par Hachem Al.
La Russie est un pays économiquement incontournable de par la variété et le gigantisme de ses ressources.
C’est le pays qui possède les plus grandes réserves minérales au monde et le deuxième exportateur de minéraux de terres rares. Ses ressources naturelles sont estimées à plusieurs centaines de milliards de dollars.
Elle dispose de ressources abondantes en pétrole, gaz naturel, bois d’œuvre et minéraux de valeur tels que le cuivre, le diamant, le plomb, le zinc, la bauxite, le nickel, l’étain, le mercure, l’or et l’argent. La plupart de ces ressources sont situées en Sibérie et en Extrême-Orient.
L’industrie minière de la Russie, qui est la deuxième plus importante du pays après le pétrole et le gaz, représente une part importante de son PIB et de ses exportations. Le pays figure parmi les trois plus grands producteurs de produits minéraux tels que le platine, l’or et le minerai de fer.
C’est également le plus grand producteur mondial de diamants et de palladium.
Les montagnes de l’Oural contiennent de grandes quantités de minéraux, tandis que la plupart des gisements de charbon, de pétrole, de gaz et de bois se trouvent en Sibérie. La Russie est également le cinquième producteur mondial de charbon, avec des réserves d’environ 175 milliards de tonnes. La plupart de ces mines sont situées en Sibérie et dans l’Oural.
L’industrie du bois, qui représente environ 20 milliards de dollars par an, contribue également de manière significative à l’économie russe.
L’industrie de la pêche du pays est la quatrième au monde en importance.
La valeur des ressources russes est énorme et, selon les statistiques, elle est estimée à 75 000 milliards de dollars. À titre de comparaison, les ressources naturelles des États-Unis s’élèvent à environ 45 000 milliards de dollars, alors que celles de la Chine s’élèvent à 23 000 milliards de dollars.
Quand une matière première perd de son éclat, la flambée des prix des autres compense, c’est le cas entre l’or et le palladium.
La société russe Norilsk Nickel est l’un des principaux producteurs mondiaux de nickel, de platine et de palladium, avec environ la moitié de l’offre mondiale de palladium et une part à peu près équivalente de platine. La production de palladium est très concentrée, un peu comme celle du platine. La Russie et l’Afrique du Sud produisent collectivement environ les trois quarts de l’offre minière mondiale. La production du premier, la Russie, était de 81 tonnes en 2017.
Norilsk Nickel exploite des mines en Russie, au Botswana, en Australie, en Afrique du Sud et en Finlande. Les revenus de la société ont atteint près de 12 milliards de dollars en 2019.
La société russe Alrosa, leader mondial de l’extraction de diamants, représente près du tiers de la production mondiale de diamants bruts. Les principales installations de production sont actuellement concentrées principalement dans la Yakoutie occidentale et dans la région d’Arkhangelsk. Au total, Alrosa développe environ 30 domaines. En novembre 2018, elle a ouvert un nouveau gisement de diamants en Yakoutie, lancé par le président russe Vladimir Poutine. Tout en lançant ce nouveau champ, il a déclaré que « la Russie est un pays d’une immense richesse naturelle et les diamants de la Yakoutie sont un autre trésor national dont nous sommes fiers ». Le lancement de ce nouveau champ « renforcera le leadership de la Russie sur le marché mondial du diamant », a déclaré Poutine.
Pour en revenir aux sanctions économiques, elles obligent la Russie à chercher des partenaires alternatifs concernant certains transferts de technologies, c’est le cas avec la Chine. En outre, la Russie a développé avec des partenaires économiques assez importants notamment au sein du groupe BRICS un mécanisme de règlement affranchi du dollar.
Au plan politique, elles servent de catalyseur entre les populations et le pouvoir, ce dernier les désignant comme responsable de ses échecs.
Isabelle Facon, directrice adjointe de la Fondation pour la Recherche stratégique, spécialiste des politiques de sécurité et de défense russes s’exprimait ainsi chez TV5MONDE : « Si on les mesure en terme de changement de comportement de la Russie, je n’ai pas le sentiment que ça ait beaucoup fonctionné car la Russie a continué à mener la politique qui l’avait menée à recevoir ces sanctions. Elle nie le soutien aux séparatistes du Donbass, mais on sait que ce soutien est réel. Elle a continué à mener une politique étrangère pas forcément toujours très convergente avec les intérêts des Occidentaux. On le voit au Moyen-Orient, on le voit dans d’autres régions du monde. En terme de changement de comportement, l’effet n’est pas du tout tangible ».
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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