Représentation du Soleil noir dans l’ancienne Obergruppenführersaal de Wewelsburg.
Obergruppenführersaal.
Le soleil noir est un symbole du mysticisme nazi créé par Karl Maria Wiligut1. Il est composé de trois svastikas, un symbole religieux que l’on retrouve de l’Europe à l’Océanie, étroitement enlacées. On peut aussi la décrire comme la répétition à douze reprise du caractère Sōwilō de l’alphabet runique désignant Sól, la personnification du Soleil dans la mythologie nordique. Comme ces deux symboles, il peut être rencontré dans les deux sens de rotation.
Usages par les nazis et les néonazis
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Pour marquer la Journée internationale des femmes, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a publié sur son compte Twitter la photo d’une soldate ukrainienne portant le symbole nazi du Soleil noir sur son uniforme, avec la mention : « Toutes les femmes et les filles doivent vivre libres et égales. En cette journée internationale de la femme, nous pensons aux femmes remarquables d’#Ukraine . Leur force, leur bravoure et leur résilience symbolisent l’esprit de leur nation #IWD2022 ». Pendant que j’étais en train de lire les nombreux commentaires sous la publication de l’OTAN, celle-ci a été subitement supprimée, c’est-à-dire moins de 10 heures après sa diffusion. Par chance, j’ai pu récupérer une capture d’écran du Tweet et sauvegarder la photographie de la soldate en haute résolution (ci-dessous). Malgré le fait que l’OTAN ait souhaité supprimer son tweet, on peut en retrouver la trace indélébile sur la WayBack Machine.
La chercheure, journaliste et auteure Rupa Subramanya écrit sur son compte Twitter : « N’oubliez pas qu’on nous dit constamment que les néo-nazis en Ukraine sont une frange insignifiante et si vous les montrez du doigt, vous êtes un larbin de Poutine ou pire. » Pour sa part, America-China Watcher écrit sur son compte Twitter : « La nazification de l’Ukraine est telle que lorsque l’OTAN essaie d’inspirer la sympathie du public pour l’Ukraine, une photo utilisée est celle d’une femme soldat néonazi ukrainienne portant le symbole nazi du Soleil noir. L’OTAN dit que toutes les femmes doivent vivre libres et égales. Les néonazis ukrainiens doivent alors être éliminés. » Le tweet de l’OTAN a fait sensation parmi les internautes lorsque la soldate a été aperçue portant le Soleil noir :
« Je suis un ancien soldat et vétéran de la défense fédérale allemande et je suis très déçu que vous postiez des photos de soldats portant le symbole du soleil noir qui est un symbole nazi. » (Tay.ahm)
« À ce stade, la promotion effrontée continue des États-Unis et de l’OTAN des nazis littéraux ne peut être interprétée que comme des annonces de recrutement intentionnelles pour les fascistes. » (Holding Biden Accountable)
« L’OTAN, dans sa sagesse très limitée, célèbre #InternationalWomensDay en publiant une photo nazie. Avoir une journée normale. » (Ian B)
« Maintenant l’OTAN partage des photos de soldats ukrainiens avec des symboles nazis sur la poitrine. Pour être juste, il est également très difficile de trouver des photos de soldats ukrainiens qui ne portent pas de symboles nazis. » (Demokratischer Sozialismus)
Un responsable de l’alliance de l’OTAN dirigée par les États-Unis a déclaré à Newsweek que la coalition n’avait pas remarqué ce qui semblait être un symbole associé au nazisme sur l’uniforme d’une soldate ukrainienne présentée sur une photo supprimée depuis sur le compte Twitter officiel de l’OTAN.
L’image, publiée mercredi pour commémorer la Journée internationale des femmes, contenait quatre images liées à la crise actuelle en Ukraine, où une incursion militaire russe devait entrer dans sa troisième semaine.
La première des quatre images comprenait ce qui semblait être une militaire ukrainienne portant un « Soleil noir » sur la poitrine. Le symbole, également connu en allemand sous le nom de Schwarze Sonne ou Sonnenrad, est enraciné dans l’occultisme nazi et a été brandi par des éléments d’extrême droite à travers le monde, y compris en Ukraine, où il figure sur le logo officiel du régiment Azov de la garde nationale.
