Le Média en 4-4-2 : Si le messianisme se fonde sur la croyance que « la rédemption du peuple juif et les temps messianiques doivent être précédés de grandes catastrophes et de bouleversements majeurs », le messianisme actif, lui, consiste à conduire le monde au plus bas pour hâter la venue du Messie… Qu’est-ce qui vous a fait dire dès avril 2020 que le covid-19 n’était pas un simple virus provenant du marché de Wuhan ?
Youssef Hindi : Il y a plusieurs indices qui m’ont mis la puce à l’oreille. Et surtout, je n’avais pas oublié le précédent : la pandémie de H1N1 en 2009 qui ressemblait, avec le recul, à une grande répétition du covid-19. Étant donné que les peuples ont la mémoire courte, il faut rappeler certains faits.
Tentant de provoquer une panique générale, les médias et les dirigeants nous ont présenté le H1N1 comme une pandémie dangereuse. Souvenez-vous aussi qu’AstraZeneca avait produit en un temps record un vaccin que le gouvernement de l’époque a tenté, en vain, d’imposer à la population qui n’avait pas été prise de panique. Rappelez-vous aussi de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui a acheté avec l’argent du contribuable pour 712 millions d’euros de doses de vaccins AstraZeneca, laboratoire dont Mme Bachelot avait été salariée.
On entendait alors marteler une rhétorique similaire à celle qu’on nous assène depuis le début du covid-19. Le H1N1 était, dans la bouche de Bachelot, cette ancienne déléguée à l’information médicale chez AstraZeneca, un virus mortel. Elle disait, alors qu’elle était ministre de la Santé, que « cette grippe (H1N1) a tué dix-huit personnes ce week-end, en particulier des personnes qui n’avaient aucun facteur de risque » et elle appelait à « ne pas relâcher la garde sur la vaccination », précisant que « la semaine prochaine, les médecins généralistes volontaires pourront vacciner dans leur cabinet ».
À la fin de l’épidémie H1N1, en 2010, le virologue Bruno Lina a reconnu « on en a fait beaucoup plus que ce qui était nécessaire » contre la grippe A (H1N1), et d’ajouter que « le virus n’était pas aussi dangereux qu’on l’avait cru ».
C’est ce qui me conduit à qualifier le covid-19 de remake du H1N1.
En outre, les idéologues messianistes nous ont servi, à l’occasion du covid-19, le même discours qu’à l’époque du H1N1. À chacune de ces « pandémies », Jacques Attali et d’autres personnages éminents de l’oligarchie occidentale (Henry Kissinger, Gordon Brown) nous ont tenu et nous tiennent un discours quant à la nécessité de mettre sur pied un « gouvernement mondial » pour lutter contre le virus.
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Cela fait plusieurs années que j’étudie l’histoire et les différentes formes du messianisme, et j’y ai consacré plusieurs ouvrages. Dans une conférence récente, le célèbre philosophe et historien Marcel Gauchet ne dit pas autre chose que moi lorsqu’il affirme que « le messianisme juif est un impérialisme mystique ».
Vous expliquez que ce messianisme actif a su, au cours de l’histoire, « révéler, accompagner ou prolonger certains événements et catastrophes historiques majeurs, à l’instar de la révolution de 1789, la révolution bolchevique, la Seconde Guerre mondiale, la chute du mur de Berlin et, aujourd’hui, la « pandémie » de covid-19 » pour nous amener vers le gouvernement mondial tant désiré par cette élite. Sont-ils en train de pousser la dernière pièce d’un plan préparé depuis plusieurs siècles ? Sommes-nous proches de l’échec et mat, si nous ne faisons rien ?
Je ne parle jamais de « plan préparé depuis des siècles ». Le messianisme n’est pas un plan, c’est une promesse eschatologique que l’on trouve inscrite dans la Bible hébraïque, c’est un mouvement, une espérance, une méthode de domination dans une certaine mesure. C’est un « impérialisme mystique ».
Tout au long de l’histoire, les messianistes ont cru voir dans certains événements les signes de la rédemption, de la venue du Messie ; et parfois ils ont suivi des personnages qui ont prétendu être « le Messie ».
Le covid-19 est considéré par les messianistes, laïcs ou religieux, comme l’une de ces catastrophes précédant les temps messianiques attendus fiévreusement. Mais il ne s’agit pas de leur dernière pièce ni de la dernière catastrophe qui sera utilisée comme levier pour accéder à l’utopique gouvernement mondial.
