La CAQ croyait probablement avoir une idée de génie en présentant Shirley Dorismond dans Marie-Victorin. Infirmière, leader syndicale, issue de ce qu’on appelle aujourd’hui la « diversité », la CAQ prouvait avec elle sa capacité de rejoindre de nouveaux électeurs.
Sauf que Mme Dorismond n’est peut-être pas la candidate rêvée.
Objectivement, elle est en opposition idéologique avec son parti sur des questions fondamentales, comme la théorie du racisme systémique. J’en parlais récemment dans cette chronique.
Dorismond
Et contrairement à ce que certains veulent croire, elle n’a pas changé d’idée, comme on l’a constaté lorsqu’elle a été questionnée par Paul Laroque.
Plus encore, la parade qu’elle croit avoir trouvée pour justifier son retournement est peu convaincante, même mensongère.
Elle explique ainsi, avec un culot désarmant, que le gouvernement caquiste est le premier à s’être attaqué au racisme au Québec.
On répondra deux choses à cela. La première : c’est faux. Péquistes comme libéraux ont eu à cœur cette question.
La deuxième : le racisme est marginal au Québec, même si on trouve chez nous comme ailleurs des racistes. Il faut cesser de faire croire que le racisme empoisonne toute notre société.
Ah, et puis une troisième : depuis 250 ans, historiquement, ceux qu’on appelait les Canadiens français ont aussi été victimes de racisme au Québec.
Quoi qu’il en soit, Mme Dorismond, en ce moment, se cache des médias. Ou on la cache.
Nationalistes ?
Ne lui reprochons rien, c’est assurément une femme de grande qualité. Elle a ses ambitions et ses idées, qui auraient dû la conduire à QS ou au PLQ.
Cela dit, à la CAQ, cette candidature crée un vrai malaise.
Mais c’est la CAQ qui a voulu d’elle, confessant ainsi qu’elle était indifférente au nationalisme qu’elle revendique.
La CAQ tient les nationalistes pour acquis, au point de croire pouvoir leur tourner le dos sans en payer le prix.
Cela pose problème.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec