Dans le procès de Ghislaine Maxwell, la question essentielle est de savoir pourquoi le Mossad israélien pour lequel elle sous-traitait en compagnie du milliardaire Jeffrey Epstein, a décidé de la lâcher. Une question que le procès n’est pas prêt d’aborder.
En dépit de ses nombreux réseaux, Jeffrey Epstein a été officiellement “suicidé”dans une prison de New York, c’est-à-dire retiré de la circulation. Mort ou vif, sa disparition est un gage de protection de l’industrie du chantage aux mœurs auxquels sont soumis une grande proportion de responsables politiques, des Chefs de gouvernement, des membres de familles royales, des officiels, des célébrités, des sportifs, des scientifiques de renom et des capitaines d’industrie dans le monde libre depuis des décennies.
Ce fut le premier séisme qui secoua les tenants d’un système que l’on devinait vacillant. Le cas Maxwell, fille d’un des magnats de presse les plus influents au monde, ayant rendu d’immenses services au Mossad et à la cause sioniste dans son ensemble, révèle la persistence d’un schisme que l’on croyait impossible au sein de ces forces qualifiées d’obscures tentant de contrôler tous les aspects de la vie dans le monde dit libre.
Par une certaine ironie du sort, les commanditaires des vols du Lolita Express se sont transformés en procureurs inquisiteurs par proxy. À un moment donné, la machine a du soit d’enrayer, soit que les exécutants devenaient de plus en plus incontrôlables. À moins d’une mise en scène exploitant des éléments d’une sous-culture à double tranchant usitée dans les deux sens. C’était pourtant une machine bien huilée, ayant des connexions solides avec l’industrie pornographique, le showbizz, la pègre et le monde politique. Avec des solides références et des exploits historiques comme l’abdication du Roi Édouard VIII au trône de l’Empire britannique la veille de la Seconde Guerre mondiale afin de pouvoir se marier avec Wallis Simpson, une mystérieuse roturière américaine ou plus récemment l’affaire Monica Lewinsky qui a ébranlé la présidence de Bill Clinton pour la partie fort visible de l’iceberg.
Quelque chose ne s’est pas très bien passé sous la présidence folle de Donald Trump, un homme d’affaires féru de téléréalité et dont les frasques étaient tellement nombreuses qu’elles étaient exploitées aussi bien par le Mossad que par les Russes. Si G.W. Bush et Barack Obama eurent qu’à se soumettre sous peine de révélations scandaleuses, Trump ne se souciait pas trop de la machine même s’il connaissait où il devait s’arrêter. La machine à pièges de miel donnait toujours le relais aux redressements fiscaux et à l’épluchage des comptes puis aux tueurs professionnels si les méthodes douces s’avèrent insuffisantes.
Remplacement d’outils devenus inadéquats? Retrait? Guerre intestine? La machine à miel s’est enrayée à un moment précis. Une période charnière dans l’histoire contemporaine falsifiée d’un monde en plein effondrement qu’il faut maquiller par une crise sanitaire, une révélation sur les extraterrestres ou une menace imminente d’une guerre nucléaire. Cela ne change rien au tableau. Le bateau a coulé. Restent les survivants qui s’acharnent à se maintenir sur des canots de fortune. Tels les malheureux de la Méduse.
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