Le journal « Le Parisien » fournit actuellement à ses lecteurs des exclusivités passionnantes. Il a ainsi publié, le mercredi 5 Janvier, une interview historique du président de la République, M. Emmanuel Macron, où ce dernier a déclaré (sic) : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ».
Et ceci, parce qu’en examinant les options à sa disposition, le chef de l’État constate qu’il ne peut pas les forcer, ni les emprisonner et les vacciner de force :
« Si demain je dis “pour tous les adultes, il faut être vacciné”. Comment on le contrôle et quelle est la sanction ? C’est ça, le vrai sujet. Je vais forcer des gens à aller se faire vacciner ? Les emprisonner et puis les vacciner ? ».
Et voilà comment le président de la République conclut son raisonnement, en exprimant son envie de se représenter aux élections présidentielles :
« Il n’y a pas de faux suspense. J’ai envie. Dès qu’il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j’aurai clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l’équation politique, je dirai ce qu’il en est avec la même liberté, car je ne veux rien m’interdire ».
Comment expliquer cette force chez le locataire (pour rappel) de l’Élysée ? Cela vient de son for intérieur, apparemment, qui lui donne la capacité d’aller aussi loin que ce qu’il veut (sic) :
« Cette décision se consolide en mon for intérieur. J’ai besoin d’être sûr d’être en capacité d’aller aussi loin que ce que je veux ».
Cette interview a incontestablement inauguré un renouvellement substantiel du langage employé dans l’espace public et de nos mœurs politiques et civiques.
Mais ce n’est pas fini.
Le professeur d’hématologie David Smajda et l’avocat Benjamin Fellous ont pris le relai dans le même journal le 9 Janvier 2022 pour poursuivre le « raisonnement » présidentiel. Ils militent (sic) pour des poursuites judiciaires à l’encontre des non-vaccinés transmettant le virus et de ceux qui colportent des fausses informations sur la pandémie de Covid-19 (sic).
Examinons ce texte « engagé » où ces deux militants constatent que :
« La France traverse une crise sanitaire sans précédent qu’elle est désormais capable d’affronter grâce aux vaccins contre la Covid-19 disponibles, gratuits et accessibles à l’ensemble de la population ».
Ce point de départ est peu prometteur pour la suite car il représente déjà un déni de la réalité. Nous battons en effet actuellement des records de contaminations quotidiennes et pourtant nous sommes un des pays les plus vaccinés en Europe, bien que nous employions en même temps le passe sanitaire avec rigueur depuis plusieurs mois.
Est-ce en raison d’une minorité non vaccinée, minorité dans laquelle il faudrait d’ailleurs ajouter les individus doublement vaccinés qui n’ont pas reçu leur 3ème dose, soit par défiance, soit parce qu’ils n’ont pas encore décroché un rendez-vous ?
Si c’était la faute des non-vaccinés, ce phénomène devrait être logiquement plus intense au sein des pays voisins moins vaccinés. Hélas, ce n’est pas du tout le cas, ce qui démontre à la fois l’échec du pass sanitaire et l’inutilité d’instaurer un pass vaccinal.
Pour rappel, concernant la transmission du coronavirus, il n’est nullement prouvé dans la littérature scientifique que les personnes non vaccinées représentent des super-contaminateurs du Covid-19. La charge virale des personnes infectées, vaccinées ou pas, s’avère en effet similaire.
Au risque de colporter des « fausses informations » selon la conception de la vérité et de la réalité des deux auteurs de l’article du Parisien, autrement dit des informations scientifiques solides, nous invitons ces deux militants à prendre connaissance de la publication récente du 19 Novembre 2021 de l’une des meilleures et des plus prestigieuses revues médicales au monde « The Lancet » qui est intitulée : « La sensibilité épidémiologique de la population vaccinée contre la Covid-19 augmente ». Selon les analyses de ces chercheurs, 89,7 % de cas Covid-19 ont en effet été relevés parmi la population complètement vaccinée entre les semaines 39 et 42 de l’année 2021 au Royaume-Uni.
Continuant notre œuvre de « désinformation », nous allons encore évoquer « The Lancet ». L’article du 20 Novembre 2021 de cette même revue, intitulé « Covid-19 : stigmatiser les non-vaccinés n’est pas justifié », affirme de fait que la politique sanitaire qui consiste à faire de la vaccination notre seule arme contre le virus et à stigmatiser les personnes non vaccinées n’a aucun fondement scientifique. Ce constat est notamment basé sur des analyses statistiques qui démontrent l’importance grandissante des populations vaccinées sur le plan de la transmission de la maladie.
Pour rappel, la revue « The Lancet » avait notamment fait la une mondiale avec son article sur l’hydroxychloroquine et la chloroquine de Mai 2020.
