Le statut d’observateur de l’État hébreu au sein de l’Union africaine suspendu : passage en force interdit pour Israël

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par Halim Midouni.

Réuni dimanche 6 février, à Addis-Abeba, le Sommet de l’Union africaine (UA) a suspendu la décision du président de la Commission africaine, Moussa Faki, d’accorder à Israël le statut d’observateur et met en place un comité de sept Chefs d’État comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA qui demeure saisi de la question.

Le comité est composé du Président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’UA, du Président algérien Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, nigérian Muhamadu Bouhari, camerounais Paul Biya et du président de la RDCongo Felix Tshisekedi.

Quelle que soit l’issue de ces travaux sur la candidature d’Israël en tant que pays observateur, que défendent publiquement ou secrètement plusieurs États membres de l’organisation panafricaine, sa suspension représente une victoire fortement symbolique de la diplomatie algérienne.

Alger s’est radicalement opposée depuis l’été dernier à l’initiative du commissaire panafricain Moussa Faki. Elle est soutenue par l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’île Maurice, la Tunisie, Djibouti, la Mauritanie et la Libye. Elle multiplie les contacts, y compris sur d’autres terrains hors d’Afrique, pour que, par exemple, le prochain sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra cette année à Alger, soit celui de la mobilisation pour la cause palestinienne.
Dans son entretien avec les médias français France 24 et RFI, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a considéré comme une « faute » la décision de Moussa Faki d’avoir décidé, sans consultation, d’octroyer le statut d’observateur à Israël. Il a indiqué que l’ambition de l’Algérie est d’organiser un sommet au même contenu que celui de Beyrouth en mars 2002.

La résolution finale de ce sommet, prise à l’initiative de l’Arabie saoudite, était de proposer à Israël une « paix globale » en échange du retrait des territoires occupés depuis 1967, de la création d’un État palestinien avec pour capitale Jérusalem-Est, et d’une solution au problème des réfugiés palestiniens.

Par rapport aux développements et aux dommages récents qui ont marqué le dossier palestinien, comme la normalisation dans le cadre des « accords d’Abraham » de la relation de plusieurs États arabes avec Israël, l’ambition algérienne paraît difficilement réalisable. Il n’est cependant pas exclu que le sommet de la Ligue prévu à Alger ne soit l’occasion de regagner des points pour une cause gravement malmenée comme on vient de le constater avec la suspension du statut d’observateur de l’État hébreu au sein de l’Union africaine.

D’autant que des débats qui ont été politiquement et diplomatiquement attiédis sur les responsabilités d’Israël de faire obstruction à toute solution juste et viable au problème palestinien sont entrain de regagner en vigueur sous l’effet des révélations et des dénonciations des violations des libertés et des droits humains fondamentaux par Israël.

Le camp des opposants au statut d’Israël comme pays observateur ne cesse de s’élargir

Récemment, les participants à une conférence régionale africaine organisée par l’Observatoire de veille pour les droits de l’Homme et les causes justes ont appelé le 35ème sommet des chefs d’États à annuler la décision « contraire aux dispositions des statuts de l’UA et aux valeurs des peuples africains » d’accorder le statut d’observateur à Israël.

Le rapport accusatoire de l’ONG de défense des droits humains Amnesty International de l’« apartheid » pratiqué par Israël envers les Palestiniens a eu un écho médiatique et politique considérable dans le monde. Ce document rendu public mardi 1er février que l’Etat hébreu a pourtant voulu empêcher la divulgation en l’accusant d’être « antisémite » a été repris par les grands médias internationaux et permis de redonner pendant un temps à la question palestinienne l’audience qu’elle n’a pas d’ordinaire dans les pays occidentaux.

En Afrique, le constat d’Amnesty qu’Israël pratique contre les Palestiniens « un système cruel de domination et un crime contre l’Humanité » a provoqué un regain d’indignation des opinions politiques et des sociétés civiles dans des pays qui disposent d’un poids et d’une influence considérable au sein de l’Union africaine. Il s’agit en particulier de l’Afrique du Sud où le mot « apartheid » rappelle une époque sinistre et dont la position, similaire à celle de l’Algérie, a été d’être depuis le début contre le retour d’Israël en tant qu’État observateur au sein de l’UA.

Les déclarations de la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, lors de la présentation du document dans un hôtel à Jérusalem-Est, sur le fait que les Palestiniens de Gaza, de Jérusalem-Est, de Cisjordanie ou en Israël, sont « traités comme un groupe racial inférieur et systématiquement dépossédés de leurs droits » n’ont pas été pour changer d’opinion à l’État et aux groupes politiques sud-africains sur les violations par Israël des droits des Palestiniens.

Dans ce contexte favorable, et en marge de sa participation au sommet de l’UA d’Addis-Abeba, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé samedi 5 février à retirer le statut d’observateur accordé à Israël auprès de l’Union africaine. « Nous appelons au retrait du statut d’observateur israélien auprès de l’Union africaine car cette accréditation est une “récompense imméritée” en raison de “ses abus commis contre les Palestiniens” », a-t-il déclaré. « Israël ne devrait jamais être récompensé », a-t-il ajouté qualifiant d’apartheid sa politique envers les Palestiniens.

S’il n’est pas encore question de retrait, mais de suspension, le camp des opposants au statut d’Israël comme pays observateur n’a pas cessé de s’élargir.

source : Reporters
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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