« Elle n’a certainement pas été choisie à cause de son patriotisme, elle est anti-française. Parce qu’elle était indépendantiste, elle voulait chasser la France de la Guyane. Ce ne sont pas non plus, je pense, ses talents de juriste qui l’ont fait désigner. Je pense qu’elle a été choisie parce qu’on pensait que sa couleur pourrait lui servir de bouclier quand elle aurait à proposer des choses absolument inacceptables. » (Jean-Marie Le Pen, 2013)
Christiane, qui vient de gagner la primaire bidon de la gauche, c’est Wikipédia qui en parle le mieux.
Elle commence sa carrière politique en 1978 comme militante indépendantiste, notamment au sein du Mouvement guyanais de décolonisation (MOGUYDE), que son mari Roland Delannon a fondé en 1974. Elle dirige la revue indépendantiste Mawina. Selon Robert Chaudenson, « ces mouvements anticolonialistes, impliqués dans nombre d’attentats, étaient très violents. » Roland Delannon, avec l’aide de l’UTG, prépare un attentat contre les installations pétrolières de Guyane qui échoue (le complot de Noël). Il est alors arrêté le 13 décembre 1974 avec 12 autres personnes. Elle affirme qu’elle a alors été obligée de vivre dans la clandestinité. Roland Delannon est emprisonné pendant dix-huit mois et l’arrestation des 13 personnes impliquées dans l’opération déclenche une grève générale de la part de l’UTG. Selon le magazine Valeurs actuelles, elle aide alors les clandestins et les militants guyanais détenus à la prison de la Santé.
On parle bien de terrorisme. Après cette séquence quelque peu guerrière, qui ne sent pas vraiment les « valeurs républicaines », « l’éthique », tous ces mots creux que Christiane a en permanence à la bouche, l’indépendantiste antifrançaise va entrer en politique, mais en gardant un pied en Guyane avec le fameux syndicat UTG, qui est capable de bloquer le pays, et qui détient donc un pouvoir de nuisance. Qu’il va utiliser et contre l’État – pourquoi pas, c’est du rapport de force syndical – et contre les entreprises locales, qui devront cracher au bassinet.
Naturellement, Christiane, devenue députée de Guyane, n’a rien à voir avec ces choses pas très républicaines, on se doit de le souligner. Elle incarne alors les valeurs que François Mitterrand veut faire avaler à la France, des valeurs antifrançaises au fond, mais c’est pas grave. On remplace le patriotisme par l’antiracisme, et l’Internationale par l’internationalisme. Heureusement pour elle, le FN est là pour lui fournir un magnifique blanchiment moral.
Le pays s’ouvre à tous les vents, et les « vents » ce sont les migrants et le néolibéralisme, ce mercantilisme anglo-saxon opposé aux valeurs qui ont fait la France, et qui ne sont pas vraiment républicaines. Tout vient en même temps ! Pas vraiment le hasard… L’immigration de masse en période de chômage de masse, ça a un sens ni très économique ni très social. On plaque la misère africaine sur la pauvreté ouvrière, pour lui faire fermer sa grande gueule.
Taubi, qui sait monnayer son appui en période électorale, continue son bonhomme de chemin au PRG (les radicaux de gauche), distribue des leçons à tout le monde et se retrouve dans des coups politiques assez sombres, comme ce fameux 21 avril 2002 où elle arrache 2,32 % des voix à Jospin, qui ne peut ainsi pas accéder au second tour.
Selon certains socialistes, cette candidature a contribué à l’éparpillement des voix de gauche et a ainsi été l’une des causes de l’échec de Lionel Jospin à accéder au second tour de l’élection présidentielle, Christiane Taubira ayant obtenu quelque 660 000 voix alors que l’écart entre le Premier ministre et Jean-Marie Le Pen était de moins de 200 000 suffrages. D’après Jacques Séguéla, Christiane Taubira avait proposé une alliance à Lionel Jospin, qui n’aurait pas donné suite. Bernard Tapie, soutien de Christiane Taubira, avait rapporté que celle-ci tenta de négocier son retrait en échange d’un remboursement par le PS des frais déjà engagés par le PRG et d’une demande explicite de la part de Lionel Jospin, qui aurait refusé. Ce dernier nie tout contact avec la candidate des radicaux de gauche, avec qui il est resté par la suite en mauvais termes et à qui il attribue son élimination au premier tour de scrutin.
Les uns appellent ça un deal, les autres du chantage
Et ce n’est pas la faute de Chevènement, qui avait été viré par le même Jospin en 2000 sous la pression du sinistre sioniste Cohn-Bendit, qui ne voulait pas d’un ministre de l’Intérieur trop patriote. Ce que le Che était, objectivement : de gauche, mais patriote. Depuis, cette association pourtant naturelle a disparu, et Taubi incarne cette « nouvelle » gauche non patriote – hé hé, on ne se refait pas, quand on a détesté la France et son État au point de faire du terrorisme.
Elle se déclare anti-FN, antipopuliste, et cela veut tout dire. Sa détestation de la France éternelle resurgit quand dans un discours elle incrimine la majorité hétérosexuelle qui serait le bourreau d’une minorité homosexuelle. On connaît la chanson : sous prétexte de lutte contre les discriminations, elle élargit les fractures nationales.
Récompensée par le futur président Chirac pour avoir poignardé Jospin en 2002, qui aurait battu Chirac au second tour sans coup férir, Christiane repart faire ses valises en Guyane et à l’Assemblée. Et là, 20 ans plus tard, rebelote ! Il faut flinguer le soldat Mélenchon, qui ne doit pas accéder au second tour. C’est pourquoi le leader de LFI n’a pas voulu perdre des plumes avec les canards boiteux que sont Hidalgo et Taubira. Des canards boiteux et méchants.
On sent confusément que le retour de l’ancien ministre de la Justice de François Hollande n’est pas le fait du hasard, car les troupes de gauche se demandent ce qu’elle vient foutre là, hormis une 7e candidature qui fout encore plus le bordel et de la pulvérisation dans le vote de gauche.
Ce n’est pas que Mélenchon représente un danger extrême pour le Système (bien que le CRIF ne l’aime pas, en tant qu’« islamo-gauchiste »), mais comme le vote national est en train de se fracturer par le déchirement Zemmour/Marine, le vote social doit aussi se fracturer, et le candidat représentant le plus grand danger pour Macron doit être éliminé si possible au premier tour, afin de laisser la quiche Pécresse passer, qui elle ne représente absolument aucun danger, ni social ni national, et encore moins national-social, si vous permettez ce barbarisme.
Si Christiane gagnait en 2022
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation