu’il existe et qu’il est homme ».
La connaissance n’intervient que par rapport à la malédiction de la volonté. La recherche du bonheur grâce à la connaissance est étroitement liée aux fins de la volonté. Plus la volonté est puissante, plus la souffrance est grande. La connaissance permet de réduire cette souffrance en réduisant la volonté. Cette vérité, Schopenhauer l’a empruntée de la mystique indienne et de l’idéal ascétique des Indiens. Mais cet ascétisme n’a rien à voir avec les bons sentiments mystiques et religieux.

C’est un idéal pessimiste et même désespéré qui perpétue la croyance en une puissance maléfique qui est la volonté et dont les manifestations dans la vie des hommes n’est qu’un amas de souffrances, de déceptions et de malédictions.

C’est une philosophie intenable et elle est biaisée comme celle de Nietzsche. On a l’impression que cette philosophie n’est pas innocente et n’a pas été élaborée à partir d’idées sous-jacentes et bien enracinées dans le savoir humain. C’est une simple attaque contre l’héritage chrétien, voir l’héritage philosophique inventé par les Grecs, renforcé et perpétué par les philosophes musulmans puis développé par les scolastiques et les philosophes de la Renaissance.

Avec Nietzsche, on célèbre l’athéisme mais de manière véhémente et ostentatoire. Avec ce penseur, on découvre tout un programme de récusation de la philosophie occidentale avec ses racines chrétiennes. Il s’y attelle en mettant l’accent sur deux éléments : le premier est la remise en cause des modes du questionnement philosophique et le second n’est autre que la généalogie de la morale.
Nietzsche commence par remettre en cause la notion de rapport à la vérité qui est pour lui problématique. Il identifie ce rapport à un engagement conscient de nature presque religieuse. Cette référence n’est pas innocente puisque les vérités éternelles de la théologie ont joué un rôle dans le renforcement des idées scientifiques et philosophiques en Occident. C’est le cas de Descartes, de Leibniz et de Spinoza mais ce qui est encore plus intéressant ce sont les croyances spirituelles de Galilée, de Kepler et de Newton. Tous croyaient à un ordre divin. C’est indéniable. Nietzsche ne cache pas son intention. Il vise précisément la vérité divine, celle précisément qui est en œuvre dans les systèmes de ces nombreux philosophes et scientifiques.
Or, Nietzsche ne s’attaque pas directement aux systèmes de ces derniers. Il préfère investir un terrain neuf qui est lui-même suspect, la morale. Au nom de quoi s’attaquer à la généalogie de la morale ? La plupart des philosophes n’ont jamais abordé la question de la morale mis à part les philosophes utilitaristes comme Bentham et John Stuart Mill et de manière assez superficielle. Après que Kant ait affranchi la raison pure de la théologie.
Nietzsche aborde la raison pratique et le jugement pour en finir avec la théologie et la transcendance divine et même de Dieu. Il considère que l’aboutissement naturel de la pensée de Schopenhauer, n’est autre que l’athéisme. « L’homme est-il une erreur de Dieu, ou Dieu, une erreur de l’homme » disait-il. Dans son ouvrage, La Généalogie de la morale, on trouve la citation suivante « L’acte le plus riche de conséquences d’une discipline deux fois millénaire de l’esprit de vérité qui finit par s’interdire le mensonge de la croyance de Dieu…(Il est même impossible) de considérer la nature comme si elle était une preuve de la bonté et de la protection divines, d’interpréter l’histoire à la gloire de la raison divine comme le témoignage de l’ordre moral du monde ».
Ce que fait Nietzsche est de mettre en dérision la notion de vérité, de la déconstruire, voir la détruire. Mais il le fait à la racine puisqu’avant même la morale chrétienne, il y avait la philosophie de Platon.
Ce qu’il veut déconstruire c’est toute la philosophie et la morale occidentales en tant que recherche de la vérité et valeurs transcendantales.
Plus concrètement, pour lui, le bien est une invention des hommes, des puissants et le mauvais n’est qu’une affirmation de ces puissants à propos des faibles. En récusant la notion de vérité héritée des théologiens et des philosophes chrétiens, il appelle à une destruction des valeurs en remettant en cause l’existence d’un monde transcendantal, c’est-dire divin. Par conséquent, les valeurs qui étaient jadis bonnes et élevées deviennent pour lui négatives et reflétant la négation de soi et l’avènement d’un homme faible, le dernier homme.
Toutefois, on peut s’interroger : comment ce philosophe peut affranchir la recherche des origines à ce qui est vrai et donc à la vérité en tant que tel ? Il semble qu’il ait trouvé un « paradigme » pour éviter de répondre à cette question. C’est ainsi qu’il parle de la volonté de puissance. Il est clair que cette volonté soit à l’origine des valeurs morales selon sa généalogie de la morale.
Il faudrait juste retenir cette idée : il faut selon ce philosophe funeste revenir à la puissance naturelle, aux instincts et aux passions de l’homme, c’est-à-dire à la volonté de puissance.
A partir de là, les hommes ont perdu leur ancrage spirituel et toute distinction entre le bien et le mal. Il en découlera une profusion de meurtres, de destruction et d’asservissement en Europe. Le meilleur élève de ce philosophe n’est autre qu’Hitler.