Le Soleil noir est un symbole du mysticisme nazi créé par Karl Maria Wiligut. Il est composé de trois svastikas, un symbole religieux que l’on retrouve de l’Europe à l’Océanie, étroitement enlacées. On peut aussi la décrire comme la répétition à douze reprise du caractère Sōwilō de l’alphabet runique désignant Sól, la personnification du Soleil dans la mythologie nordique. Comme ces deux symboles, il peut être rencontré dans les deux sens de rotation.
Tout comme le svastika, le Sōwilō et la roue solaire qu’il regroupe fut employé comme symbole par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. On a recensé seulement deux représentations du Soleil noir par les nazis. Mais l’une d’elles est de taille : il s’agit d’un symbole dessiné par la SS dans le château de Wewelsburg dans le sol en marbre de l’ancienne Obergruppenführersaal (littéralement : salle des Obergruppenführer — salle des généraux) de la tour Nord. C’est un ornement vert foncé, mosaïque circulaire, au milieu duquel se trouvait sur un disque d’or.
De par cette histoire marquée, l’utilisation liée du terme et du symbole semble surtout se manifester dans les mouvements néonazis ainsi que dans le contexte Néo-païen. Si le terme « Soleil noir » n’a pas cette connotation nazie, le symbole est lui un motif unique, remontant à la mosaïque de Wewelsburg, sur commande de Himmler. En Ukraine, le Soleil noir est l’un des symboles associés au nazisme qui font partie des insignes du bataillon Azov, une milice de droite formée par plusieurs individus ayant des antécédents d’activité dans des organisations néonazies.
Comme indiqué précédemment, le bataillon Azov de la Garde nationale ukrainienne est une unité néo-nazie et ils affichent souvent ouvertement leurs inclinations nazies. Il s’agit d’un groupe de volontaires d’extrême droite et leurs dirigeants ont qualifié Poutine de « juif » dans le passé.
Plus tôt dans la journée du 8 mars, lors d’un incident similaire, une photographie d’un soldat ukrainien qui évacuait des civils près de la capitale Kiev était devenue virale sur Internet à cause d’un symbole associé au nazisme présent sur son uniforme. Le 28 février également, la Garde nationale ukrainienne avait partagé une vidéo d’une unité néonazie graissant des balles avec de la graisse de porc à utiliser contre les forces tchétchènes combattant du côté russe. « Les combattants Azov de la Garde nationale ont graissé les balles avec du saindoux contre les orcs de Kadyrov », lit-on dans le tweet.
Il est important de noter que l’idéologie néo-nazie n’a pas seulement pris racine dans la conscience ukrainienne, mais a également obtenu l’approbation du gouvernement ukrainien. Cela a tout sauf suscité des inquiétudes à Moscou, comme en témoigne le discours prononcé par Poutine quelques jours avant l’offensive militaire russe en Ukraine. L’analyste géopolitique indépendant, Paul Antonopoulos, écrit sur le site web de InfoBrics : « Plus préoccupant que la célébration de l’envoi d’armes est le blanchiment du bataillon Azov dans les médias grecs. Dans un cas, les médias grecs ont interviewé un combattant du bataillon Azov et ont même ajouté une photo d’un officier de l’unité portant un patch du Soleil noir (en allemand : Schwarze Sonne) — un symbole nazi, quelque chose que le média a ignoré ou ignorait. Plus troublant était la nature de l’interview, qui tentait de blanchir l’extrémisme du bataillon Azov tout en régurgitant de fausses affirmations selon lesquelles les Grecs avaient rejoint leurs rangs. »
L’invasion russe de l’Ukraine s’est produite au milieu de tensions accrues entre Moscou et les pays de l’OTAN, les premiers s’inquiétant de leur appareil de sécurité précaire alors que les seconds réfléchissaient à son expansion en Europe de l’Est. Alors même que l’OTAN et les États-Unis organisent une campagne de propagande pour contrer l’invasion russe, ils ont fermé les yeux sur un problème qui semble avoir joué un rôle central dans le calcul de Poutine pour mener un conflit armé en Ukraine.
