Les conséquences économiques du conflit déclenché par la Russie en Ukraine sont déjà là. Ce 7 mars, nouvelle poussée de fièvre sur les marchés internationaux, avec des hausses vertigineuses du pétrole et de l’or et une lourde chute des Bourses à l’ouverture en Asie. La question d’un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes est posée en Europe. Question balayée par les ministres allemands des Finances et des Affaires étrangères.
Leurs alliés occidentaux ont beau discuter très sérieusement de la possibilité d’un embargo, dimanche 6 mars, les ministres allemands des Finances et des Affaires étrangères se sont dit opposés à une interdiction des importations d’hydrocarbures provenant de Russie.
À Berlin, on ne croit pas à l’efficacité de cette arme contre les Russes. « Nous sommes prêts à payer un prix économique très élevé. Mais si demain, en Allemagne, les lumières s’éteignent, ça ne va pas arrêter les chars ». Voilà comment a réagi la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, tandis que son collègue des Finances rappelle la nécessité de tenir sur la durée contre l’envahisseur russe.
Cesser unilatéralement d’importer du gaz, du pétrole et du charbon de Russie, cela menacerait la paix sociale en Allemagne, selon la ministre allemande de l’Écologie. Pour rappel, l’Allemagne importe de Russie plus de la moitié de son gaz et 42 % de son pétrole ainsi que du charbon.
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