L’exemple d’Hitler : l’athéisme est pour quelque chose dans ses politiques destructrices

Les biographes les plus rigoureux de ce grand dictateur de l’histoire admettent aujourd’hui avec certitude qu’il était hostile à la religion chrétienne et qu’il ne croyait pas à l’existence de Dieu. Durant les années 1950 et 1960, Alain Bullock l’un des plus grands spécialistes sur la vie d’Hitler a affirmé que ce dernier est devenu un adversaire du catholicisme. Selon Bullock, le dictateur allemand est un matérialiste qui n’a manifesté aucun intérêt pour la spiritualité. Sa vision sur la providence n’était autre qu’une providence matérialiste.
L’orgueil d’Hitler était démesuré et il croyait à la loi du plus fort. Il était même un adepte de la loi de la sélection naturelle. Bullock affirme que pour Hitler, le christianisme n’est qu’une religion pour les esclaves. On comprend alors bien que les premières victoires militaires allemandes durant la seconde guerre mondiale ont amené Hitler à croire aux pouvoirs de la force et au fait qu’il soit devenu un conquérant à l’image des conquérants antiques. On raconte que lorsque la compagne de France est arrivée à son terme, il a répondu à quelqu’un qui lui disait : « C’est grâce à Dieu que nous avions pu vaincre notre vieil ennemi », en prononçant ses mots « Ce n’est pas Dieu, c’est moi qui ai vaincu la France ».
On voit bien ici que l’orgueil d’Hitler a atteint son paroxysme et Bullock a raison de dépeindre ce dernier comme un matérialiste convaincu qui ne croyait qu’au langage de la force.
Un autre historien spécialiste de l’Allemagne nazie, Richard J. Evans a affirmé qu’Hitler pensait que la religion devrait disparaître avec les progrès de la science et que le national-socialisme supplantera la religion. Il qualifiait les prêtres chrétiens d’ « insectes noirs ».
Si Hitler avait gagné la guerre, il aurait certainement détruit toutes les églises chrétiennes. Quant à la fameuse providence à laquelle Hitler croyait, c’était une sorte de croyance personnelle relevant de l’hybris et de sa mégalomanie. On le voit très bien lorsqu’il échappa à l’attentat qui se produisit dans son bunker le 20 juillet 1944. Il évoqua à cette occasion cette providence. Celle-ci n’est que le corollaire sur le plan magique de sa confiance en soi et de sa destinée. Il croyait que lui et le peuple allemand ne faisaient qu’un et qu’il pouvait à lui seul sauver l’Allemagne de la défaite et de la destruction. C’est précisément pour cette raison qu’il échappa à la mort lors de l’attentat, croyait-il. Cette conviction irrationnelle a envahi Hitler au moment des premières victoires éclairs de l’armée allemande. A ce moment, il se voyait comme un chef de guerre invincible et c’est pour cette raison qu’il porte la responsabilité de la défaite plus que tout autre facteur. Hitler n’écoutait plus ses généraux et il ne se fiait qu’à son propre jugement et à son intuition. Cette conviction et cette confiance en soi démesurées ont été confirmées par ses plus proches collaborateurs comme Alfred Jodl et son médecin Karl Brandt.
Au-delà de la providence personnelle d’Hitler, il se voyait comme le restaurateur d’un certain paganisme germanique sur les ruines du christianisme agonisant où Dieu laisse la place à des dieux germaniques selon la légende aryenne. Albert Speer, l’un des confidents d’Hitler et ministre des Armements atteste dans ses mémoires de l’hostilité de ce dernier pour le christianisme, lequel a fait référence à sa faiblesse et sa mollesse. Le dictateur maudissait le fait que l’Allemagne soit devenue chrétienne.
Mais ce sont les Libres Propos d’Hitler, c’est-à-dire ses conversations enregistrées par son secrétaire Martin Bormann qui confirment son hostilité pour la religion. Hitler a considéré le christianisme comme une absurdité. C’est dans les Libres Propos qu’Hitler aurait dit : « Le christianisme est le prototype du bolchevisme : la mobilisation par le Juif de masses d’esclaves dans le but de miner la société ».

