Par Ron Unz − Le 14 juillet 2020 − Source Unz Review
Notre site internet a battu tous ses records de fréquentation au mois de juin 2020, et ces hauts niveaux de visite se sont poursuivis sur le mois de juillet, ce qui suggère que la forte montée de fréquentation produite par la vague initiale de manifestations Black Lives Matters n’est peut-être pas temporaire. Il semble que de nombreux lecteurs ont découvert pour la première fois notre webzine alternatif à cette occasion, et qu’un certain nombre d’entre eux sont devenus des visiteurs fidèles.
Il s’agit d’un retournement par rapport à la situation du mois de mai 2020, au début duquel notre bannissement à la fois de Google et de Facebook avait fait décroître nos volumes de trafic d’au moins 15%.
Un facteur à plus long terme, de nature à renforcer notre position, réside dans la vague sans précédent de purges idéologiques qui ont balayé les États-Unis depuis le début du mois de juin, des personnages de premier-plan, jusqu’alors au firmament intellectuel et médiatique, se retrouvant touchés particulièrement durement. Lorsque les influenceurs d’opinion commencent à craindre de prononcer les mots les plus faiblement controversés, ou bien ils se taisent, ou bien ils se mettent à réciter les homélies attendues d’eux, contraignant nombre de leurs anciens lecteurs à chercher ailleurs des discussions dignes de ce nom. Et notre webzine peut constituer cet « ailleurs ».
Prenons, par exemple, le New York Times, qui reste plus que jamais notre journal national de référence. Au cours des quelques années passées, l’un de ses personnages les plus en vue fut James Bennet, éditorialiste, qui avait auparavant dirigé l’Atlantic, et qui était largement considéré comme candidat de premier choix pour occuper la même position au sein du New York Times une fois l’éditeur en chef actuel parti en retraite, chose prévue pour l’année prochaine. De fait, avec son frère qui occupe le siège de Sénateur du Colorado — et qui constitue un candidat sérieux de second rang pour l’élection présidentielle — la section Lifestyle du Washington Post avait déjà salué les frères Bennet comme sauveurs potentiels de l’establishment étasunien.
Mais c’est alors que son journal a publié un article d’opinion rédigé par un sénateur républicain influent, soutenant l’appel lancé par le président Trump pour une répression sévère contre les émeutes et les pillages, et une foule d’employés du Times a alors organisé une révolte contre lui sur Twitter. La mission de la page des Opinions du NYT est évidemment d’apporter une diversité d’opinions, mais Bennet fut pourtant promptement purgé.
Un destin similaire a frappé l’éditeur de longue date du Philadelphia Inquirer, pourtant doté d’une très haute réputation, après que son journal a publié un titre considéré comme insuffisamment respectueux envers les émeutiers noirs. Des chercheurs de l’Université d’État du Michigan avaient exprimé des doutes quant au récit accepté faisant état de morts parmi les Noirs entre les mains de la police, et le médecin Stephen Hsu, le vice-président senior qui avait soutenu leur travail, fut contraint de démissionner de son poste administratif en conséquence de cela.
Plusieurs autres figures de rang inférieur ont également été purgées, leur carrière et leurs moyens de subsistance détruits pour avoir tweeté une phrase comme « All Lives Matter », dont la classification actuelle comme « discours de haine » aurait sans doute stupéfié jusqu’à George Orwell. Ou peut-être parce qu’une épouse, ou quelqu’un de proche d’eux, avait dénoncé les émeutiers noirs. Les normes du discours jugé comme acceptable changent en ce moment tellement rapidement que des positions qui étaient totalement anodines il y a à peine quelques semaines sont soudainement devenues controversées, voire interdites, avec des punitions parfois infligées sur une base rétroactive.
Je ne suis pas franchement le seul à considérer une telle situation comme très préoccupante. La semaine dernière encore, quelque 150 auteurs, universitaires et intellectuels étasuniens de premier plan ont publié une lettre ouverte dans Harpers pour faire part de leur forte préoccupation au sujet de la liberté d’expression, et de la liberté de pensée.
