par Zénon.
Népal, fin 2006. Le pays sortait tout juste de dix ans de guerre civile, ou de révolution, selon les points de vue. Incroyable effervescence dans les rues, sur les routes et dans les campagnes. Défilés chamarrés entre les checkpoints et les barrages enflammés. Joie de vivre et intensité de chaque instant malgré la misère et les deuils. Processions nuptiales et funéraires se croisaient dans les étroites ruelles de Katmandou, tandis qu’un peu partout était célébrée la réincarnation d’une déesse en la personne d’une petite fille. Existence, trépas et renouveau entremêlés dans l’éternelle roue des cycles…
Retour dans une France glaciale début 2007 à l’aube de l’élection de Sarkozy. L’hexagone semblait pétrifié, rendu amorphe sous l’effet d’une irrésistible hypnose médiatique. Les rires étaient forcés, les larmes surfaites. L’écran s’était interposé entre les êtres avant même l’apparition des premiers smartphones. Les profils facebook, le paraître, avaient rendu toute spontanéité suspecte. La vie en Occident n’était déjà plus qu’un ersatz, et la mort une abstraction. Nous étions entrés dans l’ère surprotégée du numérique où toute étincelle était étouffée sous la chape de plomb du conformisme.
Étrange entrelacs de destins et de perceptions collectives… Je découvrais à vingt-deux ans combien les peuples aux prises avec la souffrance vivaient vraiment, tandis que ceux cherchant en permanence à s’en prémunir en arrivaient lentement mais sûrement à tout s’interdire. Une génération a passé. Et nous nous sommes, sous couvert de sécurité, peu à peu laissé déposséder de nos libertés par un biopouvoir toujours plus intrusif. Tout y est passé : héritages culturels, droit du travail, vie privée ou encore disposition de son propre corps. Il ne restait plus qu’à nous administrer un choc, et nous étions mûrs pour le dernier acte de cette fin de civilisation.
Cette décennie s’est ouverte sur la plus grande opération psychologique de l’Histoire humaine. Faussement confrontés au spectre de notre propre disparition, nous avons remis les clefs de notre destin aux mains d’un cercle de psychopathes ayant programmé un avenir de contrôle absolu, eugéniste et transhumaniste. Un monde où nos moindres faits et gestes ainsi que nos pensées seraient encapsulés dans leur nouvelle normalité virtuelle. Et si ce plan semble jusqu’ici s’être déroulé avec succès, ce n’est qu’en raison de notre déconnexion graduelle vis-à-vis de notre individualité profonde. Ce mélange de méconnaissance de soi et de candeur puérile par lequel ils nous ont maintenus à l’état de dépendance pathologique.
La peur de la mort est plus que jamais au cœur du dispositif, et le nerf de la guerre qui nous a été déclarée. Dans toutes les sociétés traditionnelles, le passage à l’âge adulte faisait l’objet d’un rite initiatique visant à la vaincre une bonne fois pour toutes, pour ne plus ensuite en être l’esclave. Car tout individu laissant la frayeur présider à ses actes pouvait être soumis à toutes les extorsions, manipulations ou chantages sans jamais pouvoir s’extraire de sa condition. Était condamné en somme à ne jamais rester qu’un humain avorté, dépourvu de tout véritable libre-arbitre. C’est la raison pour laquelle nous avons depuis des décennies été entretenus dans une relation si lointaine avec la réalité du décès, et aussi pour laquelle les fondements de toute spiritualité sont sapés à travers le monde.
Cette frousse nous a conduits il y a deux ans à fermer les yeux sur l’euthanasie des vieillards dans les ehpads. À renoncer à notre liberté d’aller et venir. À conditionner l’accès à certains lieux publics au port de la muselière, prélude à l’atteinte corporelle que constitue l’inoculation. À faire les bien-pensants considérer les non-injectés comme des dangers pour autrui ; boucs-émissaires du nouveau dogme hygiéniste. Et aujourd’hui à les faire consentir sans sourciller au sacrifice des enfants. C’est cette peur irrationnelle qui mène autant de semi-humains à renoncer à vivre au prétexte de ne pas mourir.
Tout ceci est évidemment absurde. N’importe qui ayant eu ne serait-ce qu’un aperçu des lois naturelles sait que la mort fait intrinsèquement partie de la vie. Imaginer y échapper n’est que l’apanage des fous furieux qui nous gouvernent. C’est là l’éminent paradoxe de notre époque. Car si l’on a coutume de dire que la peur n’évite pas le danger, c’est celle-ci qui fait en ce moment courir ses plus fidèles sujets à leur propre perte. Par cet instinct le plus primaire et ses dérivés : crainte d’être rejeté, ostracisé par la pression sociale, ou de manquer. En ce début de siècle, le refus de disparaître est en voie de devenir la première cause de mortalité.
Ceci n’est encore perceptible que pour une minorité. Mais l’intervalle qui s’ouvre est celui d’une épreuve initiatique à l’échelle de l’Humanité. Devant la réalité du carnage qui s’annonce, soit nous cédons à la terreur et sommes alors certains d’y succomber, soit nous franchissons le pas de l’acceptation, et aurons une chance de vivre l’émancipation si longtemps désirée. L’équation est aussi simple que cela.
La liberté est la condition première de toute forme de Vie, végétale, animale ou humaine. L’expérience nous a montré que l’assujettissement revient à une disparition en sursis. Et la délivrance ne passe que par le dépassement de l’appréhension de mourir, comme l’ont illustré d’excellentes fictions comme The Truman Show ou Matrix. La première étape en vue de s’affranchir d’une inquiétude est d’y faire face, de même qu’il faut ouvrir les yeux dans le noir pour s’accoutumer à l’obscurité. Nous qui avons jusqu’ici résisté à toutes les pressions et nous sommes depuis un moment préparés au pire avons déjà dépassé cette phase. Mais nous serons avec le temps rejoints par de plus en plus d’injectés mis devant la triste réalité des effets délétères de ces inoculations. Passés le choc et l’effroi viendra pour eux le temps de la colère. Nous serons alors présents pour les accompagner sur le chemin des révélations.
L’actuelle surenchère d’hystérie et de répression envers les réfractaires ne doit pas nous tromper. Cette précipitation de la part du cartel globaliste est le signe que le temps leur est compté. Ils s’empressent à vouloir éliminer le groupe-témoin que nous représentons avant que la vérité se fasse jour auprès d’une masse critique de citoyens. Cette stratégie est vouée à l’échec sur le long terme, et les membres de nos gouvernements corrompus en ont bien conscience. La trouille en ce début d’année 2022 est en train de changer de camp. C’est pourquoi nous devons tenir bon, ne rien céder à leurs injonctions et surtout garder à l’esprit que contrairement aux apparences, le temps joue pour nous.
Bien sûr, ils ont d’autres cartes dans leur manche au cas où le contrôle viendrait à leur échapper. L’hypothèse d’un conflit Est-Ouest n’est notamment pas à exclure, et serait un moyen pour l’oligarchie d’enterrer leurs méfaits présents et passés sous la poussière des bombes. Cependant, si l’Humanité s’élève aujourd’hui suffisamment en conscience pour refuser de leur obéir, aucune manœuvre ni aucun stratagème ne permettra de retour en arrière. Le monde d’avant n’est définitivement plus. Et celui à venir verra l’avènement d’une société enfin affranchie d’une domination multiséculaire sur les corps et sur les esprits, ou ne sera pas, car comme je l’ai déjà écrit, le projet transhumaniste est fondé sur un postulat erroné concernant la nature de l’existence.
Chacun de nous est en ce moment invité à la rencontre de lui-même. Ces retrouvailles intérieures ne pourront se produire que dans le plus parfait alignement, une fois toutes nos zones d’ombres mises en lumière. Ce douloureux travail d’accouchement de soi ne pouvait avoir lieu dans le nid douillet des croyances ou de l’insouciance bienheureuse. Il était de toute façon nécessaire à l’Humanité pour nous extraire de la mortelle étreinte matérialiste, et nous éveiller à notre nature multidimensionnelle. Cette crise que nous traversons nous permettra, si nous nous révélons à la hauteur de ses enjeux, de renouer avec les lois universelles et de retrouver l’harmonie. Sans quoi nous disparaîtrons de la surface de la Terre comme d’autres espèces avant nous, jusqu’à ce que d’autres formes de vie nous succèdent.
Mais si nous sortons victorieux de cette épreuve, nous aurons effectué un tel saut de maturité que nous serons rendus imperméables à toute forme d’abus et de maltraitance. Nous pourrons alors réaliser notre plein potentiel d’Êtres co-créateurs de notre réalité. Des rayons d’étoiles dans les iris et des embruns océaniques dans les artères. Cela peut paraître utopique au vu de ce à quoi nous assistons au jour le jour. Mais le visible est le reflet inverse de l’invisible, et la souffrance présente est à la mesure de l’indescriptible joie qui n’attend que nous de l’autre côté du miroir. Car la véritable utopie n’est pas de croire en la possibilité d’un monde meilleur. Elle est de considérer que celui-ci puisse éternellement se maintenir.
Dans un cri nous venons au monde et aspirons nos premières bouffées d’oxygène. Et voilà qu’aux quatre coins du globe une clameur gronde à l’unisson pour se débarrasser de nos chaînes. L’heure est venue de quitter le liquide amniotique et de prendre une profonde inspiration. La sortie du tunnel approche et nous pourrons bientôt respirer à l’air libre.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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