Le 20 juillet 2020, le président du Forum économique mondial, Klaus Schwab, déclarait que l’on « ne prête pas suffisamment attention à l’effrayant scénario d’une cyberattaque globale qui occasionnerait un arrêt complet de l’approvisionnement en électricité, des transports, des services hospitaliers, de notre société dans son entièreté. (…) La crise du Covid-19 sera perçue, à cet égard, comme une petite perturbation en comparaison à une cyberattaque majeure ».
Demeure également le risque d’une guerre mondiale, une confrontation entre le bloc otanesque, d’un côté, et la Russie ainsi que la Chine, de l’autre.
Sans oublier les catastrophes écologiques. L’écologisme étant un volet important du globalisme.
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Chacun de ces événements « apocalyptiques » sera l’occasion et le prétexte de tenter d’imposer aux peuples de l’Occident et de sa périphérie une gouvernance dite mondiale, tyrannique, sanitaire, numérique et policière.
L’histoire ne connaît pas d’échec et mat, du moins tant qu’elle n’est pas terminée. Pour les chrétiens et les musulmans, l’histoire se conclut par l’imposition de l’ordre divin, le retour du Christ et la défaite des forces antichristiques. D’ici là, le combat continue, la guerre se poursuit, et celle-ci est pavée de batailles gagnées et perdues.
Donc il ne faut en aucun cas désespérer ni s’affliger, car ces choses doivent arriver, et ceux qui persévéreront dans la vérité seront sauvés. La vérité quant à elle perdurera jusqu’à la dernière heure n’en déplaise à nos ennemis.
Vous employez le qualificatif « utopique » pour désigner le projet de mise en place d’une gouvernance mondiale. Pourtant de nombreux dirigeants mondialistes l’appellent de leurs vœux et tous les éléments semblent se mettre en place pour que cela se réalise. Qu’est-ce qui vous fait dire que ce projet n’est pas réalisable ?
Le terme utopia désigne un monde idéal, une société parfaite qui n’existe pas, qui n’a jamais existé. Du point de vue de certains messianistes, le gouvernement mondial – comme la dictature du prolétariat rêvée par les communistes –, cette utopie, cette société parfaite, est un objectif à atteindre. Dans le messianisme traditionnel, l’utopie correspond au paradis terrestre, au jardin d’Eden que la Torah (dans le livre de la Genèse) situe sur Terre, en Mésopotamie, et qu’il s’agit de restaurer. Mais cette restauration s’accompagne d’éléments utopiques. Le monde post-historique, l’ère messianique, est une synthèse de restauration et d’utopie.
Ce projet de gouvernement mondial est irréalisable pour la simple raison que les pays où vit l’écrasante majorité des habitants de la Terre ont à leurs têtes des dirigeants qui n’entendent pas dissoudre leur État dans le moule globaliste. La Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil et nombre de pays qui ne sont pas sous domination occidentale préservent, et parfois renforcent, leur souveraineté nationale.
Seuls les États occidentaux, avec des nuances, suivent la voie du transfert de souveraineté vers des institutions supranationales comme l’Union européenne et acceptent d’abandonner leurs prérogatives régaliennes, à l’instar du contrôle monétaire. Il faudrait donc plutôt parler d’un gouvernement occidental, européen plus précisément. Mais il n’est pas certain que les peuples européens se laissent gouverner par un président de l’Union européenne prenant ses ordres à Washington sans heurts ni révoltes.
En parlant de vagues de révoltes, vous expliquez que les élites ont précipité leur agenda avec le covid suite aux menaces qu’ont constitué le Brexit, l’élection de Trump en 2016 et les Gilets jaunes. À se précipiter, ont-ils commis des erreurs qui pourraient jouer contre eux ? Et quel regard portez-vous sur les mouvements de contestation actuels ?
La politique économique, depuis les années 80, consiste à détruire le monde ouvrier dans un premier temps et les classes moyennes dans un second. Les tenants du capitalisme financier qui dirigent l’économie occidentale prennent aujourd’hui un pari risqué : accélérer la destruction des classes moyennes tout en instaurant une tyrannie policière, numérique et sanitaire pour juguler et conjurer la révolte des peuples qui a commencé et qui risque de s’accentuer à cause de cette destruction socio-économique.
Cette stratégie est dangereuse pour l’oligarchie et le personnel politique, car la violence politique peut provoquer en retour des révoltes d’une intensité telle qu’ils regretteront les Gilets jaunes.