Certes, le crédit à accorder à certains des noms figurant sur cette liste était parfois douteux. Après tout, David Frum et plusieurs néo-conservateurs durs ont eux-mêmes essayé de faire expulser des médias toute personne critique de la désastreuse guerre en Irak lancée par Bush, et plus récemment, ils ont essayé d’en faire autant à l’encontre des opposants à notre hostilité irrationnelle à l’encontre de la Russie de Poutine. Mais les pedigrees des autres signataires, comme Noam Chomsky, ont partiellement compensé l’intégration à la liste d’opportuniste aussi peu crédibles.
Même si cette tribune parue dans Harpers a attiré de nombreuses stars de notre firmament libéral, il semble que Harpers ne soit plus guère lu de nos jours, et la fréquentation de leur site web n’est que de l’ordre du dixième par rapport à la nôtre. Par conséquent, la réaction dans les médias eux-mêmes a constitué un facteur bien plus important, et celle-ci semble avoir été mitigée. 150 activistes plutôt obscurs ont rapidement fait paraître une affirmation contradictoire, à laquelle des organes de presse de premier-plan comme le NYT, CNN, et le Los Angeles Times semblent avoir accordé une importance supérieure ou égale, ce qui ne suggère pas franchement que la marée idéologique ait commencé à refluer.
Il y a quelques années à peine, une blague assez populaire se répandait sur les réseaux sociaux chinois, imaginant que le président Mao revenait à la vie et posait diverses questions au sujet du monde contemporain. Entre autres choses, on lui répondait que sa désastreuse Révolution Culturelle avait migré vers les États-Unis, une observation visionnaire au vu des événements des quelques semaines récentes :
Le décès controversé, le 25 mai 2020, à Minneapolis, d’un homme noir du nom de George Floyd, alors qu’il était sous la responsabilité de la police, a déclenché la plus grande vague nationale de manifestations, d’émeutes, et de pillages en au moins deux générations, et la ville natale du Mary Tyler Moore Show a, à elle seule, subi quelque cinq cents millions de dollars de dégâts. Certaines des réactions politiques les plus en vue ont été particulièrement surprenantes, les activistes du mouvement Black Lives Matter, fraîchement reconnu, ont reçu un soutien médiatique massif envers leurs demandes pour que les départements de police locaux se voient « coupés de leurs financements », une proposition tellement étrange qu’elle n’avait jusque-là quasiment jamais été émise.
Les statues, monuments, et diverses autres représentations de l’histoire traditionnelle étasunienne sont rapidement devenues une cible de choix. La Minneapolis de Hubert Humphrey a longtemps constitué un bastion extrêmement libéral dans le Nord du Midwest, très scandinave, sans le moindre lien avec le Sud ou l’esclavage, mais la mort de Floyd a rapidement déclenché une tentative nationale sans précédent visant à éradiquer tous les mémoriaux confédérés qui restaient, ainsi que toute trace culturelle sudiste au sein de notre société. Des groupes de musique country populaires, comme les Dixie Chicks ou Lady Antebellum avaient librement enregistré leurs disques des décennies durant, mais il fallait désormais absolument, rapidement et frénétiquement qu’ils changent de nom.
Et bien que cette purge révolutionnaire ait commencé au niveau de la Confédération, elle s’est rapidement étendue pour intégrer une grande partie de notre histoire nationale dans son ensemble, les illustres anciens occupants de la Maison-Blanche constituant les cibles les plus éminentes. Woodrow Wilson était considéré comme l’ancien élève le plus illustre de l’Université de Princetown, et son ancien président, mais son nom a rapidement été raclé du frontal de l’école politique renommée, cependant que le Natural History Museum de New York est en train de retirer une statue de Theodore Roosevelt. Les anciens présidents Abraham Lincoln et Ulysses S. Grant avaient ensemble gagné la guerre civile et aboli l’esclavage des Noirs, mais leurs statues ont été vandalisées dans tout le pays, ou l’on a ordonné qu’elles soient retirées. Le même destin a frappé Andrew Jackson ainsi que l’auteur du Star Spangled Banner, notre hymne national.