Il a aussi déclaré : « Le plus grand coup qui ait jamais frappé l’humanité, c’est l’avènement du Christianisme : le Bolchevisme est l’enfant illégitime du christianisme, tous deux sont des inventions du Juif. La question de la religion a été introduite dans le monde par le christianisme ». Goebbels, le ministre de la propagande nazie a lui-aussi confirmé l’attitude antichrétienne d’Hitler.
De cette manière, l’anti-religiosité d’Hitler conjuguée à sa conception matérialiste et à sa conviction sur la survie du plus apte, exactement comme le suggère l’idéologie darwinienne, sont responsables du déroulement des évènements sur le terrain. Sa croyance en une providence de nature mystique mais surtout très personnelle a transformé la conduite de la guerre : aucun répit et aucune pitié dans le combat contre l’ennemi n’étaient tolérés. Il ne faisait confiance qu’à ses propres idées militaires même si celles-ci étaient irréalisables. Mais surtout, sa vision du plus apte et de la supériorité raciale ont abouti aux camps de concentration où sont mort des millions de personnes, pour la plupart les juifs mais aussi aux 60 millions de morts russes lors des combats. Il est donc faux de croire que l’anti-religiosité d’Hitler n’est pas liée aux atrocités commises durant la seconde guerre mondiale.
Je ne vais pas parler ici de Staline parce il est connu que ce dernier était un athée convaincu. Hitler, était un athée mais dissimulait son athéisme afin de ne pas choquer l’opinion publique allemande qu’il a cherché à instrumentaliser alors que Staline n’était pas animé du même souci étant donné que le communisme soviétique a été une idéologie par essence athée. La guerre menée par Hitler n’était pas motivée uniquement par l’athéisme. Mais, sa haine raciale envers les juifs et les autres populations (russe, tsigane et autres) qui joua un rôle important dans le déclenchement de cette guerre a été motivée par des convictions athéistes à outrance basée sur une certitude que les races qui doivent survirent sont les races supérieures et non les races inférieures et que les premières doivent s’imposer par la force. C’est donc la loi du plus fort et qui est elle-même un dérivé de la loi sur la survie du plus apte qui possède une dimension darwinienne qui fut l’un des fondements du nazisme.

Y a-t-il d’autres valeurs autres que religieuses ?