Ce qui m’amène aux mouvements de contestations actuels. Je vais répéter ce que j’écris maintenant depuis plusieurs années. La destruction de l’économie et du Code du travail à la faveur du covid-19 conduit à une accélération de la paupérisation de la classe moyenne ; processus qui entraînera une révolte d’ampleur plus large que celle des Gilets jaunes, par la jonction de la France périphérique (que représentent les Gilets jaunes) et des catégories socio-professionnelles composant la classe moyenne.
Mais nous n’y sommes pas encore tout-à-fait, car les manifestations qui ont démarré cet été n’ont pas pour cause première l’appauvrissement de masse, lequel est provoqué sciemment par le pouvoir. Il s’agit de manifestations contre le pass sanitaire, contre la société discriminant les non-vaccinés, contre la tyrannie numérique et policière, en somme pour la liberté et l’égalité des droits. Les Gilets jaunes manifestaient, quant à eux, pour leur survie, là est toute la différence. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi les manifestations contre le pass sanitaire n’ont pas le caractère « violent » qu’avaient celles des Gilets jaunes.
D’après Stéphane Sirot, spécialiste des grèves et du syndicalisme, les manifestants contre le pass sanitaire « sont assez diplômés et font partie, pour un certain nombre d’entre eux, de ce qu’on appelle communément classes moyennes ».
Les manifestations anti-pass sanitaire amorcent l’entrée des catégories supérieures (aux Gilets jaunes dont les revenus oscillent entre 1 000 et 1 500 euros net mensuels) dans le mouvement de révolte.
Cette dimension sociologique inquiète le pouvoir et l’intelligentsia aux ordres, car l’implication des éduqués supérieurs dans un mouvement de révolte, qui pourrait fusionner avec la France périphérique, augmente considérablement la possibilité d’une révolution future. C’est-à-dire la naissance d’un mouvement structuré intellectuellement, mettant hors jeu les syndicats et les organisations de gauche.
Ces manifestations ne sont pas violentes, mais elles sont massives et sociologiquement plus diverses que celles des Gilets jaunes. La radicalisation de la révolte n’adviendra toutefois que lorsque l’appauvrissement des classes moyennes, des patrons de PME et des professions intermédiaires, sera insoutenable.
C’est une question de mois ou d’années.
Cette attaque de la finance internationale contre les classes moyennes entre dans la stratégie du « Great reset ». Cette destruction économique est accompagnée d’une spoliation ; le coupable désigné étant bien entendu le covid-19… Quelle va être selon vous la prochaine étape de l’oligarchie mondiale pour la mise en place de la « grande réinitialisation » voulue, entre autres, par le Forum économique de Davos de Klaus Schwab ?
J’ai évoqué plus haut la cyber-pandémie annoncée par Klaus Schwab comme éventuelle future catastrophe pour passer à l’étape supérieure de l’agenda oligarchique. Dans mon ouvrage, je traite également de ce qui nous est présenté comme le danger écologique imminent qui succédera, ou plutôt se combinera au covidisme.
C’est une combinaison du néo-capitalisme et de l’écologisme qui visent le même objectif : la réduction de la population mondiale. On est passé de la société de consommation, promue par le capitalisme industriel et productiviste, à ce que j’appelle « la société de consumation ». La consumation d’une énergie excédentaire, d’êtres humains surnuméraires, une main-d’œuvre devenue « inutile » et surtout dangereuse du point de vue du pouvoir occidental.
D’où le projet d’automatisation de nombre d’emplois (pour maintenir la distanciation sous couvert de lutte contre le virus), rédigé noir sur blanc dans le livre de Klaus Schwab. Schwab se réfère notamment à deux universitaires de l’université d’Oxford qui « en 2016, sont arrivés à la conclusion que jusqu’à 86 % des emplois dans les restaurants, 75 % des emplois dans le commerce de détail et 59 % des emplois dans le secteur du divertissement pourraient être automatisés d’ici 2035 ».
Et le président du Forum économique de Davos d’ajouter que « la pandémie va accélérer l’adoption de l’automatisation sur le lieu de travail et l’introduction de plus de robots dans notre vie personnelle et professionnelle. Dès le début des confinements, ajoute Klaus Schwab, il est apparu que les robots et l’IA (intelligence artificielle) constituaient une alternative “naturelle” lorsque la main-d’œuvre humaine n’était pas disponible ».
Cela dans le but de « réduire les risques pour la santé des employés », ajoute-t-il.