Nous devons appeler les choses telles qu’elles sont et ne pas nous voiler la face devant la réalité. Ce qu’on nomme communément le « mondialisme » n’est en fait rien de moins que la montée en puissance du IVe Reich, c’est-à-dire un esprit de domination par une petite élite au détriment de toute une population. Très loin d’être inquiétés, plusieurs officiers de Adolf Hitler furent exfiltrés de l’Allemagne nazie et placés à des postes clés au sein d’organisations mondialistes qui devraient nous préoccuper au plus haut point. Avons-nous déjà oublié que Adolf Heusinger fut le 15e président du Comité militaire de l’OTAN jusqu’à sa retraite en 1964 ? N’est-ce pas un peu inquiétant ? Celui-ci fut un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il a servi comme chef des opérations au sein de l’état-major du haut commandement de l’armée allemande dans les forces armées allemandes nazies de 1938 à 1944.
Que dire de l’officier de la Wehrmacht en France, Walter Hallstein, qui fut le premier président de la Commission de la Communauté économique européenne (renommée Commission européenne). Il est considéré comme l’un des Pères de l’Europe. Et que dire encore du prince Bernhard des Pays-Bas qui était membre des SA (Sturmabteilungen), les « troupes de choc » du parti nazi dont est issue la SS. Les SA jouèrent un rôle important dans l’accès au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933. Or, cinq ans après la Guerre, le prince Bernhard fut l’un des trois fondateurs du groupe semi-secret de Bilderberg.
Nous pouvons aussi penser à Hjalmar Schacht, nommé à la tête de la Reichsbank par Adolph Hitler en 1933, puis ministre de l’Économie en 1934. En janvier 1937, il fut nommé membre honoraire du parti nazi et décoré de la Swastiska d’or. Il est considéré comme l’une des grandes figures à l’origine de la Banque des règlements internationaux (BRI) qui se définit comme étant la « banque des banques centrales ». Pensons également à Wernher von Braun, l’un des principaux ingénieurs qui ont permis le vol des fusées allemandes de type V2, le premier missile balistique de l’histoire. Dans l’administration du Troisième Reich, il atteint le grade de SS-Sturmbannführer. Récupéré par les forces américaines, il travailla aux côtés de Jack Parsons, occultiste et disciple d’Aleister Crowley, ainsi que l’un des principaux fondateurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL), ancêtre de la NASA.
Ne faisons pas non plus abstraction de Klaus Schwab, fils de Eugen Wilhelm Schwab qui dirigeait l’usine « Escher Wyss » et contribua à l’effort de guerre nazi. Klaus Schwab est aujourd’hui le fondateur du Forum économique mondial qui souhaite imposer au reste de l’humanité ce qu’il appelle la “Grande Réinitialisation” (Great Reset), c’est-à-dire ce qu’on appelle le Nouvel Ordre Mondial. Nous pourrions encore ajouter à cette liste d’organisations et de personnes ayant eu des liens avec l’Allemagne nazie. L’esprit du Troisième Reich n’a pas tout à fait quitter ces différentes organisations, et si nous ne souffrons pas de cécité volontaire, nous ne pouvons qu’en constater les contre-coups aujourd’hui.
Le régiment Azov de la garde nationale
Le 24 février, Poutine avait justifié l’agression de son pays contre l’Ukraine comme une mission de maintien de la paix et présenté l’opération militaire à venir par les forces russes comme une dénazification de l’Ukraine. « Nous chercherons à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine et à traduire en justice ceux qui ont commis de nombreux crimes sanglants contre des personnes pacifiques, y compris des ressortissants russes », avait déclaré Poutine tout en justifiant une incursion militaire dans l’Ukraine voisine.
