Interview du Colonel Douglas MacGregor sur Fox News le 4 mars 2022.
Douglas MacGregor, colonel à la retraite décoré en Irak, est l’ancien Conseiller du Secrétaire à la Défense de l’administration Trump et l’auteur de cinq livres.
Source : Fox News
Traduction : lecridespeuples.fr
Transcription :
Journaliste : Nous allons recevoir le colonel à la retraite Douglas MacGregor, qui nous rejoint maintenant. Monsieur, quelle est la stratégie ? Poutine a attaqué une centrale nucléaire. Quelle est la stratégie derrière cela ? S’agit-il seulement d’intimider des civils innocents ?
Doug Macgregor : La stratégie n’était pas d’attaquer la moindre centrale nucléaire ou le réseau électrique. Les Russes ont très soigneusement évité de couper le courant. Il n’y a eu aucun dommage aux communications, aucun dommage à la moindre chose essentielle comme l’approvisionnement en eau.
Ce que vous voyez, c’est que les Russes ont maintenant chassé ce qui reste des forces ukrainiennes, qui se réfugient dans des centres de population, des villes, parce qu’elles n’ont aucune mobilité, aucune défense aérienne, aucune couverture aérienne, aucune infrastructure logistique. Les forces ukrainiennes se mêlent maintenant à la population, comme nous l’avons vu au Moyen-Orient chaque fois que nous avons chassé les islamistes, ils ont couru dans les villes, utilisé les gens comme boucliers, la population civile, et essayé d’éviter d’être anéantis. Et je pense que c’est essentiellement ce qui se passe aujourd’hui avec la population utilisée par les forces ukrainiennes pour éviter la destruction.
Voir Poutine : les nationalistes ukrainiens utilisent les civils comme boucliers humains
Journaliste : Pensez-vous que Poutine refera ce que j’appellerais un Grozny ?
Doug Macgregor : Non.
Journaliste : Grozny était la capitale d’une république séparatiste. Il l’a aplatie quand les civils ont résisté. Va-t-il aplatir l’Ukraine ?
Doug Macgregor : Non, absolument pas. En fait, il a travaillé dur pour en capturer la majeure partie intacte. Il y a étonnamment peu de dégâts, franchement, Stuart. Beaucoup moins de dégâts que ceux que nous avons infligés à l’Irak lorsque nous y sommes allés en 1991 et à nouveau en 2003.
Non, je pense qu’ils ne font qu’encercler les forces ukrainiennes et qu’ils les anéantissent. Et c’est inévitable. Et M. Zelensky, je pense, repousse l’inévitable dans l’espoir que nous allons le sauver, mais nous ne venons pas [à son secours]. Le Président Biden l’a dit très clairement.
Journaliste : Pensez-vous que la fin est en vue ?
Doug Macgregor : Eh bien, il faudra encore attendre quelques jours pour la fin de cette phase. Durant les 5 premiers jours, franchement, les forces russes, je pense, ont été trop douces. Elles ont maintenant corrigé cela. Je dirais donc encore dix jours, et cela devrait être complètement terminé. Mais la question est, qu’est-ce que Zelensky va faire.
Les Russes ont clairement indiqué ce qu’ils veulent : une Ukraine neutre. Cela aurait pu se terminer il y a des jours s’il avait accepté cela, et ensuite ils pourraient ajuster les frontières. Mais la partie orientale de l’Ukraine est fermement aux mains des Russes. Encore une fois, les Russes ne s’emparent pas de territoire, ils détruisent les forces ukrainiennes. C’est l’objectif sur lequel ils se concentrent.
Journaliste : Colonel, on dirait que vous n’approuvez pas la position de Zelensky.
Doug Macgregor : Oh, je pense que Zelensky est une marionnette, et il fait courir des risques inutiles à une partie énorme de sa propre population. Et, très franchement, la plupart de ce qui sort d’Ukraine est démystifié et révélé comme des mensonges en l’espace de 24 à 48 heures. Les rumeurs de prise et de reprise d’aérodromes, tout cela n’a aucun sens [et ne vise qu’à donner l’illusion que l’Ukraine donne du fil à retordre aux Russes]. Cela ne s’est pas produit.
Journaliste : Ce n’est pas un héros ? Se dresser pour se défendre lui-même et défendre son propre peuple, vous ne pensez pas qu’il est un héros ?
Doug Macgregor : [Rires] Non, je ne le pense pas. Je ne vois rien d’héroïque chez cet homme. Et je pense que la chose la plus héroïque qu’il puisse faire en ce moment est de se réconcilier avec la réalité. D’accepter la neutralité de l’Ukraine. Ce n’est pas une mauvaise chose. Une Ukraine neutre serait bonne pour nous comme pour la Russie. Cela créerait le tampon que, franchement, les deux parties veulent. Mais je pense qu’on lui dit de s’accrocher et d’essayer de faire traîner les choses, ce qui est tragique pour les gens qui doivent vivre cela.
Journaliste : J’ai tendance à être en désaccord avec vous, Colonel, mais, vous savez, nous verrons comment les choses évoluent. Colonel Douglas MacGregor, un dur ! Merci d’avoir été avec nous, nous vous reverrons bientôt. Merci.
Doug Macgregor : Merci Stewart.
Journaliste : (Nous entendons) beaucoup d’opinions différentes dans cette émission.
Voir notre dossier sur l’Ukraine.
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