Plus récemment, des philosophes athées ont exploré la possibilité d’établir une morale autre que religieuse. Leur échec est patent et les résultats obtenus sont pâles comparés aux enseignements d’une religion révélée il y a quatorze siècles, l’Islam et on va le démontrer.
L’un de ces philosophes athées, Richard Dawkins a tenté de le faire. Il a été embarrassé par un problème de taille : l’origine de la morale. Mais au lieu de recourir à des approches philosophiques comme celle de Nietzsche contenue dans sa généalogie de la morale qui se veut une déconstruction de l’héritage moral judéo-chrétien et son remplacement par de nouvelles valeurs morales, jugées plus saines, il s’adonne à un exercice très superficiel et circulaire.
Voici ce qu’il en dit « Comment alors, décidons-nous de ce qui est bien et de ce qui est mal ? Quelle que soit notre réponse, il existe, concernant notre jugement pratique de la nature du bien et du mal, un large consensus doté d’une prévalence stupéfiante. Bien que sans lien évident avec la religion, il s’étend à la plupart des croyants, qu’ils pensent ou non que leurs principes moraux viennent de l’Ecriture ».
Mais quel est ce noyau dur des valeurs morales qui se situerait hors de la religion ? Voici sa réponse « Dans l’ensemble, nous ne faisons pas souffrir les autres gratuitement ; nous croyons à la liberté d’expression, et nous la protégeons même si nous ne sommes pas d’accord avec ce qui est dit ; nous payons nos impôts ; nous ne trichons pas, nous ne tuons pas, nous ne commettons pas d’inceste, nous ne faisons pas aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fasse ». Il déclare ensuite « On peut trouver certains de ces bons principes dans les livres saints, mais enfouis parmi bien d’autres que nulle personne décente ne voudrait suivre ; et ces livres ne donnent pas de règles pour distinguer les bons principes des mauvais ».
Dawkins ne remet pas en cause l’origine de nos valeurs morales qui sont éminemment religieuses. Si on suit son raisonnement, à chaque fois, qu’on cherche une valeur morale au-delà de la religion, on n’y parvient qu’en s’appuyant sur une autre valeur morale religieuse. C’est un paradoxe et un raisonnement circulaire. C’est le cas de sa première liste : ne pas faire souffrir les autres, relève de l’interdiction de faire le mal à autrui et celle-ci est une valeur religieuse de commandement divin. Il en est de même de la tricherie, laquelle implique le mensonge qui est un pêché religieux de première instance, du meurtre et de l’inceste qui ont été interdits par la Bible (plusieurs passages du Lévitique 18) et par le Coran (Sourate 4, verset 23).
Au-delà, on trouve dans le Coran des valeurs morales qui dépassent de loin cette liste. On ne peut les comprendre qu’en citant les versets coraniques concernés : « Nous avons fait prendre aux fils d’Israël l’engagement de n’adorer que Dieu, d’être bons envers leurs père et mère, leurs proches, les orphelins et les pauvres, de tenir des propos bienveillants aux gens, d’accomplir la salât et de faire la zâkat. Mais, à l’exception de quelques-uns d’entre vous, vous avez fait volte-face et vous vous êtes dérobés. Rappelez-vous aussi que vous Nous aviez donné votre engagement de ne pas verser le sang et de ne pas vous expulser les uns les autres de vos demeures. Et vous y avez souscrit avec votre propre témoignage ».
Voici un verset dans la beauté n’a d’égal que sa haute tenue morale :« Pense-t-il que personne ne pourra rien contre lui ? Il dit : « J’ai gaspillé beaucoup de biens ». Pense-t-il que nul ne l’a vu ? Ne lui avons. Nous pas assigné deux yeux, et une langue et deux lèvres ? Ne l’avons-Nous pas guidé aux deux voies. Or, il ne s’engage pas dans la voie difficile ! Et qui te dira ce qu’est la voie difficile ? C’est délier un joug [affranchir un esclave], ou nourrir, en un jour de famine, un orphelin proche parent ou un pauvre dans le dénuement. Et c’est être, en outre, de ceux qui croient et s’enjoignent mutuellement l’endurance, et s’enjoignent mutuellement la miséricorde ».
Dans le verset qui va suivre les valeurs morales concernant le respect des parents est subtilement évoqué : « Et lorsque Luqmân dit à son fils tout en l’exhortant : « O mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme. Nous avons commandé à l’homme [la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. « Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination ».
Dans ce verset, on remarque qu’il y a aussi la modestie et la patience qui sont érigées en valeurs morales :« O mon enfant accomplis la Salât, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole ».
Ainsi, le répertoire moral des religions et si riche que Dawkins ne pourra rien ajouter de nouveau. Ce dernier nous propose deux autres listes : une trouvée dans un site web athéiste et l’autre bricolée par lui. Or, ces deux listes reflètent le fait que leur noyau dur est indiscutablement emprunté à la religion (comme ces propositions trouvées dans ce site web : Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent ; en toutes choses efforce-toi de ne pas nuire ; traite tes frères, les êtres vivants et le monde en général avec amour, honnêteté, fidélité et respect ; ne ferme pas les yeux sur le mal et n’hésite pas à exercer la justice).
Par ailleurs, le reste des propositions n’ont rien à voir avec la morale (comme celles-ci : cherche toujours à apprendre du nouveau ; Teste tout : vérifie toujours tes idées à la lumière des faits ; Vis ta vie dans la joie et l’émerveillement). Il y a ici un amalgame dangereux entre la vraie morale et la fausse morale basée sur des convictions philosophiques contemporaines.
Cette première liste n’ajoute vraiment rien à ce que la religion nous enseigne à condition de consulter les livres saints de toutes les religions, y compris l’Islam et les dits de leurs prophètes.