On justifie là la suppression des emplois sous couvert de protection sanitaire. Vous serez au chômage, mais en bonne santé… Le système capitaliste passe de la croissance à l’a-croissance ; une destruction des emplois, des catégories populaires, des classes moyennes, et donc des hommes. Il s’agit d’un sacrifice économique pour sauver l’oligarchie.
Le discours écologique apporte à ce projet néo-capitaliste le mythe justificateur, le storytelling, qui se résume ainsi : « Il faut réduire la population mondiale pour sauver la planète ». C’est la mise en place d’une politique de dépopulation pour combattre le réchauffement climatique.
Je rapporte dans mon livre des études mettant en évidence que les vaccins contre le covid-19 ont provoqué des troubles du cycle menstruel chez les femmes. Dans les prochaines années nous verrons si oui ou non ces vaccins ont conduit à une chute de la natalité.
Dénatalité, consumation économique, sacrifice écologique sont les différents volets du covidisme.
Vous évoquez aussi le rôle des GAFAM, qui « offrent aux États policiers les moyens technologiques pour maintenir en rang les populations spoliées ». En prenant du recul, on peut se rendre compte que tout a été fait au fil des décennies pour que la population s’accapare ces nouvelles technologies et en devienne dépendante pour qu’au final, elles puissent être utilisées contre elle par les élites. Comment pouvons-nous lutter au quotidien contre ces technologies ? Avons-nous encore les moyens de nous en défaire ?
Ce n’est pas mon domaine de spécialisation. Je dirais que le meilleur moyen de combattre ces technologies et les tyrannies numériques est de s’en défaire. Or, aujourd’hui, quand vous faites vos courses, vous les payez à une caisse automatique, vous achetez vos billets de train et d’avion sur Internet, et certaines démarches administratives ne se font plus que sur le web. Il devient rare, voire impossible, d’avoir un rendez-vous ou un fonctionnaire au bout du fil. Nous avons affaire, la plupart du temps, à des machines qui nous envoient des réponses automatiques.
L’automatisation et la numérisation de la vie sociale conduira peut-être de plus en plus de gens à fuir les villes pour créer des communautés dans les campagnes et retrouver une vie saine. Ceux-là qui ne supporteront plus la tyrannie sanitaire et policière, seront qualifiés de « sécessionnistes », de « survivalistes », voire de « terroristes ».
Vous expliquez que « l’État français cherche à mettre la main sur l’épargne du peuple », argent qui nous appartient, « tandis que le gouvernement détruit sciemment l’économie et les emplois ». Le covid étant « le moyen de spolier la bourgeoisie » qui s’imagine à l’abri. Comment vont-ils s’y prendre pour y arriver ?
Les Français doivent savoir avant tout à quoi servent leurs impôts directs et indirects. Le troisième poste de dépense de l’État est le remboursement des intérêts de la dette, une dette illégitime. Depuis la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 appelée Loi Pompidou-Giscard ou Loi Pompidou-Giscard-Rothschild, les emprunts de l’État ne se font plus auprès de la Banque de France à bas taux, mais auprès de banques privées. Depuis, la dette publique a explosé (2 762 milliards d’euros au deuxième trimestre 2021).
En langage clair, nos impôts vont dans la poche des banquiers. C’est un système que Karl Marx avait parfaitement décrit et qu’il appelait le « rançonnage de l’État » par la dette. Les banquiers prennent en otage les États qui rackettent les peuples pour engraisser ces financiers.
Aujourd’hui, l’État français cherche à mettre la main sur l’épargne des Français (qui a augmenté depuis le premier confinement) pour le compte des banques. Et il y a eu des précédents, en Italie, à Chypre. Et cela a été fait et se fera pour « résorber la dette ». Les confinements, semi-confinements, couvre-feux et autres restrictions contractent l’économie et augmentent la dette publique. Et le discours du pouvoir en place consiste à culpabiliser les épargnants qui ont mis de l’argent de côté pour faire face à cette destruction économique. Ainsi, l’État cherche une justification pour ponctionner une partie de votre épargne (10 % ou plus) pour participer à « l’effort de guerre anti-covid ».
Parallèlement à cette spoliation, l’objectif des élites est aussi d’arriver au passeport numérique. « Les chercheurs travaillent également à augmenter la quantité de données pouvant être encodées, afin d’inclure des informations telles que la date d’administration et le numéro de lot du vaccin. Et pourquoi pas la pièce d’identité, le passeport, la carte bleue et le numéro de sécurité sociale ? ». Et pourquoi ne pas lier le futur revenu universel (qui remplacera toutes les autres aides de l’État) à la vaccination pour la rendre encore plus obligatoire ?
