Pour ceux qui n’auraient pas encore compris la vraie nature de « l’ultimatum » lancé aux Américains par la Russie, les précisions apportées par Sergueï Lavrov devraient contribuer à les éclairer. La Russie n’a jamais attendu quoi que ce soit des pourparlers avec l’administration Biden et savait parfaitement que celle-ci était dans l’impossibilité d’accepter ses exigences de sécurité qui, soit-dit en passant, ont été rédigés de telle manière qu’elles ne pouvaient être, en aucune manère, accptées. Cela signifie que la Russie s’est préparée aux résultats prévisibles des « négociations », bien avant d’avoir rendu publiques ses exigences et que tous les détails pour mettre en œuvre « sa réponse » sont probablement déjà en place. Ceux qui croient que la réaction russe consistera à envahir l’Ukraine n’ont rien écouté des discours des dirigeants russes qui ne cessent de répéter que ce qui leurs importe, dans le cas présent, c’est la sécurité de la Russie sur sa frontière occidentale, du Nord au Sud, de la mer Baltique (et même de l’Arctique) à la mer Noire. On voit bien que la simple invasion de l’Ukraine ne suffit pas à remplir cet objectif ~ RI
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La rencontre entre Sergueï Lavrov et Anthony Blinken s’est terminée à Genève. Selon les dernières informations, cela a duré environ une heure et demie. En fait, cette réunion était le deuxième tour des pourparlers de sécurité russo-américains, dont le premier tour a eu lieu les 9 et 10 janvier, également en Suisse.
Au cours de la réunion, Sergueï Lavrov a présenté la position sans équivoque de la Russie sur la question de la présence militaire de l’OTAN en Europe de l’Est. Le chef du ministère russe des Affaires étrangères a souligné que la position de Moscou impliquait clairement la non-acceptation des anciennes républiques soviétiques dans l’alliance, ainsi que le retrait complet des contingents militaires étrangers de l’OTAN du territoire de la Bulgarie et de la Roumanie.
Il convient de souligner qu’en Roumanie, il existe une zone de position du système américain de défense antimissile (défense antimissile). Il est situé près du village de Deveselu. La Russie a déclaré à plusieurs reprises à Washington et à Bruxelles que l’emplacement d’une telle zone près des frontières de la Russie (y compris la Pologne) constituait une menace évidente pour la Fédération de Russie. La raison en est que les anti-missiles dans les lanceurs peuvent être facilement remplacés par des armes de frappe – des missiles sol-sol, qui ont une portée suffisante pour détruire des objets sur le territoire russe. Cependant, ni aux États-Unis ni à l’OTAN, personne n’a réagi à ces inquiétudes de Moscou ces dernières années. Au début, ils ont dit que les installations américaines de défense antimissile en Roumanie et en Pologne étaient «contre l’Iran», puis ils ont complètement cessé de commenter cela.
Aussi, Sergueï Lavrov, lors des négociations avec le chef du département d’État américain, a déclaré qu’« il est temps de forcer Kiev à se conformer aux accords de Minsk ». Le chef du ministère russe des Affaires étrangères a noté que les autorités ukrainiennes, ne respectant pas ces accords, font tout elles-mêmes pour que le Donbass se détache de l’Ukraine.
Le ministre des Affaires étrangères a souligné que lors des entretiens, le secrétaire d’État américain a reconnu que la Russie déploie ses armes sur son territoire. C’est l’une des positions clés du dialogue qui a eu lieu, car les États-Unis parlent constamment du déploiement de troupes russes « aux frontières de l’Ukraine ». Sergueï Lavrov a en fait fait reconnaître à Anthony Blinken le fait qu’il n’y a pas un seul traité international qui interdirait à l’armée russe de se déplacer sur son territoire ou sur le territoire d’autres pays dont les autorités ont approuvé un tel mouvement.
Pour sa part, Blinken a déclaré que le président américain Joe Biden est prêt à rencontrer personnellement Vladimir Poutine si cela peut aider à résoudre la crise.
source : https://fr.topwar.ru
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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