Une guerre en Ukraine pour sortir du COVID ? — Éric Verhaeghe.

Une guerre en Ukraine pour sortir du COVID ? — Éric Verhaeghe.

Depuis plusieurs semaines, la situation se tend en Ukraine, entre la Russie et l’OTAN, sans véritablement inquiéter les opinions publiques, engluées dans la crise (bien dérisoire, somme toute, du COVID). Mais, au fur et à mesure que les États-Unis refusent d’abandonner leur projet d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN, les menaces de guerre se multiplient. Attention : tout peut dégénérer très vite, et les pays mitoyens envoient des troupes aux frontières consciencieusement. Et le bruit de la guerre retentit désormais dans les campagnes ukrainiennes. Ne serait-ce pas, pour un hyper-capitalisme épuisé par les hyper-profits anglo-saxons, une façon commode de relancer la machine à produire ?

Une bonne guerre en Ukraine pour sortir de la crise du COVID ! Quelle idée fulgurante ! Après avoir envoyé (prétendument) 90% de sa population au casse-pipe d’une vaccination obligatoire mais avec un produit sous autorisation conditionnelle tant on manque de recul pour l’évaluer, la caste mondialisée qui tient l’Union européenne se sent d’envoyer les survivants du vaccin au casse-pipe de la guerre avec la Russie.

Cela tombe bien ! C’est dans les pays d’Europe de l’Est que le taux de vaccination est le plus faible. C’est là que les réserves de chair à canon se trouvent…

La guerre pour sortir de la crise, une vieille ficelle

On connaît cela depuis des siècles !

Quand la situation intérieure se bloque, une bonne crise extérieure permet d’appeler à l’unité nationale, à l’élan patriotique, à l’effort de guerre qui nourrit les marchands d’armes et les profiteurs en tous genres.

On a connu ça depuis trente ans, à des degrés divers. Tout le monde se souvient de l’énorme bobard inventé par la CIA sur les armes de destruction massive en Irak pour justifier une guerre destructrice, dévastatrice, qui a enrichi le Deep State étasunien.

À l’époque, les médias détenus par les oligarques proches de la CIA nous sommaient d’admettre sans aucun esprit critique que n’importe quel tuyau d’arrosage dans un jardin était un canon de longue portée dressé par Saddam Hussein vers Israël ou vers l’Europe.

Les temps changent, mais les méthodes restent, et la connerie profonde du bourgeois français moyen n’a pas pris une ride. Les mêmes ont gobé la mise en scène du COVID qui a permis aux laboratoires pharmaceutiques de s’enrichir avec l’argent des contribuables. Les mêmes vomiront Poutine demain, en expliquant qu’il est le pire des dictateurs, que l’Ukraine doit être un pays libre, et que la guerre est une bonne chose.

La guerre… une bonne chose… à condition bien entendu qu’elle ne tue aucun des enfants de la bourgeoisie qui en fait l’éloge, et qu’elle n’empêche pas de partir en vacances sur la Côte d’Azur, valeur suprême d’une caste dirigeante décadente.

Moyennant cette limite et cette réserve, on ne trouvera aucun bien-pensant en France pour regretter que l’OTAN emboîte le pas des va-t’en-guerre ukrainiens pour qui le combat contre Poutine est sacré.

Après vingt-quatre mois d’épuisement coronaviral, quoi de mieux qu’une bonne guerre loin de nos frontières pour se changer les idées ?

Les apprentis sorciers vont encore frapper

On le sentait bien, depuis quelques semaines, que la farce coronavirale touchait à sa fin. Les amis de Mc Kinsey et d’Accenture ont pressé le citron jusqu’au bout pour lui ôter ses derniers zestes et vendre les derniers contrats de conseils. Mais les faits sont têtus, et la perspective d’une troisième dose de poison sème le doute même dans les rangs des plus fanatiques.

Alors il faut changer de joujou pour continuer à gagner de l’argent en hypnotisant les opinions publiques et les résistances.

Un temps, la caste a pensé agiter « l’urgence climatique » pour passer d’une dictature à l’autre. Mais, hélas, l’hiver n’a pas vraiment secrété les catastrophes climatiques qui permettraient de donner du crédit à la mise en scène, et l’économie chinoise risque le pire en respectant les normes environnementales édictées par les experts du salut planétaire.

Alors, il faut trouver autre chose.

Et pourquoi pas, au fond, une bonne guerre contre ce dictateur de Poutine pour se distraire, pour se souder à nouveau après les déchirements du passe sanitaire, puis du passe vaccinal ? On pourrait « faire Nation », « faire République », « faire peuple », et autres balivernes en inventant un autre bouc-émissaire que le non-vacciné pour se rassurer sur notre identité.

Comme si nous avions encore quelque chose à partager avec ces scélérats qui vivent du denier public en inventant des ennemis imaginaires parmi lesquels nous avons figurés.

Mais eux le croient. Jusqu’au bout, ils nous mépriseront et penseront que nous serons dupes chaque fois de leurs ficelles à trois balles. Alors ils nous proposent de détester Poutine et de redonner notre consentement à l’impôt pour le combattre.

Problème : Poutine n’est pas un acteur de leur pièce de théâtre, et il défendra ses intérêts fondamentaux avec la même virilité (mot dont le sens est inconnu dans la caste) que les non-vaccinés ont refusé le vaccin. L’Occident, qui est dirigé par des incompétents arrogants qui sous-estiment totalement la capacité de nuisance de l’axe sino-soviétique, s’en repentira longuement.

La société du Métaverse jusqu’au bout

Cette folie s’explique de façon assez simple, en réalité.

La caste au pouvoir en Occident a basculé dans le monde zuckerbergien du Métaverse, c’est-à-dire de l’illusion. Ici, tout est « narration », « communication », apparence. On ne regarde pas les choses en face, on se les raconte.

De l’autre côté de l’ancien rideau de fer, dont on a désormais la conviction intime qu’il n’est pas vraiment tombé, la réalité est restée campée sur ses deux jambes et ses deux pieds.

La Chine et la Russie sont prêtes à la guerre, quand nous nous préparons au spectacle de la guerre.

La confrontation sera douloureuse.

Nous ne donnons pas six mois pour que les opinions publiques en Europe sortent de leur torpeur et comprennent combien leurs dirigeants leur ont menti. Combien la cupidité de quelques apprentis sorciers les a mis en danger sans songer au lendemain.

D’ici là, il faut se préparer, mettre à l’abri ce qui peut encore l’être, et surtout s’attendre au pire, s’il doit survenir.

Par le pire, nous entendons une destruction massive de la population occidentale avec un immense collapse, qui fait ricaner dans les beaux quartiers aujourd’hui. Comme l’effondrement de la France les avait faits ricaner en 1870 ou en 1940.

N’oubliez jamais que le bourgeois des villes françaises est un habitué de la lose… Depuis deux cents ans, il se trompe toujours, et n’hésite jamais à chercher de la chair à canon pour réparer ses erreurs, en expliquant qu’il n’y est pour rien.

Ne tombez plus dans ce panneau.

source

»» https://reseauinternational.net/une-guerre-en-ukraine-pour-sortir-du-covid/

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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