Les principaux héros de la République étasunienne depuis sa naissance en 1776 sont désormais menacés d’annulation et cette soudaine marée d’attaque a de toute évidence reçu un soutien considérable de la part des élites. Le New York Times dispose d’un poids considérable dans ces cercles, et mardi dernier, son principal article d’opinion demandait que le Mémorial Jefferson soit remplacé par une statue gigantesque d’une femme noire, cependant que l’un de leurs auteurs réguliers a demandé à maintes reprises que tous les monuments rendant hommage à George Washington subissent un destin similaire. Stacy Abrams, souvent mentionnée comme possible vice-présidente aux côtés de Joe Biden, avait précédemment procédé à la destruction du Stone Mountain Memorial historique de l’État de Georgie, dans le cadre de sa campagne, si bien qu’il semble que nous ne soyons plus très loin de voir des demandes politiques crédibles pour que le Mont Rushmore se fasse dynamiter, dans le pur style Taliban.
Les racines originales de notre pays furent anglo-saxonnes, et cet héritage a continué de dominer durant le premier siècle d’existence de notre pays, voire davantage, mais d’autres franges de notre récit national subissent des assauts similaires. Christophe Colomb a découvert le Nouveau Monde au nom de l’Espagne, mais est devenu un personnage haï et méprisé dans notre pays, si bien qu’il est possible que le seul monument survivant à sa mémoire en Amérique du Nord soit la majestueuse statue qui lui rend hommage au cœur de Mexico [ou pas, NdT — noter que cette nouvelle est postérieure à l’article de Ron Unz]. Le Père Junipero Serra fut le fondateur de la Californie hispanique, et a été canonisé il y a quelques années comme premier et seul saint d’Amérique Latine, mais ses statues ont également été déboulonnées et son nom a déjà été retiré des bâtiments de l’Université de Stanford. À l’époque où nous avons obtenu ce qui est devenu le Sud-Ouest étasunien, une zone peu peuplée, le plus gros de notre nouvelle population hispanique se trouvait concentré dans le Nouveau Mexique, mais le père fondateur de cette région voit désormais son monument attaqué et vandalisé. Cervantès, l’auteur de Don Quichotte, est considéré comme le plus grand auteur de langue espagnoles, et sa statue se voit également vandalisée.
Peut-être que ces tendances vont s’atténuer, et que la marée hurlante de destruction culturelle va commencer à refluer. Mais pour le moment, il semble exister une possibilité sérieuse pour que la majorité écrasante des figures historiques de premier plan des États-Unis, d’avant la révolution politique des années 1930 soit destinée à voir toute trace disparaître. Il y a une dizaine d’années, le président Obama et les Démocrates de premier plan s’étaient opposés au mariage homosexuel, mais à peine quelques années plus tard, le PDG de Mozilla a été contraint à la démission lorsque sa contribution politique passée, accordée à une initiative californienne soutenant cette même position, fut révélée, et aujourd’hui, diverses personnes sans aura publique particulière peuvent facilement perdre leur emploi au sein de nombreuses entreprises pour exprimer cette même position. Aussi, on peut facilement imaginer que d’ici cinq ou dix ans, toute expression publique d’admiration pour George Washington ou Thomas Jefferson pourrait être considérée largement comme s’apparentant à un « discours de haine », et porter à de graves conséquences sociales ou professionnelles. Notre nation semble souffrir d’une forme de destin normalement infligé aux peuples conquis, dont les nouveaux maîtres essaient de briser l’esprit, et d’éradiquer toute notion de résistance future.
Un bon exemple de ce climat de peur croissante est arrivé, il y a une ou deux semaines, lorsqu’un blogueur de longue date, écrivant sous le nom de « Scott Alexander », a effacé tout son site internet et ses millions de mots constitués en archive, car le New York Times s’apprêtait à faire paraître un article révélant son identité réelle. Je n’avais pour ma part guère remarqué le site de blog SlateStarCodex, ainsi que la communauté « rationaliste » qu’il avait peu à peu constituée, mais ce développement a apparemment été assez significatif pour provoquer un long article au sein du New Yorker.
