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Depuis le 22 janvier, en dépit de l’absence totale de couverture médiatique, des milliers de camionneurs canadiens et leurs sympathisants se sont embarqués dans un convoi pour la liberté à travers le deuxième plus grand pays du monde.
Une manifestation de masse en réponse à la décision du gouvernement canadien d’élargir les mesures déjà autoritaires de la Covid en exigeant que les chauffeurs de camions qui rentrent au Canada depuis les États-Unis, la plus grande frontière terrestre du monde et un élément vital de l’économie canadienne, soient entièrement vaccinés – les passeports vaccinaux étant une étape clé vers le système d’identification numérique tel qu’envisagé par le concept de quatrième révolution industrielle de Klaus Schwab, le président du Forum économique mondial ayant précédemment désigné le Premier ministre canadien Justin Trudeau comme l’un des « jeunes leaders mondiaux » du groupe lors d’une conférence en 2017.
Cependant, avec la convergence du Convoi de la Liberté vers la capitale canadienne Ottawa samedi, le silence médiatique d’une semaine sur la manifestation a disparu pour être rapidement remplacé par une condamnation généralisée des médias grand public, avec l’utilisation d’agents provocateurs probables conduisant à ce que la manifestation soit largement qualifiée, en bloc, d’« extrême-droite » et de « fasciste » par les médias de masse.
L’ironie du fait que le Convoi s’oppose au concept fasciste de la fusion du pouvoir de l’État et des entreprises via l’utilisation de mandats de vaccination semble avoir été perdue.
Cette condamnation par les grands médias d’une véritable protestation de la classe ouvrière contre des fonctionnaires travaillant pour le compte d’intérêts corporatifs contraste toutefois fortement avec leur récente réponse aux opérations de changement de régime orchestrées par la CIA, qui se sont fait passer pour des « manifestations pour les droits de l’homme » et qui ont impliqué l’utilisation de véritables extrémistes, tout en recevant le soutien total des grands médias.
Moins de trois semaines avant le départ du convoi de la liberté, des manifestations contre la hausse des prix du carburant au Kazakhstan ont rapidement dégénéré en violences extrêmes, entraînant la mort de 18 membres des services de sécurité kazakhs en l’espace de quatre jours, dont deux ont été décapités.
À la demande de Nur-Sultan, l’OTSC (Organisation du Traité de Sécurité collective), dirigée par Moscou, a été déployée dans le pays d’Asie centrale afin de réprimer ce qui était une tentative manifeste de révolution de couleur, conformément à un document d’orientation publié en mai 2020 par le groupe de réflexion néoconservateur RAND Corporation, qui envisageait un changement de régime au Kazakhstan comme moyen de déstabiliser la Russie voisine.
Cette tentative de changement de régime au Kazakhstan, contrée par l’OTSC en moins de deux semaines et qui s’est ensuite retirée du Kazakhstan, est intervenue dans un contexte de tensions accrues entre la Russie et l’Occident, Moscou étant accusé depuis fin novembre de préparer une invasion « imminente » de l’Ukraine voisine.
Kiev a elle-même fait l’objet de la révolution de couleur Euromaïdan de 2014, lancée par la CIA et le MI6 en réponse à la décision prise par le président ukrainien de l’époque, Viktor Ianoukovitch, en novembre 2013, de suspendre un accord commercial avec l’UE pour se rapprocher du Kremlin. Comme la tentative de révolution de couleur au Kazakhstan, elle a également fait appel à des éléments extrémistes tels que le bataillon néonazi Azov, qui ont ensuite fait la guerre aux républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Louhansk dans l’est du pays.
Six ans plus tard, en août 2020, ce scénario de changement de régime se jouerait à nouveau chez le seul allié européen de la Russie, le Belarus. Après la réélection du président biélorusse Alexandre Loukachenko, une tentative de renverser son gouvernement (confirmée ultérieurement comme telle dans une réunion enregistrée de Zoom par l’ONG étatsunienne National Endowment for Democracy (NED)) a été lancée par l’Occident.
Minsk étant une cible de longue date pour le lobby du changement de régime en raison de sa proximité avec la Russie, de ses industries d’État nationalisées et, peut-être le facteur le plus pertinent, du refus de Loukachenko d’imposer à son pays les mêmes mesures covid que celles qui ont été mises en place dans le monde entier pour aider à mettre en œuvre l’initiative de la Grande Réinitialisation du Forum économique mondial.
Cependant, malgré la violence causée par ces trois opérations de changement de régime, elles ont toutes été largement couvertes et soutenues par les grands médias occidentaux, chacune d’entre elles étant présentée comme une protestation en faveur des droits de l’homme s’opposant à des régimes répressifs – un contraste frappant avec leur couverture de la protestation du convoi canadien pour la liberté contre la classe dirigeante qui exerce une influence encore plus grande sur la vie publique dans le monde.
source : Off-Guardian
via Le Blog Sam la Touch
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