Il va sortir son chéquier. Le prince Andrew est parvenu à un accord à l’amiable avec Virginia Giuffre, l’Américaine qui l’accuse de l’avoir agressée sexuellement en 2001, s’évitant ainsi un procès au civil à New York retentissant et embarrassant pour la famille royale britannique. « Virginia Giuffre et le prince Andrew sont parvenus à un accord à l’amiable », peut-on lire dans une lettre versée mardi par l’avocat de l’Américaine, David Boies, au nom des deux parties, qui précisent leur intention de mettre fin à l’affaire dans les 30 jours.
Le deuxième fils de la reine Elizabeth II, 61 ans, était visé par une plainte de cette femme de 38 ans, une ancienne victime du multimillionnaire américain Jeffrey Epstein, qui l’accuse de violences sexuelles quand elle avait 17 ans.
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Les termes financiers exacts de l’accord n’ont pas été dévoilés, mais selon le document judiciaire, le duc d’York « a l’intention de faire un don important à l’organisation de Virginia Giuffre », créée l’année dernière et baptisée « Speak Out, Act, Reclaim », qui soutient les victimes de trafic sexuel. Le tabloïd britannique The Sun évoque un montant de 10 millions de livres (12 millions d’euros) versés à Virginia Giuffre et 2 millions de livres (2,4 millions d’euros) à son organisation.
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À la mi-janvier, après avoir échoué à faire annuler la procédure et peu avant l’anniversaire des 70 ans de règne d’Elizabeth II, une longévité sans précédent, il avait été déchu de ses titres militaires et parrainages royaux par la reine. Une humiliation de plus pour celui qui était vu comme un héros de la guerre des Malouines, en 1982.
« Le prince Andrew n’a jamais eu l’intention de dénigrer Mme Giuffre, et il reconnaît qu’elle a souffert à la fois en tant que victime établie d’abus et à la suite d’attaques publiques injustes », stipule le document judiciaire versé mardi au dossier du juge new-yorkais Lewis Kaplan. Selon les avocats, le prince Andrew « regrette ses liens avec Epstein et salue le courage de Mme Giuffre et des autres victimes qui ont pris la parole pour se défendre ». Dans cette note d’une page, il n’est jamais fait mention des accusations de l’Américaine contre le prince Andrew, ni des dénégations de ce dernier.
« Je crois que l’événement annoncé aujourd’hui parle pour lui-même », a commenté l’avocat de Virginia Giuffre, David Boies, dans une déclaration transmise à l’AFP. Le prince Andrew n’avait pas réagi mardi.
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