Vue la tournure scientifique du moment où de plus en plus de spécialistes se rendent compte que la vaccination de masse s’est avérée une ligne Maginot plutôt qu’une véritable arme contre la maladie, on pourrait donc peut-être s’attendre à ce que la revue « The Lancet » se voit bientôt catégorisée dans les sources de désinformation par certains journaux grand public Français, grâce à des « tribunes » publiés « en exclusivité » …
Á propos de notre arme ultime contre l’épidémie, à savoir les produits expérimentaux ARN dont la prise répétée imposée a sans doute été imaginée pour que chacun puisse bien se rendre compte à quel point ils sont expérimentaux, les signataires de la tribune constatent que : « à ceux qui argueraient qu’une personne vaccinée peut néanmoins transmettre le virus, ce qui est vrai, même si les probabilités sont bien moindres, la démarche vaccinale active est celle de la mise en place d’une barrière vaccinale, à l’image d’un préservatif qui serait mis, mais qui craquerait en cours de rapport sexuel et conduirait à la transmission du virus du VIH. Dans ce cas, l’infraction n’aurait pas à être constituée, puisque tout aura été fait pour éviter la contamination ».
On déduit donc que l’injection des produits expérimentaux ARN, dont l’efficacité est sérieusement mise en doute par des médecins et des chercheurs renommés, comme les professeurs Eric Caumès ou Jean-Michel Claverie pour ne citer que quelques exemples, serait de même nature qu’un préservatif !
Un préservatif que, si l’on croit – bien qu’il faille actuellement faire un effort pour le croire – notre premier ministre Jean Castex, l’on doit renouveler tous les quatre mois, en s’injectant à nouveau, car on risquerait sinon, non seulement la désactivation du pass sanitaire (voire vaccinal), mais aussi des poursuites pénales, selon David Smajda et Benjamin Fellous.
On imagine donc des procès où des avocats militants pour le bien commun, comme Maître Benjamin Fellous, essayeront de convaincre le juge qu’une certaine personne non vaccinée a contaminé à un certain moment une autre personne, victime de cette contamination.
Là où la démagogie s’arrête, les problèmes arrivent.
Comment prouver en effet que cette personne non-vaccinée, au moment précis de sa rencontre avec la victime, était positive et contaminante ? Peut-être que nos deux militants ont inventé la machine à voyager dans le temps ? Et, même si on sait établir que notre personne non-vaccinée était positive, comment prouver scientifiquement et/ou cliniquement qu’une contamination a vraiment eu lieu ?
Et si la personne contaminée est vaccinée et a subi des dégâts sur sa santé, pourquoi se retournerait-elle vers une personne spécifique parmi ses nombreux contacts quotidiens qui l’aurait potentiellement contaminée, et pas vers le fabriquant d’un produit pharmaceutique qui lui avait promis qu’il ne risquerait pas de développer une forme grave de la maladie en l’injectant ?
Mais il est peut-être préférable de désigner des boucs émissaires pour protéger les décideurs politiques et les fabricants de produits expérimentaux de demandes d’indemnisation ?
Á noter que les auteurs de la tribune font valoir que « les rarissimes effets secondaires indésirables sont largement dépassés par les effets bénéfiques et positifs des vaccins permettant de diminuer la transmission, la gravité, les passages en réanimation et la mortalité ».
Par rapport à ces effets « rarissimes » (sic), nous nous permettons d’inviter David Smajda et Benjamin Fellous à prendre contact avec l’association Verity France. Peut-être, dans leur militantisme fervent pour le bien commun et pour le droit, pourraient-ils consoler les parents de Maxime, Mélanie et Sofia et leur expliquer que leurs enfants sont morts sur l’autel de l’immunité collective, victimes collatérales de la guerre déclarée le 16 Mars 2020 par le président de la République qui ne font malheureusement partie que des « effets rarissimes » (sic) ?
Finalement, puisque ces deux militants évoquent le droit pénal, nous nous permettons également de finir notre exclusivité avec un rappel au droit pénal, notamment de l’article 223-8 du Code Pénal :
« Le fait de pratiquer ou de faire pratiquer sur une personne une recherche mentionnée aux 1° ou 2° de l’article L. 1121-1 ou sur un essai clinique mentionné à l’article L. 1124-1 du code de la santé publique sans avoir recueilli le consentement libre, éclairé et, le cas échéant, écrit de l’intéressé, des titulaires de l’autorité parentale ou du tuteur ou d’autres personnes, autorités ou organes désignés pour consentir à la recherche ou pour l’autoriser, dans les cas prévus par le code de la santé publique ou par les articles 28 à 31 du règlement (UE) n° 536/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 relatif aux essais cliniques de médicaments, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 € d’amende ». Les mêmes peines sont applicables lorsque la recherche interventionnelle est pratiquée, alors que le consentement a été retiré.
Article 223-8 du Code Pénal
On attend impatiemment la nouvelle « exclusivité » du Parisien.
The show must go on.
Source : Publié par Enseignement Recherche Libertés
Lire également : Action & Démocratie – Lettre d’information n°39 – 10 janvier 2022
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme