Au Kazakhstan, la partition est à trois temps entre quatre acteurs.
La Russie à la tête de l’OTSC (Organisation du Traité de la Sécurité Collective) dont le Kazakhstan est un pays membre est intervenue militairement. L’autre pays qui est intervenu au Kazakhstan est la République Populaire de Chine.
C’est des experts chinois en télécommunications et en cyberguerre qui ont fourni une solide assistance aux autorités et forces de sécurité kazakhs pour le blocage des services Internet et le filtrage des réseaux de téléphonie mobile.
La Russie et deux autres pays d’Asie centrale membres de l’OTSC sont en charge de démanteler ou du moins neutraliser les puissants réseaux révolutionnaires créés à l’intérieur des services de renseignement et du haut commandement des forces armées kazakhs.
Le pays demeure sous couvre-feu et la loi martiale est de facto décrétée dans plusieurs villes du Kazakhstan. Les forces de sécurité ont pour instruction de tirer sans sommation sur les émeutiers armés. Selon des sources kazakhs, plus de 4400 personnes dont des étrangers ont été arrêtées au Kazakhstan depuis le début de l’insurrection. Le Chef des services spéciaux du Kazakhstan et des officiers supérieures des forces armées sont partie prenante de l’insurrection.
Beaucoup plus qu’en Ukraine ou même en Géorgie, La Russie a cette fois-ci mis le paquet en évitant autant que possible de médiatiser son implication prompte et décisive et au Kazakhstan. Les forces russes sont assistées par des troupes venus d’Arménie, du Bélarus et du Tadjikistan. La Chine qui dispose d’énormes intérêts au Kazakhstan a eu l’occasion de tester dans des conditions de guerre hybride en phase I à l’échelle d’un pays d’une superficie de 2 724 900 km carrés ses capacités de contre-cyberguerre et d’interdiction réseaux. C’est une répétition à échelle réduite de ce qui risque de survenir à plus grande échelle dans un futur très proche.
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