L’un de ces groupes néonazis qui bénéficie du patronage de l’État ukrainien est le Mouvement Azov, l’un des quelque 30 «bataillons de volontaires » financés par le secteur privé, qui effectue une grande partie des combats de première ligne avec l’armée ukrainienne contre les séparatistes pro-russes dans la région agitée du pays. région orientale. Les Azov ne sont pas seulement connus pour leur réputation d’être impitoyables sur le champ de bataille, mais aussi pour avoir épousé une idéologie militante qui partage ses racines avec l’armée nazie qui a fait des ravages en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le régiment Azov (en ukrainien : Полк « Азов »), jusqu’à septembre 2014 le bataillon Azov (en ukrainien Батальйон « Азов »), connu aussi sous le nom des « hommes en noir », est une unité d’extrême droite néonazie et suprémaciste blanche intégrée à la garde nationale de l’Ukraine. Il est placé sous le commandement du ministère de l’Intérieur d’Ukraine et intégré aux « forces de défense » par l’État-major ukrainien. Ce bataillon, chargé de lutter contre l’insurrection armée pro-russe à l’Est, a été formé le 5 mai 2014, d’abord à Marioupol pour garder les bâtiments administratifs. Ensuite le bataillon a été basé à Berdiansk. Il doit son nom à la mer d’Azov. Il était composé d’environ 800 volontaires fin 2014, mais vit ses effectifs rapidement augmenter en raison de sa popularité croissante durant l’année 2015, puis l’année suivante, portant le nombre de combattants potentiels à plus de 4 000 à la fin de 2016. Il est estimé en 2022 à entre 3 500 et 5 000 hommes. Azov, d’abord bataillon, connaîtra successivement le format régimentaire puis celui d’une brigade elle-même divisée en plusieurs petites unités. Le bataillon est accusé de nombreuses violations des droits de l’Homme.
Alors que l’État ukrainien est proche de la faillite, que de nombreux soldats de l’armée nationale ont déserté, et aussi pour pallier une armée ukrainienne désorganisée et peu motivée, dont les appelés du Donbass ne sont plus envoyés combattre dans l’Est du pays, par crainte qu’ils ne changent de bord, le 13 avril 2014, au lendemain des référendums de Lougansk et de Donetsk, le ministre de l’Intérieur du gouvernement Iatseniouk I Arsen Avakov décide de former des milices armées spéciales, afin de lutter contre l’insurrection séparatiste à l’Est. Les actions de combat qui sont menées sont dénommées « opérations antiterroristes » (ATO), afin de souligner l’illégalité de ces référendums.
Le bataillon Azov a été soutenu dès le départ par des organisateurs des manifestations de l’Euromaïdan de Kiev : Ihor Mossiyitchouk, porte-parole de l’« assemblée sociale-populaire » et membre du parti Secteur droit, Ihor Krivoroutchko, également membre du conseil politique du parti d’extrême-droite Secteur droit et Iaroslav Gontchar, l’un des organisateurs des manifestations d’Automaïdan en marge de l’Euromaïdan, etc. Andriy Biletsky, leader des deux organisations ultranationalistes Patriotes d’Ukraine ainsi que de l’Assemblée sociale-nationale, en prend le commandement.
Même si des éloges peuvent être entendus au sujet de Azov comme celles du colonel Valentyn Fedichev qui déclare : « Azov a montré son âpreté au combat. Ses combattants ont mérité notre respect. Ils participent pleinement à l’effort commun. Nous avons un seul but, lutter contre les terroristes, un seul commandement, ce qui permet une collaboration totale », il reste des voix qui ne cachent pas leur méfiance envers cette unité comme un proche collaborateur de l’ancien secrétaire Andriy Paroubiy, membre du conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, confie que « ni le gouvernement, ni le commandement militaire ne font confiance aux bataillons de volontaires ». Méfiance légitime puisqu’un combattant d’Azov menace le gouvernement de Kiev en disant : « Lorsque nous en aurons fini avec les prorusses, nous retournerons à Kiev pour y mettre de l’ordre ».
Le bataillon Azov est intégré dans l’armée régulière dès septembre 2014.