La cible de la supposée chasse aux sorcières n’était pas du tout une figure particulièrement orientée à droite. Il semble qu’il s’agisse d’un psychiatre juif libéral, vivant à Berkeley, dont l’écrit le plus notable fut une réfutation en 30 000 mots de la pensée néo-réactionnaire. Mais comme il désirait cultiver des idées et des contributions provenant de l’extérieur du canon politiquement-correct, il a estimé que sa vie serait menacée si son nom était publié.
Tucker Carlson, un commentateur conservateur s’est récemment vu mentionner très fortement sur les chaînes de télévision, pour ses positions populistes, dont certaines ont influencé le président Trump. Mais il y a deux jours, son principal auteur, un certain Blake Neff, a été contraint à la démission après que CNN a révélé ses années de commentaires, publiés sous un pseudonyme, sur un forum orienté à droite, en dépit du fait que le plus terrible de tous ses posts relevât simplement d’un humour racial un peu cru.
Notre propre site internet attire des milliers de commentateurs, dont nombre ont laissé des remarques autrement plus controversées que quoi que ce soit qu’ait pu écrire Neff ou Alexander, et ces deux incidents ont évidemment inspiré plusieurs commentaires de la part du blogueur Steve Sailer, qui ont provoqué des centaines d’autres commentaires agacés dans le fil de discussion qui s’en est suivi. Bien que je puisse pleinement comprendre que de nombreux membres de notre communauté puissent craindre de se faire « prendre » par les médias, j’ai expliqué pourquoi j’estime que cette possibilité est relativement peu probable.
La dernière fois que mon nom est apparu en première page du New York Times remonte à quelques années en arrière, mais je reste dans une certaine mesure une personnalité publique, et je dirais que nombre des articles que j’ai publiés sous mon propre nom ont été au moins 100 fois plus « controversés » que ce que le malheureux « Scott Alexander » ait pu écrire. Le trafic mensuel habituel de notre site internet est six ou sept fois plus important que celui que recevait SlateStarCodex avant sa soudaine disparition, et je soupçonne que notre influence a également été bien plus importante que la sienne. Tout journaliste sérieux voulant prendre contact avec moi pourrait facilement le faire, et j’ai accordé librement de nombreuses interviews par le passé, pendant que des centaines d’auteurs, d’universitaires et d’autres intellectuels relativement en vue ont figuré des années durant sur ma liste de distribution habituelle.
Il est extrêmement compliqué de remonter à l’identité d’un commentateur anonyme ayant laissé une ou deux remarques douteuses par le passé, et à la fin de ce travail, on n’attrape sans doute qu’un tout petit poisson. On peut donc penser que ceux, dans les médias, qui cherchent des têtes à scalper, pourraient préférer tranquillement faire le tri parmi les milliers de mots de mes articles, qui livrent une véritable corne d’abondance d’éléments hautement explosifs, tous bien indexés et organisés selon les tabous, eux-mêmes constitués en registres. Pourtant, des années durant, l’ensemble de la communauté journalistique a scrupuleusement évité de poser les yeux sur ce potentiel scandale titanesque. Et l’explication la plus probable peut apporter un aperçu assez important quant à la dynamique des conflits idéologiques que connaissent les médias.
Les organisations activistes prennent souvent l’initiative pour localiser les sources d’affirmations controversées, qu’ils transmettent ensuite à leurs alliés médiatiques pour qu’il soit procédé à une dénonciation rituelle, et une grande partie des éléments que j’ai publiés semblerait particulièrement provocatrice aux yeux de la redoutable Anti-Defamation League. Pourtant, de manière tout à fait étrange, cette organisation semble assez réticente à ouvrir le dialogue avec moi, et ce n’est qu’après que je les aie amorcés plusieurs fois qu’ils ont fini par émettre une critique assez courte et superficielle en 2018, sans y faire figurer le nom de l’auteur. Mais même cette tentative terne m’a accordé une ouverture pour répondre, au travers de mon propre essai de 7300 mots, soulignant les origines et activités très peu ragoûtantes de cette organisation controversée. Après cet échange, ils sont retournés dans le silence, et y sont restés depuis lors.