Par exemple, le prophète Muhammad a dit « Celui d’entre vous qui a su qu’un mal se pratique, qu’il le change par sa main, s’il est incapable, avec sa langue et s’il est incapable, qu’il déteste cela par son cœur, et ceci étant le minimum que la foi exige ».
Dans ce hadith (dit du Prophète), il y a une invitation à combattre le mal et l’injustice. Il y a aussi des versets coraniques qui incitent à l’entraide et à la solidarité dans l’exercice du bien :« Aidez-vous pour le bien et la piété et ne vous aider pas pour le péché et l’injustice ».
Quant à la liste de Dawknis, elle est vraiment étonnante. Elle a été conçue pour se démarquer avec acharnement de la religion mais il n’y parvient pas. Ainsi par exemple, sa proposition : « n’exerce pas de discrimination et d’oppression fondées sur le sexe, la race ou (autant que possible) l’espèce » n’est pas supérieure sur le plan moral à ces hadiths du prophète Muhammad « Les gens sont égaux comme les dents d’un peigne ». « Ô hommes, ceux qui vous ont précédés n’ont été anéantis que parce que lorsqu’un noble parmi eux volaient, ils le laissaient impunis et lorsqu’un faible volait, ils lui appliquaient la peine criminelle [prévue]. J’en jure par Allah que si Fatima fille de Muhammad volait je lui ferais couper la main » ; « Vos sangs, vos fortunes et vos honneurs vous sont sacrés, comme la sacralité de ce jour-ci, ce mois-ci, et cette ville-ci. Que celui qui est présent en informe celui qui est absent, car il se peut que celui qui assiste à un fait le transmette à quelqu’un qui le comprenne mieux que lui ».
Elle est également loin d’égaler ces versets : « Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu’Allah vous fait ! Allah est, en vérité, Celui qui entend et qui voit tout » et « Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome, le verra ; et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra ».  
Il y a aussi dans la tradition du prophète Muhammad beaucoup de hadiths qui évoquent l’égalité entre les races en Islam. Parmi ses plus fidèles compagnons, figurent en bonne place Souhaib le Romain, Bilal ibn Rabâh qui était noir ainsi que Salman Al-Fârissi, d’origine perse. Dans le Coran, il y a une sourate entière consacrée à Luqman le sage, l’esclave abyssin, qui est doué de sagesse. Le prophète Muhammad a également considéré Oussama ibn Zeid qui était un esclave noir affranchi comme un proche et il a dit de lui au même titre que Hassan fils de sa fille Fatima : « Ô Allah aime-les car moi je les aime tous les deux ». Il a même dit de lui « Que celui qui aime Allah et Son Messager aime Oussama ».
Lorsqu’une expédition militaire devait partir pour affronter les byzantins, ibn Zied a été désigné commandant en chef et le successeur du prophète et premier calife bien guidé a confirmé cette décision.
Dans le Coran, l’égalité entre les hommes est consacrée et la seule chose qui fait la différence entre eux n’est autre que la piété devant Dieu. « Ô Hommes ! Nous vous créons d’un mâle et d’une femelle et Nous vous avons fait peuples et tribus afin que vous vous entre-connaissiez. En vérité, le plus noble auprès de Dieu est le plus pieux ; Dieu est parfaitement savant et informé ».
Par conséquent, il n’y a pas dans la liste de Dawkins quelque chose de nouveau ou de plus profond que ce que la religion évoque sur le plan moral. Lorsqu’il se démarque des commandements moraux de la religion, il s’égare complètement. Par exemple, lorsqu’il propose la chose suivante « trouve du plaisir dans ta vie sexuelle (dans la mesure où elle ne fait pas de tort à personne) », il oublie que l’adultère porte atteinte à la dignité des épouses et crée des problèmes qui entraînent souvent les divorces.
Même lorsqu’il parle de l’évolution dans les croyances morales en faisant référence à l’esprit du temps (Zeitgeist), il surestime la différence entre les valeurs morales du passé et celles d’aujourd’hui. Lorsqu’il évoque l’esclavage par exemple en affirmant qu’il n’a été aboli qu’au XIXe siècle, il ignore peut-être que l’Islam a lancé un processus de libération progressive et graduelle des esclaves et ce processus prévoyait, d’une part, une humanisation nécessaire de l’esclavage et, d’autre part, une invitation aux musulmans de libérer les esclaves. Au-delà de ces deux actions importantes, rien de plus ne pouvait être fait. Durant le haut Moyen-Age, il était impossible de libérer les esclaves qui étaient une main d’œuvre essentielle et ce fut le cas dans tous les royaumes et empires de cette époque. N’oublions pas que les esclaves n’ont été libérés que lorsque l’industrialisation rendait inutile la possession et l’entretien de milliers d’esclaves pour la plupart non qualifiés.
Il y a d’abord dans la tradition du prophète Muhammad un rejet viscéral de l’esclavage. Voici un hadith qui le révèle : « Au jour de la Résurrection, je serai l’adversaire de trois personnes. Et quiconque est mon adversaire sera vaincu. Parmi les trois personnes, Il a cité un homme qui a vendu une personne libre et utilisé son prix ». Concernant l’humanisation, le hadith le plus représentatif est celui-ci : « Ils (les esclaves) sont vos frères qu’Allah a placés entre vos mains. Quand Allah place entre les mains de l’un d’entre vous son frère, qu’il le nourrisse de sa propre nourriture et l’habille comme il le fait pour soi-même et ne lui impose pas un labeur qui dépasse ses forces. Si toutefois il le faisait, qu’il l’aide ».
Il y aussi ces deux hadiths « Quiconque gifle ou frappe son esclave, doit l’affranchir pour expier son acte » ; « Quiconque accuse injustement son esclave d’adultère, sera flagellé au jour de la Résurrection, à moins qu’il ne dise la vérité ».
