par Karine Bechet-Golovko.
La question de l’élargissement de l’OTAN est plus que jamais à l’ordre du jour et le recours au mantra de la « menace russe » est un prétexte fabriqué sur mesure. En ces temps troublés, cette structure est dans l’obligation de prouver sa force et avec la fin de la Guerre froide, elle doit prouver l’importance de son existence par l’importance d’un « nouvel-ancien » ennemi. Bref, l’on est soit avec elle, soit contre elle. Et cette question va bien au-delà de l’Ukraine ou de la Géorgie, elle touche même, dans sa radicalisation actuelle, principalement les pays qui pensent pouvoir rester neutres. Et dans son combat pour la globalisation, le monde Atlantiste ne peut plus se permettre l’existence d’une neutralité et la Russie est utilisée comme catalyseur.
L’OTAN fait clairement passer le message : la neutralité n’est plus possible aujourd’hui. Et pour cela, la pression est à nouveau dirigée vers deux pays symboliques et autrement plus intéressants que l’Ukraine et la Géorgie, à savoir la Suède et la Finlande.
Ainsi, le secrétaire général de l’OTAN d’insister, car ces déclarations ont déjà été faites par Victoria Nulland : les portes de l’OTAN sont grandes ouvertes à la Finlande et à la Suède. Ce 24 janvier, une rencontre au siège de l’OTAN a été organisée avec les ministres des Affaires étrangères suédois et finlandais, concernant le renforcement de la coopération « face à la menace russe ». Un peu plus tard, le ministre des Affaires étrangères suédois a déclaré que, pour l’instant, la Suède n’est pas prête à demander son entrée dans l’OTAN.
Cette rencontre s’inscrit parfaitement dans la ligne américaine concernant les garanties de sécurité demandées par Moscou, puisque le porte-parole du département d’État, Ned Price, a déclaré dans son point presse, que les États-Unis ne feraient aucune concession. Or, la question, fondamentale pour la Russie, de la fin de l’extension de l’OTAN a été refusée d’emblée par les Américains.
Si finalement une réponse écrite promet d’être envoyée ces jours-ci, rien ne dit qu’elle permettra de changer la donne. La situation est, en fait, parfaitement claire : nous sommes dans une phase de conflit actif.
source : http://russiepolitics.blogspot.com
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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