Dans ma longue analyse de la véritable histoire de la seconde guerre mondiale, j’ai décrit ce que j’ai dénommé « Effet Lord Voldemort », en expliquant pourquoi tant de nos éléments en provenance des sources dominantes devraient être traités avec une grande prudence :
Dans la célèbre suite Harry Potter, Lord Voldemort, la grande nemesis des jeunes magiciens, est souvent identifié comme « Celui Dont Il Faut Taire Le Nom », car la simple prononciation des quelques syllabes qui constituent son nom peuvent suffire à maudire qui s’aventure à les prononcer. Les Juifs ont longtemps joui d’un pouvoir et d’une influence considérables sur la vie politique et médiatique, cependant que des activistes juifs fanatiques démontrent un empressement et une réactivité absolus pour dénoncer et vilipender quiconque est soupçonné de ne pas se montrer assez amical envers leur groupe ethnique. La combinaison de ces deux facteurs a par conséquent induit un tel « Effet Lord Voldemort » au sujet des activités juives, parmi la plupart des auteurs et personnalités publiques. Une fois que cette réalité nous est apparue, on devrait faire très attention lorsque l’on analyse tout sujet historique controversé pouvant présenter une dimension juive, et particulièrement sur ses gardes face à l’argument du silence.
Cependant, même les redoutés Lord Voldemort peuvent rétrécir face à leur propre Lord Voldemort, et je pense que notre site internet relève de cette catégorie. L’Anti Defamation League et diverses autres organisations puissantes peuvent avoir, sans bruit, émis un décret interdisant absolument aux organes médiatiques qui sont sous leur influence de faire mention de notre existence. Je pense qu’il existe des éléments puissants étayant cette remarquable hypothèse.
Parmi les conseillers survivants autour de Trump, Stephen Miller provoque une hostilité des plus intenses, et au mois de novembre 2019, le Southern Poverty Law Center et ses alliés médiatiques ont mené une tentative concertée de le contraindre à la démission sur la base de certains de ses courriels privés, qui avaient promu plusieurs commentaires controversés publiés par Steve Sailer. Le déluge de feu qui a suivi a été discuté sur notre site internet, et j’ai analysé certaines anomalies étranges :
Conformément à ce que l’on pouvait attendre, l’ensemble de l’attaque menée par le Southern Poverty Law Center relève de la « culpabilité par association », et une recherche dans le texte révèle 14 références à VDare, ce site internet étant décrit avec des termes très crus. Pourtant, bien que l’on trouve plusieurs mentions de Steve et de ses écrits, strictement aucune mention n’est faite de ce webzine, alors qu’il s’agit du site de prédilection de Steve.
De but en blanc, on pourrait penser que cela est extrêmement étrange. Mon hypothèse est qu’une grande partie des éléments que nous publions est dix fois plus « controversée » que tout ce que VDare a jamais pu faire paraître, et que nombre de mes propres articles, y compris ceux qui ont figuré depuis plus d’un an en première page, pourraient se classer comme trente ou quarante fois plus controversés dans ce classement relatif. Qui plus est, je pense qu’actuellement, notre trafic est quelque dix fois plus important que celui que connaît VDare, ce qui, apparemment, ferait de nous une cible particulièrement engageante.
Il faut bien dire que je ne connais pas Miller, mais que le terrible post sur VDare supposément partagé par Miller a de fait été republié par VDare depuis notre site. Et cela aurait sans aucun doute rendu ma tâche extrêmement facile pour le Southern Poverty Law Center d’utiliser le lien pour commencer à cataloguer l’horrible liste de transgressions que nous faisons paraître à intervalles réguliers, augmentant de 6000 mots supplémentaires leur attaque contre Miller. Pourtant, le silence est resté totalement assourdissant. Mystère et boule de gomme…
Voici ma propre hypothèse…
Comme chacun le sait, il existe certains « groupes puissants » dans notre société, qui terrifient les membres des sphères médiatiques et politiques au point qu’ils font l’objet du « Traitement Lord Voldemort », les personnes travaillant dans les sphères dominantes étant terrifiées à la simple idée que simplement évoquer leur nom pourrait déboucher sur leur destruction. Et le Southern Poverty Law Center est l’un des principaux exécuteurs de cet édit.