Ensuite, le programme graduel de libération des esclaves a été annoncé par le Coran lui-même dans ce verset « Ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat d’affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux ; et donnez-leur des biens d’Allah qu’Il vous a accordés ». Dans le Coran, il est même prévu des modalités pour la libération des esclaves comme par exemple l’utilisation des aumônes pour les affranchir. Cette modalité est clairement évoquée dans ces deux versets :« Les aumônes ne sont que pour les démunis, les pauvres…et pour l’affranchissement des esclaves » ; « Dieu…vous demandera compte quant aux engagements que vous aurez vraiment contractés. Cependant, son expiation en sera de nourrir dix pauvres de ce dont vous nourrissez normalement les vôtres, ou de les vêtir, ou bien que vous libériez un esclave »
Des historiens occidentaux reconnaissent l’existence d’un tel programme initié par le Coran. Gustave le Bon a dit : « Ce que je crois vrai, c’est que l’esclavage chez les musulmans est meilleur que ce qu’il est chez les autres, et le statut des esclaves en Orient est meilleur que celui des domestiques en Europe, et les esclaves en Orient font partie de la famille (du maître) et ceux d’entre eux qui veulent recouvrer leur liberté l’obtiennent dès qu’ils en manifestent le désir. Mais ils ne font pas usage de ce droit ».
En réalité, il n’y a pas que l’esprit du temps qu’il faudrait prendre en considération. Les possibilités matérielles et les contraintes économiques empêchaient de libérer les esclaves au Moyen-Âge comme c’est le cas à l’époque moderne mais l’appel à leur libération par le Coran et le hadith il y a quatorze siècles est louable. Enfin, les musulmans n’ont jamais pris comme esclaves chez des musulmans, ce qui a provoqué l’un des plus grands évènements de l’histoire, la conversion des turcs à l’Islam.
Il ne faudrait donc pas surestimer l’écart entre les valeurs morales du passé et celles du présent. Il ne faudrait pas aussi surestimer l’esprit du temps à notre époque puisque des fléaux immoraux se répondent aujourd’hui plus que par le passé et on assiste au développement du racisme dans tous les domaines de la vie sociale et économique qui se traduit par toutes sortes de discriminations, y compris à l’embauche.
Le racisme est le plus grand fléau de ce siècle et vient succéder aux fléaux immoraux du passé pas si lointains comme la colonisation.
Même si l’époque moderne a vu l’émergence de nouvelles valeurs morales, il y a néanmoins un recul de la tolérance raciale et de l’égalité entre les races dans les pays occidentaux. Le racisme se développe considérablement dans les pays européens anciennement coloniaux et prend parfois des formes cruelles et abominables comme le montre le cas de George Floyd aux Etats-Unis, un pays pourtant cosmopolite et non anciennement colonisateur.
Tout est donc relatif s’agissant de ce concept aussi incertain que controversé qu’est l’esprit du temps. Il ne sert à rien à Dawkins de le survaloriser pour montrer que la religion ne joue aucun rôle dans la propagation des valeurs morales. Si on compare l’attitude du prophète Muhammad qui a fait d’anciens esclaves noirs des compagnons promus aux plus hautes fonctions et les policiers qui ont étranglé George Floyd, un ressortissant américain noir, l’esprit du temps vole en éclats et rien ne sert alors à se féliciter des valeurs modernes.
Par ailleurs, le fait que les gens s’indignent d’entendre des surnoms et des stéréotypes racistes comme le rappelle Dawkins ne signifie pas qu’ils ne sont pas fréquents. Bien plus, des insultes raciales plus abominables ont vu le jour durant ces dernières années comme « retourne à ta jungle », « montes sur ton arbre », « mange ta banane ». Mêmes si elles sont plus diffuses, elles sont néanmoins plus fréquentes et se propagent dans des espaces publics de plus en plus élargis (dans les services de police entre des policiers, dans les stades de football, etc.).
Plus généralement, on peut même remettre en cause le postulat selon lequel l’esprit du temps progresse. Aux côtés de phénomènes terribles comme le racisme et l’inégalité dans l’emploi, on observe qu’il y a un choc entre les cultures comme le reflète la campagne médiatique autour du candidat Éric Zemmour en France.
Les pays arabes et musulmans et les pays africains subissent toutes sortes de mesures qui affaiblissent davantage leurs économies et leurs sociétés. Certains pays oppriment leurs minorités et contraignent des personnes non protégées à des travaux forcés comme durant les pires périodes de la seconde guerre mondiale. On a vu aussi des conflits terribles se déclencher au cœur même de l’Europe qu’on croyait pacifiée depuis la fondation de l’Union européenne comme ce fut le cas durant la guerre de Bosnie-Herzégovine qui a débuté en 1996. Un fléau tout aussi terrible que ceux du passé ont vu le jour durant ce conflit meurtrier comme le nettoyage ethnique pratiqué de manière impitoyable au détriment des musulmans et des croates.
Concernant les animaux, Dawkins évoque tacitement un progrès notable en affirmant que l’extinction des Dodos à l’Ile Maurice et du Loup de Tasmanie du fait de l’homme suscitent l’indignation aujourd’hui. Or, même si l’extinction d’animaux est quelque chose de très visible et qui fait l’objet d’une attention particulière dans les temps présents, des comportements moins visibles et tout aussi inhumains comme la maltraitance des animaux dans les abattoirs par exemple sont devenus légions. Il ne faudrait donc pas surestimer l’esprit du temps s’agissant des conflits, des violations des droits de l’homme et des animaux.

