Laissez-moi vous parler de Shirley Dorismond, la candidate de la CAQ dans Marie-Victorin.
Madame Dorismond, une ancienne vice-présidente de la Fédération des infirmières du Québec, est une partisane de la théorie du racisme systémique. À tout le moins, en juillet 2020, elle l’était encore.
Je parle de cette théorie contre laquelle François Legault s’est mobilisé, en se donnant ainsi une crédibilité nationaliste.
Revirement
L’opposition à cette théorie fondée sur une sociologie paranoïaque et une hostilité viscérale à la majorité francophone est devenue un élément central de l’identité politique de la CAQ.
On en tirera deux conclusions possibles.
La première : ce sont des communicants qui ont piloté ce recrutement, sans se rendre compte des engagements de cette dame, qui manifestement, se présente à la CAQ sous le signe de l’opportunisme ou de l’entrisme.
La deuxième : la CAQ sait ce qu’elle fait, et traite la partielle dans Marie-Victorin comme un laboratoire pour redéfinir son identité politique, et renier, progressivement, son engagement contre la théorie du racisme systémique. Pour eux, la CAQ n’est plus une coalition nationaliste, mais un fourre-tout.
Chose certaine, il y a deux choses urgentes.
La première, demander aux cadres du parti s’ils savaient que madame Dorismond adhérait à cette idéologie.
La deuxième, demander à madame Dorismond si elle y adhère encore. Son esquive, pour l’instant, ne convainc pas, mais pas du tout.
Questions
Elle ne pourra pas se contenter d’une phrase comme : la lutte contre le racisme menée par Benoit Charrette m’impressionne. Il faudra la questionner ouvertement, clairement. Il devrait y avoir des limites au double discours.
La théorie du racisme systémique est une chose grave. Elle repose sur une accusation globale contre la société québécoise. Comment peut-on la renier en moins de quelques mois ?
Pour l’instant, cette décision de la CAQ est au mieux absurde, au pire révélatrice d’un réalignement politique inquiétant.
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