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par Panagiotis Grigoriou.
Prémisses d’un printemps plutôt redouté. Et deuxième brève de blog. Sur la terrasse du café du port il n’y a que les habitués. Ou presque, en ce Péloponnèse dont le mythe attire, disons-le, en toute saison. Le poisson arrive en plus comme on dit… en direct, autant que les nouvelles d’ici et d’ailleurs. L’horizon reste bien gris.
Les Grecs évoquent alors la dernière situation en Ukraine ; c’est aussi vrai que les grandes bases américaines en Grèce ne seraient pas épargnées en cas de… généralisation d’un éventuel conflit. D’autres, se montrent optimistes, même si c’est finalement de façade. « L’année dernière, nous avons reçu tant de flottilles de voiliers loués par des Ukrainiens et parfois par des Russes. Eh bien, certains Ukrainiens auront éventuellement changé de drapeau tout simplement… mais alors ils viendront, surtout chez nous ». Rires.
Deux propriétaires de taxis de mer originaires de l’île de Poros parlent déjà affaires, pertes et surtout profits. Les premiers camping-cars français, allemands, suisses et italiens sont déjà là, c’est bien tôt ; mais on dirait que pour certains le génocide des occidentaux par la bande de Schwab n’aura jamais lieu. Notre brave homme occidental… voyagera visiblement jusqu’au bout de sa tombe. Espérons seulement… nous tromper.
Et entre-temps ce même homme occidental sera en plus, largement remplacé. Dernier épisode en date dans cette autre Guerre totale que nous subissons ; le tartufe de la… loge Mitarákis, ministre… Khazar des Migrations en poste à Athènes, récemment en visite au Pakistan a déclaré que « la Grèce a besoin de 144.00 Pakistanais »… à importer d’urgence pour par exemple labourer la terre grasse de Thessalie et de Béotie.
Oui, 144 000 très exactement et non pas 140 000, ni 150 000 par exemple. Ce n’est guère la première fois et à la longue, c’est même fatiguant. Les initiés de pacotille, ces parasites intermédiaires s’amusent à répéter à toutes les sauces ces chiffres apocalyptiques, voire mystiques, que leurs maîtres leur ont enseigné. Il n’y a qu’à considérer l’Apocalypse de Jean pour indiquer « le nombre symboliquement complet des élus ». Ou encore les 12 tribus d’Israël, 12 000 membres pour chacune seront les « serviteurs marqués du sceau divin ». Vieilles histoires… New Age, diraient même certains.
Mais à Kifissiá, quartier résidentiel et commerçant huppé de la mégapole d’Athènes, les discussions sur les terrasses des cafés, tout comme le rythme et le style de vie semblent alors demeurer imperturbables. Sauf qu’il y a de nombreux mendiants et autres sans-abris devant les boutiques de luxe. Un signe ?
Je m’y rends… à contre-cœur depuis l’accident domestique ayant causé une profonde blessure en ma main droite, car l’opération et les soins me sont disposés au grand hôpital KAT situé à Kifissiá ; il est pratiquement le seul centre médical public d’Athènes spécialisé en traumatologie et orthopédie.
Prémisses d’un printemps disons redouté et de tout point de vue difficile. Pendant qu’un ferry italien de la compagnie Grimaldi assurant la liaison entre la Grèce et l’Italie est en flammes depuis vendredi dernier près de Corfou, et que l’essentiel pour ce qui est des passagers, essentiellement chauffeurs routiers… ont été sauvés mais hélas pas tous, le terrible accident est largement commenté sur la terrasse du café du port, en attendant justement le petit ferry local en ce Péloponnèse des marins, surtout vieux et retraités.
Ensuite, les discussions retrouvent leurs sujets favoris, à savoir, la vie devenue trop chère et la mort du pays réel. En tout cas pour une partie sensible parmi les habitués du café. Inutile de dire que même la presse du Régime fait en ce moment semblant de découvrir que le sociopathe Mitsotákis « mène le pays vers une tragédie alors nationale ». Bonne blague.
La Grèce, l’Europe, notre bas monde en leur temps plutôt mort. Comme par hasard, toute une Antiquité tardive à revisiter… et si possible en immersion, telle celle du regretté Palladas à travers les vicissitudes de ce professeur-poète de la fin du IVème siècle. « Il séjournait à Alexandrie durant les années cruciales 390-392 qui ont marqué en Égypte en cet autre crépuscule des dieux antiques, et l’on perd la trace du personnage après 392, année qui marque également, comme on sait, la destruction définitive du Serapeum ».
« Les malheurs, en effet, qu’évoquent à mots couverts les quatre épigrammes du livre X, la catastrophe qui a réduit à néant les espérances des Hellènes désignent, de toute évidence, la ruine du prestigieux sanctuaire du paganisme, lequel, selon Ammien, égalait presque en majesté le Capitole. Mais il faut ici relire avec attention les chroniqueurs du temps, et spécialement Rufin, Socrate et Sozomène, pour comprendre à la fois et l’immense déception des foules païennes et le rôle qu’a pu tenir Palladas en la circonstance ».
« Le fait est que la persécution religieuse a sévi intensément pendant plus d’une année dans la capitale de l’Égypte. L’opinion publique y est à ce point partagée que, en attendant de rendre compte à la Cour, les magistrats indécis dépêchent des ambassades aux païens insurgés, retranchés, pour finir, dans le Serapeum. Ceux-ci, de leur côté, demeurent tellement confiants dans la justice de leur cause que, jusqu’à la dernière minute, ils refusent d’entendre raison ».
« Lorsque arrive enfin le rescrit de Constantinople, ils restent encore convaincus, contre toute vraisemblance, que l’arbitrage impérial leur sera favorable. Ici les textes doivent faire foi. Les sentiments de désillusion cruelle, de découragement atterré qu’expriment surtout les deux premières épigrammes de Palladas ne sauraient trouver de meilleur commentaire que dans ces lignes de Rufin ».
L’immense déception des foules païennes… ou alors nos pauvres camionneurs piégés à bord du ferry ou sinon à Ottawa, sous le Régime de l’autre bâtard du moment.
L’horizon reste décidément gris. Vivement le Péloponnèse et ses chats… dans un sens encore adespotes.
source : Greek Crisis
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