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Campagne de dons Février 2022
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par Gérard Luçon.
Voici la suite de l’article L’Ukraine vue autrement dans lequel je tente cette fois-ci d’apporter des éléments concernant les peuples habitants ce pays et la « volatilité » des frontières.
Commençons par la carte actuelle de l’Ukraine avec en bleu clair la zone « rebelle » et en hachuré (rayures rouges) la Crimée rattachée à la Fédération russe par référendum en vertu du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ; rattachement non reconnu par nombre de pays de l’ONU en vertu de l’intangibilité des frontières. Ce qui signifie que les Lois internationales se contredisent entre elles et que l’on priorise droit de peuples versus intangibilité selon ses intérêts ou ceux d’organismes supranationaux ! On peut noter la longueur de la frontière commune Ukraine-Russie, à laquelle s’ajoute celle Biélorussie-Ukraine.
Dans cette carte n’est pas mentionnée la Transnistrie, une bande « pro-russe » à l’est de la République de Moldavie.
Voici le résultat des élections de 2010 ayant opposé Timoshenko (en jaune les régions où elle état devant son advesaire) à Yanoukovitch (en bleu celles où ce dernier gagné), ce qui permet la localisation des russophones/russophiles. On remarquera surtout que les russophones occupent tout le littoral maritime Mer Noire et Mer d’Azov, et donc qu’une partition ethnique de l’Ukraine aurait comme conséquence que l’Ukraine « stricto sensu » n’aurait plus d’accès à la mer …
Voici la carte de la Grande Roumanie (période 1920-1940) où l’on constate que la Roumanie à l’époque avait au nord-extrême-ouest la Tchécoslovaquie et au nord-ouest la Pologne comme pays voisins ! On peut aussi remarquer que durant cette période ce qu’on appelle la Bucovine du Nord, fortement roumanophone, faisait partie de cette Grande Roumanie, ainsi que l’actuelle République de Moldavie alors appelée Bessarabie, et aussi toute la zone limitrophe de la Mer Noire au sud d’Odessa, alors appelée Dobrogea.
Et voici une carte de la même période concernant la Transnistrie telle que reconnue par l’URSS. Transnistrie signifie de l’autre côte du Dniestr, fleuve que les roumains appellent Nistru ; elle est alors nommée RASS Moldoveneasca (République Autonome Socialiste Soviétique de Moldavie). Nous pouvons également remarquer que l’Ukraine est une RSS sans statut de République Autonome.
J’ajouterai une petite remarque concernant le Dniestr : quand la Roumanie a déclaré la guerre à l’URSS, le Maréchal Antonescu s’en est entretenu avec le roi Mihai 1er, lequel a pris acte et lui a dit « să nu treceți Nistru » (ne franchissez pas le Dniestr)… Antonescu ne l’a pas écouté, ce qui a coûté très cher au peuple roumain notamment à Yalta, quand Churchill et Roosevelt ont offert la Roumanie à Staline, en échange de la Grèce.
La nouvelle Serbie
C’est une partie de l’histoire méconnue que ces Serbes, fuyant l’Empire Ottoman et le royaume d’Autriche-Hongrie, et accueillis par le Tsar en plein centre de l’actuelle Ukraine dès 1752, et aussi dans les républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk. Beaucoup de villes de cette Nouvelle Serbie ont des noms de villes de l’actuelle Voïvodine, située en Serbie. Quant à la Slavo-Serbie c’est un territoire de la Rusie impériale qui a existé de 1753 à 1764.
Voici une carte aux bons soins de Par Original uploader and author was PANONIAN at en.wikipedia — Transféré de en.wikipedia à Commons., Domaine public,
• https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3598573
La Podolie : région du centre-sud de l’actuelle Ukraine, au nord du Dniestr, et regroupant notamment des populations polonaises, slaves, roumaines…
Voici une carte réalisée par Par Alex Tora — Own work by uploader (based on Енциклопедія українознавства (у 10 томах) / Головний редактор Володимир Кубійович. — Париж, Нью-Йорк : « Молоде Життя », 1954—1989.), CC BY-SA 3.0,
• https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6440062
La Vollénie : ou Volinya, région qui empiète sur les territoires actuels de l’Ukraine, la Biélorussie et la Pologne
Voici une carte de cette région, aux bons soins de By Original version (ukrainian) : Alex ToraEnglish translation : KaterBegemot – File : Ukraine-Volhyn.png, CC BY-SA 3.0,
• https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7729700
Pour conclure : j’espère qu’après la découverte de ces cartes, et après avoir lu l’article mentionné ci-dessus (et qui parle aussi des Tatars, des Cosaques), vous en arrivez à la même sensation que moi, à savoir que l’Ukraine actuelle est une mosaïque de peuples dont certains se sont battus les uns contre les autres et qui ne se sont pas tous réconciliés. Qu’également des pays limitrophes ont envie de récupérer dans leur giron leurs ouailles : la Pologne avec la Galicie, la Vollénie et une partie de la Podolie ; la Hongrie et la Tchéquie avec leurs villages situés de l’autre côté de la frontière ; la Russie avec ses 10 à 12 millions de russophones installés dans l’est et le sud. Seule la Roumanie semble avoir oublié ses plus de 400 000 ex-ressortissants, au grand dam des partisans et nostalgiques de la Grande Roumanie.
Illustration : « La nuit de Jean-Baptiste », aussi appelée Koupala, équivalent de notre Fête de la Saint Jean (merci Alexandru pour cette trouvaille).
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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