Le 1er janvier 2015, à l’appel du Secteur droit, Svoboda et du bataillon Azov, une marche a été organisée pour une manifestation commémorant la naissance de Stepan Bandera. Les manifestants, dont le bataillon Azov, ont marché jusqu’à la place Maïdan en scandant « Gloire à l’Ukraine ! Gloire aux héros ! Gloire à la Nation ! Mort aux ennemis ! La Russie est la prison des peuples ».
La confédération paramilitaire Secteur droit
Le Secteur droit (en ukrainien Пра́вий се́ктор) est un parti politique ultranationaliste ukrainien. Il est fondé en tant que confédération paramilitaire en novembre 2013, durant les événements relatifs à Euromaïdan, pendant lesquels il joue un rôle notable, puis se structure en parti politique en mars 2014. Il fut fondé par Dmytro Iaroch.
Les idées défendues par Secteur droit se rapportent à l’indépendance de la nation ukrainienne vis-à-vis de la Russie, à la lutte contre les personnes en lien avec l’ancien pouvoir du président Viktor Ianoukovytch, mais pas à une ligne économique. Ce parti est né du regroupement de mouvements d’extrême droite ukrainiens : Tryzub, Assemblée nationale ukrainienne – Autodéfense ukrainienne, Patriotes d’Ukraine, Assemblée sociale-nationale et le Sitch.
L’organisation se présente comme l’héritière de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne, qui a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale contre l’Union soviétique et pour les forces de l’Axe.
Le parti est classé à droite ou le plus souvent, à l’extrême droite de l’échiquier politique. L’idéologie du parti est diversement décrite par les universitaires et les médias comme nationaliste, néofasciste ou ultraconservatrice avec des éléments néonazis minoritaires au sein du parti. Le Time décrit le parti comme « un groupe de droite radicale […] une coalition de militants ultranationalistes », avec une « idéologie flirtant avec le fascisme ». Les médias russes, de leurs côtés, dépeignent l’organisation comme ou néonazie. Cependant, l’Associated Press considère que Secteur droit est une « organisation ultranationaliste radicale, diabolisée par la propagande d’État russe comme un groupe fasciste », ajoutant qu’il n’y a aucune preuve d’une implication du parti dans des crimes de haine. Selon le chercheur Anton Shekovstov, Secteur droit, qui considère le Kremlin comme un ennemi, se distingue des autres partis d’extrême droite européens qui construisent leur rhétorique sur l’hostilité aux immigrés et aux minorités ethniques.
Le journal israélien Haaretz a rapporté que Secteur droit et Svoboda ont distribué des traductions récentes de Mein Kampf et des Protocoles des Sages de Sion sur la place Maïdan et fait état de sa préoccupation de la présence importante de membres de ces deux mouvements ultra-nationalistes parmi les manifestants. Cependant, l’organisation s’est éloignée de l’antisémitisme. Iaroch a déclaré que son organisation non seulement ne soutiendrait pas l’antisémitisme et la xénophobie à l’avenir, mais le combattrait par tous les moyens légaux. Le groupe prend part à des manifestations de soutien à Israël dans la ville de Dnipro le 28 juillet 2014, en déclarant : « Nous, comme Israël, apprenons l’unité, apprenons à aimer et à défendre leur pays, en guerre contre l’ennemi le plus odieux et le plus vil, le terrorisme ».
Le 17 mars 2014, le chef adjoint de l’UNA-UNSO et sous-chef de Secteur droit, Mykola Karpyuk, a soudainement disparu. Le Secteur droit a déclaré que Karpyuk avait été enlevé par le FSB et se trouvait actuellement en Russie. Il était accusé d’avoir combattu contre les forces fédérales russes vingt ans plus tôt en Tchétchénie et a été condamné à 22 ans de prison. Karpyuk est libéré le 7 septembre 2019 au cours d’un échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie.