Cependant, ma théorie est que mêmes ces redoutables Lords Voldemort craignent fortement un Lord Voldemort à eux, à savoir le présent webzine. L’auteur du Southern Poverty Law Center savait parfaitement bien que la simple mention de The Unz Review pourrait déboucher sur sa destruction. Je supposerais que les Anti Defamation League, Southern Poverty Law Center et autres American Israel Public Affairs Committee ont exprimé cette interdiction parfaitement clairement à chacun dans les sphères médiatiques et politiques.
Étant donné que la principale transgression commise par Miller réside dans la promotion de posts provenant au départ du présent webzine, les médias auraient facilement pu l’associer au reste de nos éléments, dont une grande partie est suffisamment explosive pour le contraindre avec une quasi-certitude à la démission. Pourtant, lorsque les journalistes et activistes ont soupesé les probabilités de détruire le conseiller le plus détesté de Trump, face au danger de la simple mention de notre existence, ce second facteur a été évalué comme le plus fort, ce qui a permis à Miller de survivre.
Cette hypothèse est fermement soutenue par un second incident, qui s’est produit plus tard, au cours du même mois. Nous avions déjà publié un article rédigé par le professeur Eric Rasmusen, de l’Université de l’Indiana, et j’ai lu dans mon Times du matin qu’il s’était soudainement retrouvé pris dans une controverse majeure sur l’internet, avec un chœur de critiques exigeant qu’il fût limogé. Selon l’article, il avait apparemment promu les visions « viles et stupides » d’un certain webzine anti-féministe dans l’un de ses Tweets, qui avait été porté à l’attention d’un activiste enragé. Le déluge de feu qui s’en était suivi, fait de dénonciations sur Twitter, avait été vu 2,5 millions de fois, ce qui avait provoqué une controverse universitaire majeure dans les médias nationaux.
Curieux de savoir ce qui avait pu se produire, j’ai pris contact avec Rasmusen pour voir s’il aimerait soumettre un article au sujet de la controverse, et il le fit. Mais à ma grande stupéfaction, j’ai découvert que le webzine impliqué était en réalité le nôtre, un fait que je n’aurais jamais soupçonné, au vu de la discussion extrêmement vague et détournée apparaissant dans le journal en question. Apparemment, les principes à l’ancienne Qui-Quoi-Où du Times avaient été discrètement modifiés pour éviter que le moindre indice de notre existence fût dévoilé, alors même que nous figurions au centre-même de leurs articles composés de milliers de mots.
Des idées fortement controversées, lorsqu’elles sont soutenues par des éléments très puissants, peuvent s’avérer dangereusement contagieuses, et la stratégie politique/médiatique poursuivie par l’Anti Defamation League, le Times, et les nombreux autres organes de l’establishment de l’élite apparaît comme parfaitement rationnelle. Comme notre Bill of Rights continue d’offrir une protection considérable à la liberté d’expression, l’alternative suivante est d’instituer un cordon sanitaire strict, dont l’objet est de minimiser absolument le nombre de personnes qui pourraient se faire infecter.
Notre webzine, ainsi que mes articles, ne sont pas du tout les seules victimes de cette sorte de stratégie — qualifiée dans le passé de « Trou noir » par l’éminent historien Harry Elmer Barnes — dont les autres cibles présentent souvent les références les plus respectables aux yeux de l’establishment.
Le mois dernier a marqué le 31ème anniversaire du célèbre massacre de la place Tiananmen, en 1989, et la couverture médiatique apportée par l’élite a été particulièrement large cette année, en raison de la confrontation au niveau mondial que nous connaissons avec la Chine. Le New York Times a consacré la plus grande partie de deux pleines pages à un récapitulatif en photos, cependant que le Wall Street Journal lui a consacré sa première page, ces deux publications consacrant à elles-seules pas moins de six articles et colonnes séparés sur ces événements terribles, survenus il y a trente ans.
