Entrevue avec Éric Zemmour sur les ondes de BFMTV
D’emblée, je dois vous faire une confidence. Depuis l’arrivée d’Éric Zemmour sur l’échiquier politique français, et encore davantage depuis l’annonce de sa candidature à la présidence de la république, je n’éprouvais pas, compte tenu des critiques sévères des analystes politiques français, de sympathie particulière pour l’homme politique.
Toutefois, depuis l’écoute de l’entrevue qu’il a accordée sur les ondes de BFMTV et reproduite sur la tribune libre de Vigile, je dois admettre que son discours a quelque chose de fondamental qui me rejoint, à savoir le retour à certaines traditions qui ont fait la gloire de la France.
Cependant, et vous ne serez pas surpris de lire ce qui suit de la part d’un ex-prof de français, son argumentaire sur la thèse de l’école comme temple du savoir m’a littéralement fasciné. Chaque élément de son argumentaire me rejoignait dans mes convictions profondes sur le rôle essentiel et primordial de l’école, à savoir un lieu où des connaissances sont communiquées à des élèves par un professeur.
Comme le disait le polémiste, écrivain, essayiste, producteur de radio et académicien français, Alain Finkielkraut, dans son livre intitulé L’ingratitude; conversation sur notre temps, publié en 1999 chez Québec Amérique, « Instruire, c’était introduire l’élève à ce qui le dépasse. On raisonne aujourd’hui « comme si le moi avait assisté à la création du monde…rien ne dépasse, chacun est sujet, c’est-à-dire roi. Et l’actuelle exigence de mettre l’enfant au centre du système éducatif, comme si autrefois on y mettait des lampadaires ou des pots de fleurs, vise, en réalité, à remplacer l’obligation faite à l’élève d’écouter le professeur par l’ordre d’écouter les jeunes intimé aux animateurs du primaire et du second degré. »
Nonobstant sa carrière pour le moins trépidante, notamment ses fréquentes démêlées avec la justice française, et sans nécessairement être en accord avec toutes ses positions dans son programme, on peut tout au moins affirmer qu’Éric Zemmour a le courage de ses convictions et, que la langue de bois est complètement éliminée de son discours… Et pour ça, il mérite d’être écouté.
Henri Marineau, Québec
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