Lors des élections législatives ukrainiennes de 2014, Secteur droit n’atteint pas le seuil de 5 % pour le scrutin de liste mais obtient toutefois deux sièges de députés à la Rada dans les circonscriptions individuelles (Dmytro Iaroch et Boryslav Bereza).
À l’occasion de la deuxième gay pride ukrainienne à Kiev en juin 2015, les groupes d’extrême droite avaient fait part de leur intention d’empêcher la tenue du défilé. Dmytro Iaroch a écrit sur Facebook que « les représentants du mouvement politique et militaire Pravy Sektor seront obligés d’empêcher la réalisation de ces projets destructeurs des valeurs familiales, de la morale et de l’image traditionnelle des êtres humains ». Les ultranationalistes ont blessé une dizaine de manifestants homosexuels et neuf policiers dont un grièvement.
En juillet 2015, une fusillade à Moukatchevo, dans l’oblast de Transcarpatie, comportant une forte présence de minorité hongroise, des individus camouflés portant des symboles de Secteur droit attaquent des civils vus comme un groupe criminel local et des policiers dans un poste de circulation et fait trois morts et treize blessés, parmi lesquels six policiers, trois civils et huit membres de Secteur droit. Deux des morts sont des membres de Secteur droit. Le procureur de l’Oblast qualifie l’attaque d’acte terroriste. Cet événement contribue à discréditer Secteur droit auprès de l’opinion ukrainienne. La même année, Dmytro Iaroch démissionne de la tête du parti puis fonde le groupuscule Initiative gouvernementale de Iaroch, ce qui a pour conséquence la marginalisation de Secteur droit, qui ne parvient pas à lui trouver de successeur remarquable.
En septembre 2015, Secteur droit participe au blocus de la Crimée par l’Ukraine. En vue de l’élection présidentielle de 2019, Il apporte son soutien au candidat de Svoboda, Rouslan Kochoulynsky.
RÉFÉRENCES :
- OpIndia Staff : « NATO shares image of Ukrainian soldier wearing Nazi insignia; deletes it later ». OpIndia, 9 March, 2022.
- Jinit Jain : « Winning ‘hearts’ and PR war, but Ukraine has a “Nazi” problem that NATO and USA do not talk about ». OpIndia, 28 February, 2022.
- Abhishek Pratap : « Black sun: what is the symbol associated with Nazism used by the Ukrainian military in a viral photo of the war ». Play Crazy Game, March 8, 2022.
- OpIndia Staff : « Ukraine National Guard shares video of neo-Nazi unit greasing bullets with pig fat for use against Muslim Chechen fighters, Twitter allows it ». OpIndia, 28 February, 2022.
- Tom O’Connor : « NATO Says It Didn’t Notice Ukraine Soldier’s Apparent Nazi Symbol in Tweet ». Newsweek, March 3, 2022.
- Paul Antonopoulos : « Greek media attempt to whitewash the Azov Battalion as part of anti-Russia cheerleading ». InfoBrics, March 9, 2022.
- Φρίξος Δρακοντίδης : « Εισβολή στην Ουκρανία: Πολλοί Έλληνες είναι έτοιμοι να πολεμήσουν μαζί μας, λέει Ουκρανός από τη Μαριούπολη ». Πρώτο Θέμα, 24/02/2022.
- Élisabeth Fleury : « Qui sont ces néonazis dans l’armée ukrainienne? ». Le Soleil, 5 mars 2022.
- Marcel Gay : « Ukraine : Pourquoi Poutine parle-t-il de nazis ? ». Infodujour.fr, 5 mars 2022.
- Kirsten John-Stucke : « Ideology and Terror of the SS. An exhibition about the perpetrators, victims and bystanders in the memorial museum of Wewelsburg ». The European Observatory on Memories (EUROM). Posted in Sightseeing.
- Allan Hall : « Inside Heinrich Himmler’s Nazi Camelot where he lived out medieval fantasies even Hitler thought were crazy ». Mirror, 18 Dec 2015.
- Joris Nieuwint : « Wewelsburg Castle – The Nazi Temple of Doom ». War History Online, September 14, 2015.
Source : Guy Boulianne
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