Auteur : Normand Guillemette
Faits saillants
- Durant la crise sanitaire de la COVID-19, les autorités ont pris des mesures drastiques (confinement, couvre-feu, masque obligatoire, obligation vaccinale, etc.) en raison de la menace d’un virus potentiellement très mortel.
- Cependant, bien que la population vieillisse, l’analyse des décès toutes causes confondues montre qu’hormis lors de la première vague (printemps 2020), le nombre des morts est resté dans la moyenne des années précédentes.
- Concernant la première vague, la question des causes de la mortalité se pose : est-elle due à l’arrivée d’un virus dévastateur ou à une gestion calamiteuse dans les CHSLD?
- En outre, il apparait que les principales victimes de la COVID sont à 92 % des personnes de plus de 70 ans souffrant d’une ou plusieurs comorbidités (98,1 %) selon l’INSPQ et dont l’âge moyen est de 84 ans, ce qui est supérieur à l’espérance de vie.
- La Suède, qui a une population comparable à celle du Québec, a une mortalité très similaire à la nôtre. Elle n’a pourtant rendu aucune mesure obligatoire, ce qui ne lasse pas d’interroger quant à l’efficacité des mesures sanitaires.
- Finalement, on est en droit de se demander si au regard de la situation l’application des mesures sanitaires n’a pas été excessive.
Introduction
Depuis presque deux années, le monde est entré dans une zone de turbulences intenses qui a choqué toutes les populations. Certains se sont, plus rapidement que d’autres, remis du choc et ils commencent à bien percevoir qu’une grande part du traumatisme actuel ressort davantage d’une amplification manipulatrice et mensongère que d’une réalité brutale. Pourtant, cette turbulence factice, mais délibérément maintenue, reste encore, pour la majorité d’entre nous, perçue comme une réalité tragique et indiscutable.
Le problème de ceux qui ont réussi à percer le caractère illusoire de cet assaut hypnotique, est de trouver les angles, les failles, qui puissent permettre de déconstruire le discours fallacieux sur la pandémie et d’identifier les preuves des mensonges qui échappent encore à la grande majorité.
Dans le fouillis indescriptible des éléments contradictoires qui s’affrontent dans le contexte de cette crise, bien peu emportent l’adhésion, d’un bord comme de l’autre. En effet, si à peu près tout le monde s’entend sur les statistiques à employer, il n’en reste pas moins que les deux parties (les personnes favorables et défavorables aux mesures sanitaire) peuvent les présenter de la manière qui les arrange.
Aaron Levenstein le disait avec humour : « Les statistiques sont comme un bikini. Ce qu’elles révèlent est suggestif, mais ce qu’elles cachent est vital ». En effet, les statistiques habilement manipulées ont le pouvoir de mettre en évidence ce que l’on veut bien démontrer mais elles peuvent aussi servir à masquer ce qui s’avère essentiel.
Dans ce qui est devenu une guerre sournoise qu’on masque sous les apparences d’une gigantesque crise sanitaire, certains éléments fondamentaux sont donc délibérément ignorés. Pourtant, s’ils étaient mis en valeur, ils seraient susceptibles de nourrir la réflexion de ceux qui demeurent interrogatifs quant aux enjeux réels qui se jouent. À travers la multitude des équivoques et faux-semblants, la tromperie doit être démontrée.
L’un des éléments qu’il me semble fondamental d’étudier et sur lequel je m’appuierai pour en effectuer une démonstration parmi d’autres possibles, sera « la mortalité toutes causes confondues ».
Pourquoi cet élément particulier plus que tout autre ?
Tout simplement parce qu’il ne peut pas facilement être falsifié ou biaisé de quelconques façons. Les paramètres qui en délimitent les données sont, en pratique, inaltérables. On est mort, ou on ne l’est pas. On est citoyen de tel pays, mort à tel âge et en telle année. Tous ces éléments sont clairs, nets et précis et c’est bien tout ce dont nous avons besoin. Il n’y a aucune ambiguïté dans les démarcations, donc pas d’erreurs ou de réels biais qui puissent être possibles dans le recueil et la classification des données. Nous sommes en face d’une vérité brute et sans fard. Aucune de ces données n’est subjective et donc basée sur un jugement ou une appréciation humaine…
Ce qui est vrai pour le Québec est applicable à tous les pays qui ont des registres nationaux officiels.
Le critère principal qui permet (devrait permettre) d’authentifier une pandémie et qui plus est, une urgence sanitaire, c’est la preuve avérée qu’un agent infectieux est la cause d’une surmortalité importante par rapport aux normalités historiques. Les hospitalisations, comme on le déclame maintenant, ne devraient pas être un critère.
Voyons donc ce qu’il en est pour le Québec.
1 – Étude des mortalités toutes causes confondues en référence avec la crise de la COVID-19
Pour bien contextualiser les choses, il est important de brosser un portrait sommaire mais précis de la population du Québec et des trois groupes d’âges (0-49 ans, 50-69 ans, 70 &+ ans) dont nous allons étudier l’évolution des mortalités toutes causes confondues.