Conclusion

Je m’excuse pour l’étalement de toutes ces idées. Je voulais juste démontrer que l’athéisme et la modernité n’ont abouti qu’au règne de l’immoralité et de la violence malgré la célébration des droits de l’homme. Ces droits ne s’appliquent vraisemblablement pas à d’autres peuples autres que les peuples blancs.
Les médias occidentaux font en sorte qu’il n’y a jamais eu d’avant-Ukraine alors que les conflits, le racisme, le nettoyage ethnique, la colonisation et même l’esclavage sont légions dans l’histoire récente de l’humanité et même hier. Quelle myopie et quel égarement ! Certains commentateurs se sont étonnés de voir un conflit aussi destructeur éclater au cœur de l’Europe alors qu’hier seulement il y a eu le nettoyage ethnique en Bosnie, le massacre des populations palestiniennes et d’autres choses horribles encore comme le racisme dans plusieurs pays européens.
La raison de cette persistance de l’immoralité en Occident a été l’œuvre des philosophes athéistes et des révolutions idéologiques qui ont provoqué la mort de millions de personnes. Insistons néanmoins sur l’avènement à notre époque de l’amnésie et de la myopie dans le contexte du conflit russo-ukrainiens qui sont des fléaux humains aussi destructeurs que la guerre.
Un dernier mot : le bilan de la faillite morale en Occident contraste avec l’héritage religieux monothéiste, notamment celui de l’Islam. Là encore, la myopie, l’amnésie, mais aussi la haine et la bêtise humaine obscurcirent l’évidence de cette réalité.

Rafik Hiahemzizou
Philosophe et auteur.

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