Par James Howard Kunstler – Le 21 février 2022 – Source kunstler.com
On peut supposer que tout le meshugas sur l’Ukraine a été conçu pour distraire des désordres financiers qui frappent maintenant à la porte.
Ouahh, on l’a échappé belle, hein ? Mais rappelez-moi : quel était le but supposé de la guerre ? Protéger la frontière sacrée de l’Ukraine ? Ah Ah… ! Les frontières ? Nous n’avons que faire des frontières (surtout les nôtres). Défendre l’honneur sacré de l’OTAN ? Vraiment ? Qui exactement sera puni si les États-Unis essayaient de fermer le gazoduc Nord Stream-2 qui enverra le gaz naturel russe dont l’Allemagne sans gaz a tant besoin ? (Vous avez deviné ? Notre allié de l’OTAN, l’Allemagne) L’Allemagne découvrirait-elle soudainement que le gazoduc ne concerne pas l’Amérique ? Je pense que oui.
Quoi qu’il en soit, quel est le problème en Ukraine ? Sa région la plus orientale, le Donbass, s’est rebellée contre l’administration de Kiev. Sous la direction de l’Amérique, Kiev harcèle la population majoritairement russe avec des armes de fabrication américaine. Pourtant, le président de l’Ukraine, M. Zelensky, affirme qu’il ne veut pas se mettre la Russie à dos et souhaite certainement que son pays, qui est le paillasson de l’Europe, ne se fasse pas à nouveau piétiner dans une guerre hypothétique. L’Ukraine est déjà un cas désespéré sur le plan économique, soutenu uniquement par des opérations d’escroquerie commanditées par la CIA.
C’est là qu’intervient Monsieur Macron de France. Après avoir passé deux ans à contrarier ses compatriotes par des confinements et des mises à l’écart, il a besoin d’un coup de pouce pour les élections nationales d’avril prochain. Il a donc héroïquement poursuivi M. Poutine de Russie pour un « cessez-le-feu » en Ukraine. Note : les Russes n’ont pas tiré. Quoi qu’il en soit, cela a ouvert la voie à une proposition de rencontre au « sommet » entre « Joe Biden » et M. Poutine – quand les Russes en auront envie. Ils jouent la carte de la discrétion pour l’instant, laissant l’Occident s’agiter lentement, lentement, dans le vent. Si un sommet a lieu, de quoi les deux interlocuteurs parleront-ils ? M. Poutine rappellera que les États-Unis et l’OTAN ont fait une promesse solennelle (par écrit) de ne pas étendre l’OTAN le long de la frontière russe en 1990, lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, et que vous êtes revenus sur cette promesse… et que maintenant, ça s’arrête à l’Ukraine… vraiment… compris ?
« Joe Biden » n’aura pas de réponse cohérente. Il voudra peut-être parler de parfums de glace ou de chiens. Comme le disent les Russes, il ne mérite pas d’être un partenaire de négociation, même si on peut le faire sortir pour les séances de photos. Mais « Joe Biden » a besoin d’une grande victoire pour pouvoir se vanter de quelque chose dans son discours sur l’état de l’Union. Son parti Démocrate ressemble chaque jour un peu plus à une progéniture de Satan née en enfer et déterminée à détruire ce qui reste des anciens États-Unis. Tout ce qu’ils ont fait depuis 2016 a dégradé la vie de la nation – armer la « Communauté des Service de renseignement », rendre une élection nationale folle, assaillir le peuple de foutaises de race et de genre, et infliger les « vaccins » mortels à la population pour « réparer » la crise de la Covid-19 créée par Fauci. Jamais le pays n’a vu un président aussi manifestement incompétent et impopulaire. Les personnes qui le dirigent en coulisses comme un automate animatronique sont en panique.
Par défaut, donc, la réunion au sommet sera un match nul et vierge. Les deux parties prétendront qu’il s’agit d’une sorte de victoire morale pour « JB », alors que la Russie obtient exactement les conditions qu’elle recherche : Nord Stream-2 sera achevé et l’Allemagne recevra du gaz naturel ; il n’y aura pas de nouvelles sanctions stupides et on se débarrassera des anciennes ; et les États-Unis fermeront leur boutique de la CIA à Kiev et cesseront tout antagonisme inutile. La paix régnera dans ce coin du monde. Et alors, au bon moment, le système financier de l’Occident implosera.
Oui, c’est ce qui se passe réellement en arrière-plan. Ce grondement que vous entendez, c’est le mauvais crédit qui sort des banques. Il semble que nous allons avoir à la fois une inflation galopante et un effondrement des actions et des actifs, le tout accompagné de la disparition des moyens de subsistance, de l’évaporation des retraites et de l’effondrement du niveau de vie. On peut supposer que tout ce remue-ménage autour de l’Ukraine a été conçu pour détourner l’attention des désordres financiers en cours. Les médias d’information ont fidèlement joué l’histoire de l’Ukraine au maximum tout en ignorant le désarroi croissant en Amérique du Nord.
Le Toronto Star a à peine rendu compte aujourd’hui de la dispersion des camionneurs à Ottawa pendant le week-end – comme si cela n’était jamais arrivé… une sorte d’hallucination nationale. Les gros camions ont disparu des rues autour de la colline du Parlement, mais on se doute que l’action n’est pas terminée. Les stupides obligations vaccinales de M. Trudeau sont toujours en place et chaque jour qui passe nous en apprend davantage sur leur inefficacité et leurs effroyables effets secondaires. L’assemblée législative nationale du Canada n’a pas non plus voté, comme il se doit, en faveur de la Loi sur les urgences – ce qui signifie que la punition financière infligée aux camionneurs et à leurs partisans était sans doute illégale.
Ici, au pays de la liberté, nos camionneurs se rassemblent pour le grand convoi de 2022 près de Barstow, en Californie, pour se diriger vers l’est mercredi matin en direction de la capitale nationale. Les fameuses barrières sont de retour autour du Capitole. Les fédéraux vont sans doute essayer de fermer les ponts sur le Potomac, mais il y a beaucoup de portes dérobées dans le district. « Joe Biden » aura-t-il recours aux mêmes tactiques d’intimidation financière que M. Trudeau a utilisées à l’encontre de ses camionneurs – s’en prendre à leurs comptes bancaires et confisquer leurs biens ? Espérons que les camionneurs américains ont retenu la leçon du Grand Nord et ont pris d’autres dispositions. Que se passera-t-il si la police de Washington tente d’infliger une raclée à la manière d’Ottawa à nos camionneurs intrépides ? Pour paraphraser la vieille chanson populaire américaine : Je ne voudrais pas être à leur place ce jour-là….
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Note du Saker Francophone
L’article a été écrit avant la décision de la Russie de reconnaître les Républiques de l’Est de de l’Ukraine et la décision de la Russie d’assurer sa sécurité en désarmant l’Ukraine de force.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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Source : Lire l'article complet par Le Saker Francophone
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