Pourtant, si l’on revient dans les années 1990, l’ancien chef du bureau de Pékin du Washington Post, qui avait couvert les événements en personne, avait publié un long article dans le prestigieux Columbia Journalism Review, sous le titre « Le Mythe de Tiananmen« , au sein duquel il avait publiquement reconnu que le supposé « massacre » n’était guère qu’une fabrication frauduleuse produite par des journalistes sans scrupules et des propagandistes malhonnêtes. Il y avait forcément des éditeurs et journalistes de premier plan pour être au courant de cela, et se sentir coupable de promouvoir un canular démystifié depuis longtemps, remontant à la fin des années 1980. Mais toute mention de ces faits historiques bien connus est strictement interdite dans les médias, de crainte que les lecteurs étasuniens se troublent et commencent à rechercher un récit alternatif.
La Russie est en possession d’un arsenal militaire au moins aussi puissant que le nôtre, et la rupture totale des relations a commencé en 2012, lorsque le Congrès a adopté la Loi Magnitsky, ciblant d’importants dirigeants russes. Pourtant, aucun de nos organes médiatiques n’a voulu reconnaître que les faits utilisés pour justifier cette décision très dangereuse semblent avoir été totalement frauduleux, comme le démontre l’article écrit par le professeur John Ryan, et par nous publié.
De manière similaire, notre purge subite de la part de Google et de Facebook s’est produite quelques jours après mon long article qui avait présenté les éléments puissants établissant que le désastre du Covid-19 était une retombée non prévue de notre propre guerre biologique irresponsable lancée contre la Chine (et contre l’Iran). Plus de 130 000 de nos citoyens sont déjà morts, et notre vie quotidienne a été bousillée, si bien que le peuple étasunien pourrait fortement s’énerver s’il commençait à soupçonner que cet énorme désastre national nous a été en réalité infligé par nous-mêmes.
Et l’incident qui a déclenché notre bouleversement national en cours comprend certains éléments dont nos médias ont scrupuleusement évité de faire mention. La prise d’immobilisation pratiquée sur George Floyd était une procédure standard de la police de Minneapolis et de nombreuses autres villes, et avait apparemment été utilisée des milliers de fois dans notre pays au cours des dernières années avec en pratique aucun décès. Dans le même temps, l’autopsie officielle pratiquée sur le corps de George Floyd indique qu’il avait dans le sang des niveaux mortels de Fentanyl et d’autres drogues interdites au moment de son décès. Peut-être que le lien entre ces deux faits est plus qu’une simple coïncidence, et que s’ils étaient connus du grand public, les sentiments populaires pourraient se modifier.
Enfin le média alternatif que constitue notre webzine est heureux d’accueillir deux auteurs supplémentaires, ainsi que de grandes parties de leurs archives, qui vont contribuer à élargir encore nos perspectives.
Larry Romanoff est un contributeur régulier au site Global Research, qui s’est récemment intéressé à l’épidémie de Coronavirus en Chine, et il a publié début 2020 un article mettant en avant des éléments considérables selon lesquels le virus était provenu des États-Unis, qui a été cité par des dirigeants chinois et est rapidement devenu une poudrière au milieu des relations étasuno-chinoises. Après avoir été lu des millions de fois, cet article ainsi que plusieurs autres semblent avoir disparu de leur emplacement initial, mais ils sont désormais disponibles sur notre propre site internet, ainsi que le reste de ses écrits.
Jared Taylor est sans doute le plus éminent auteur nationaliste blanc des États-Unis de ce dernier quart de siècle. Bien que des nationalistes noirs, comme Al Sharpton, disposent d’émissions télévisées et revendiquent des dizaines de visites à la Maison-Blanche, le climat croissant de répression idéologique a fait que Taylor, ainsi que son organisation American Renaissance ont été bannis de Youtube, Twitter, et de nombreux autres services sur internet. L’un de ses principaux auteurs est Gregory Hood, que nous avons désormais intégré comme auteur régulier, ainsi que des dizaines d’articles par lui produits au cours des dernières années.
Ron Unz
Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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Source : Lire l'article complet par Le Saker Francophone
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