La situation au Kazakhstan, l’un des principaux producteurs mondiaux d’uranium, risque d’avoir un impact sur la filière nucléaire mais également sur les cours du pétrole et du gaz.
La crise en cours au Kazakhstan- et elle est assez sérieuse pour avoir enclenché un plan d’urgence secret russe- a déjà un impact direct sur les prix du l’uranium. Le Kazakhstan est l’un des principaux producteurs d’uranium au monde avec près de 40% de la production mondiale.
Les actions de Kazatomprom, le plus grand opérateur national, ont chuté de 11 % à la bourse de Londres. En parallèle, les prix de l’uranium ont bondi de 8% sur les marchés internationaux au moment où la Commission européenne prépare un projet visant à octroyer le label vert à la filière nucléaire.
Le Kazakhstan est parmi les premiers exportateurs de pétrole et de gaz en plus d’être un producteur majeur d’uranium. La décision du gouvernement kazakh de lever les subventions sur le prix du GNL dans le cadre d’une levée de certaines subventions a créé une crise géostratégique majeure.
La neutralisation de l’internet et des réseaux aura un impact négatif sur les cryptomonnaies et les communications et démontre l’existence de capacités de cyberguerre avancées.
Le retrait chaotique des États-Unis et de leurs alliés d’Afghanistan après un calvaire de près de deux décennies a affaibli le flanc meriodional de l’OTSC (Organisation du Traité de Sécurité Collective) et particulièrement le Tadjikistan. Mais la cible de choix semble être le Kazakhstan. Les théoriciens russes de la Gibridnaya Voyna attendaient l’adversaire suivant un axe s’étendant de la Scandinavie à la Crimée mais il semble bien que la guerre hybride adverse basée sur le chaos créatif ait frappé le point le plus stratégique. Ce qui explique la réaction russe, l’une des plus décisives jamais observées, avec le déclenchement du plan inspiré du plan secret “День приговора” (Fin du monde): verrouillage total du territoire, disparition de l’internet, aveuglement des satellites d’observation, brouillage électronique et electro-magnétique, sécurisation des entrepôts et des infrastructures stratégiques et déploiement de forces spécialisées dans la guerre assymétrique hybride de cinquième génération. C’est incontestablement un conflit futuriste qui préfigure ce que seront les conflits hybrides à large spectre et d’intensité moyenne qui cibleront les zones disposant de ressources stratégiques majeures.
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