Des manifestants ont pénétré, mercredi, dans un bâtiment de la mairie d’Almaty, la capitale économique du pays, secoué par un mouvement de colère depuis dimanche. Les manifestants dénoncent notamment la hausse des prix du gaz.
Des troupes russes appelées en renfort comme au temps de l’Union soviétique : à la demande du Kazakhstan, Moscou et ses alliés de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé, jeudi 6 janvier, l’envoi d’une « force collective de maintien de la paix » au Kazakhstan.
Le président de l’OTSC, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a indiqué sur Facebook que l’alliance avait décidé d’envoyer « une force collective de maintien de la paix » pour « une durée de temps limitée afin de stabiliser et normaliser la situation dans ce pays », qui a été provoquée par « une ingérence extérieure ». L’OTSC rassemble autour de la Russie plusieurs anciennes républiques soviétiques, dont la Biélorussie et l’Ouzbékistan.
Depuis dimanche, le Kazakhstan est le théâtre d’importantes manifestations pour protester notamment contre une hausse des prix du gaz. Des manifestants ont pénétré, mercredi 5 janvier, dans la mairie et dans l’aéroport d’Almaty, la capitale économique de ce pays d’Asie centrale. Plus de deux cents d’entre eux ont été arrêtés, selon la police locale. Du côté des forces de l’ordre, 317 policiers ont été blessés et huit d’entre eux ont perdu la vie, selon le ministère de l’Intérieur.
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire, ce qui conduit à « restreindre la liberté de mouvement, y compris les transports », et interdire « les évènements collectifs et les cérémonies familiales liées aux naissances, mariages ou décès », selon les explications de la chaîne Khabar 24. M. Tokaïev a promis « d’agir de la manière la plus ferme possible » contre ces manifestations. « En tant que président, je suis contraint de protéger la sécurité et la paix de nos citoyens, de m’inquiéter de l’intégrité du Kazakhstan », a-t-il déclaré en russe à la télévision kazakhe. Le soir même, il a demandé l’aide militaire de Moscou et de ses alliés, estimant que son pays était attaqué par des groupes « terroristes » ayant « reçu un entraînement approfondi à l’étranger ».
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