Sauf indication, tous les graphiques et les chiffres que je présenterai sont conformes aux données officielles de l’ISQ (Institut de la satistique du Québec) pour 2010 à 2021, de SC (Statistique Canada) pour celles de 1991 à 2010 et de l’INSPQ (Institut national de la santé publique du Québec) lorsqu’il s’agit des données sur la COVID-19. |
Portrait de la population du Québec
Voici le portrait de cette population pour les 30 dernières années (1991 à 2020) :
Que remarquons-nous dans le tableau T-1 ?
- Globalement (en vert), la population du Québec augmente très peu, seulement de 21 % dans les 30 dernières années. Pendant cette courte période, elle a vieilli de sept ans. Son âge moyen est passé de 35,67 ans à 42,42 ans.
- La population du groupe d’âge (0-49) ans (en bleu) stagne. Bien qu’elle demeure assez constante en nombre et qu’elle soit toujours la plus populeuse, son poids démographique a diminué de 16 %. En 1991 ce groupe représentait 75 % de la population du Québec. En 2020, il n’en représente que 59 %.
- La population du groupe d’âge (50-69) (en orangé) a augmenté de 82 % et son poids démographique s’est accru de 9 %. En 2020, il représente 27 % de la population. Il n’en représentait que 18 % en 1991.
- C’est la population du groupe d’âge de (70 &+) (en doré) qui a eu la croissance démographique la plus rapide. Elle a plus que doublé en 30 ans (+130 %) et son poids démographique a lui aussi presque doublé passant de 7 % à presque 14 %.
- Conclusion : la population du Québec vieillit. Ses deux groupes les plus âgés voient leur poids démographique augmenter rapidement et celui du groupe le plus jeune, diminuer, rapidement lui aussi.
Nombre Annuel des Mortalités (NAM) – versus – Taux Annuel des Mortalités (TAM) Pour bien comprendre ce qui va suivre il est indispensable de bien distinguer ces deux notions. Le Nombre Annuel des Mortalités (NAM) se réfère toujours à une quantité brute, sans aucun ratio de proportionnalité. Ex : 49 138 mortalités au Québec en 1991; 73 940 mortalités en 2020. Le Taux Annuel de Mortalité (TAM), lui, est toujours relatif. Il y a toujours un élément de proportionnalité. Le nombre des décès en proportion du nombres des personnes qui font partie du groupe considéré à une période de temps donné. Ex : 1 décès sur 100 personne équivaut à 10 décès sur 1 000 personnes, équivaut à 100 décès sur 10 000 personne, etc. Dans les trois cas, la proportion (1 % dans ce cas particulier) est respectée. Dans ce document, sauf indication, les taux de mortalité exprimés le seront toujours sur 100000. La formule de calcul du TAM / 100 000 est très simple : Nombre des décès dans un groupe pour une année – divisé par – la population du groupe considéré pour cette même année et le tout multiplié par 100 000 |
La mortalité au Québec de 1991 à 2020
Voici le genre de données et graphiques que nous présentent généralement les médias comme statistiques de mortalités. Des graphiques et statistiques simples donnant des nombres annuels de mortalités (NAM) pour tous les groupes confondus et toutes les causes confondues.
Que devons-nous et pouvons-nous remarquer du Tableau T-2 ?
- Le nombre des mortalités est en augmentation constante, ce qui est normal puisque la population augmente et qu’elle vieillit.
- L’année 2020 semble montrer une augmentation de mortalité plus rapide que la normale historique. Cette surmortalité serait-elle imputable à la COVID-19?
- De 49 000 décès en 1991, la mortalité du Québec se situe à 74 000 en 2020, soit une augmentation annuelle moyenne de 830 décès.
- Finalement, peut-on affirmer qu’il y a eu une surmortalité importante en 2020 en ne considérant que ce seul graphique du Nombre Annuel des Mortalités (NAM) ?
Le graphique T-3 (ci-dessous) est le même que le T-2 que nous venons d’étudier auxquels ont été greffés trois graphiques rapportant les données comparatives pour les trois groupes d’âges mentionnés.
Que nous apprend le tableau T-3 ?
- Le Nombre Annuel des Mortalités (NAM) n’augmente vraiment que dans un seul groupe, celui des (70 &+) ans. Le NAM y a augmenté de 93 % en 30 ans. Mais c’est une évolution logique puisque dans le même temps, la population de ce même groupe a augmenté de 130 %.
- Toute l’augmentation du NAM (globale) ne dépend que de ce groupe.
- En effet, le NAM du groupe (50-69) est très stable (+3 %) même si la population de ce groupe a presque doublé.
- Quant au NAM du groupe (0-49) il est en nette diminution (-47 %) pour une population qui demeure assez constante depuis 30 ans.
Si les chiffres et graphiques sur les nombres annuels des mortalités (NAM) apportent un premier éclairage, nous verrons que c’est par l’analyse des Taux Annuels de Mortalités (TAM) dans les divers groupes d’âges que nous obtenons les informations les plus pertinentes.
Voici les mêmes données de mortalités qu’au tableau T-3 mais cette fois en proportion avec leurs populations respectives selon les années. Autrement dit, nous aurons des Taux Annuels de Mortalités (TAM) que nous situerons toujours sur une base de 100 000 personnes pour chacun des groupes.
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