Le 23 février 2022, des frappes israéliennes visaient des objectifs militaires syriens près de la localité d’Al-Qunaïtra, dans le Golan. Il s’est avéré par la suite que ces frappes, attribuées initialement à des tirs de missiles antichars depuis des hélicoptère d’attaque, étaient des tirs de missiles et d’obus d’artillerie. Il y aurait eu un échange de tirs limité mais assez violent pour que le commandement militaire israélien, frustré par ce bref affrontement au Golan, ordonne des frappes sur Damas.
Le 24 février 2022, les Israéliens lancent sur Damas un énième raid aérien. Les défenses aériennes syriennes interceptent la plupart des missiles hostiles comme le montrent cette vidéo ci-dessous:
Les frappes israéliennes au Golan ont causé des dommages matériels et probablement humains mais la riposte syrienne a ciblé directement des postes militaires à l’intérieur du Golan occupé par Israël et c’est une ligne rouge totalement inacceptable pour les dirigeants israéliens.
Les frappes israéliennes ou sous couverture israélienne visant Damas ont plus une portée symbolique que vraiment tactique ou stratégique. Cette action coincide avec la très grave évolution des évènements en Ukraine où Israël a joué un rôle majeur dans le pourrissement du conflit et tente maintenant d’adopter un profil très bas. Une posture habituelle comme pour la Guerre au Levant, présentée comme une guerre civile suite à une insurrection populaire alors que c’est une continuation de la longue guerre entre Israël et ses alliés d’un côté, et la Syrie et ses partenaires stratégiques d’un autre. De ce fait, le front du Levant dans lequel les États-Unis et la Russie sont impliqués militairement est lié au front ukrainien, lequel a été activé en 2014 pour débloquer la situation au Moyen-Orient en s’attaquant aux marches occidentales de la Russie européenne.
Le Grand Jeu est devenu une arène.
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