Vous faites référence à ce que j’écris sur la surveillance numérique. Le passage que vous citez concerne une technologie en cours de développement par le Massachussetts Institute of Technology (MIT) et financée par la Fondation-Bill-&-Melinda-Gates. Un vaccin au carnet de santé intégré sous forme de nanoparticules injectables sous-cutanées et lisibles par un smartphone permettant de confirmer qu’une personne a bien été vaccinée. Cette étude du MIT a été publiée le 18 décembre 2019 dans Science Translational Medicine, alors que la pandémie de covid-19 démarrait.
La techno-tyrannie n’est plus du strict domaine de la science-fiction, c’est notre présent et notre avenir. Avec ce type de technologie tout devient possible. Ils pourront éventuellement conditionner l’octroi d’aides sociales (futur revenu universel, RSA, allocations familiales) à la vaccination, vous bannir de la société et vous réduire à la clochardisation instantanément.
Vous nous permettez de saisir les soubassements religieux et anthropologiques de cette révolution majeure que traverse l’Occident. Quand nous exposons cette vision de la pandémie d’un point de vue « messianique » à des proches, beaucoup utilisent Israël qui est à la pointe de la « vaccination » en nous rétorquant qu’ils ne pourraient pas « vacciner » de la sorte si leur « vaccin » n’était pas sûr. Pourtant, le peuple juif a souvent été sacrifié par ses maîtres, et vous nous donnez de nombreux exemples. Comprenez-vous que cela soit difficilement imaginable que de telles choses se reproduisent ?
En Occident, les peuples vivent encore mentalement, mais de moins en moins, dans l’idée qu’ils sont gouvernés par des systèmes « démocratiques » et « libéraux », et conçoivent très difficilement que leurs dirigeants puissent mener des politiques volontairement mortifères. Des politiques économiques, sociales, sanitaires que les analystes et autres opposants expliquaient par l’incompétence de la caste dirigeante. Ils commettraient simplement des erreurs.
Mais à l’occasion de la gestion covidienne — qui permit de voir au grand jour l’emprise des laboratoires pharmaceutiques sur les gouvernements, et leur collusion capitalistique avec les grands média et les banques — de plus en plus de voix s’élèvent, notamment dans le monde scientifique, pour dénoncer une guerre menée contre les peuples.
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Il y a là un non-dit religieux : le peuple juif, considéré par lui-même comme élu, a joué malgré lui dans cette affaire d’injection d’un produit expérimental son rôle de « guide », de « phare de l’humanité », de Messie collectif.
Il y a un autre non-dit sur lequel ont joué les dirigeants et les médias qui ont été les acteurs de la propagande du gouvernement israélien allié à Pfizer, qui ont fait d’Israël le laboratoire de la vaccination, du pass sanitaire et de la citoyenneté à deux vitesses (un modèle de société qui exclut les non-vaccinés) imposés en France et dans nombre de pays occidentaux.
Ce non-dit se fonde sur le stéréotype d’une unité du monde juif, une unité entre élites juives et peuple juif. Les dirigeants juifs protégeraient coûte que coûte leur communauté. Or, rien n’est plus faux et j’ai apporté les exemples historiques pour le démontrer aux lecteurs.
J’ai aussi analysé cette vaccination de masse sous l’angle anthropologique, et je suis arrivé à la conclusion vertigineuse que nous étions face au plus grand sacrifice de l’histoire de l’humanité. Un sacrifice silencieux, qui ne dit pas son nom, et qui en est plus difficile à identifier.
Pour faire accepter ce sacrifice déguisé en vaccination, l’on a commencé par le sacrifice du peuple juif, « peuple messie ». Un sacrifice rémunératoire qui a d’autant plus de valeur qu’il s’agit du « peuple élu ». Car l’on ne sacrifie, par définition, que ce qui nous est cher, ce qui a une valeur symbolique lourde. Ce sacrifice à grande échelle est directement corrélé au messianisme, et je pense que mon ouvrage le prouve.
Je ne vais pas développer plus en avant ici cette thèse mais depuis que je l’ai avancée publiquement, elle a fait son chemin et elle a été reprise notamment par l’ancien haut fonctionnaire Éric Verhaeghe et par l’historien des religions, spécialiste du sacrifice, Christophe Lemardelé.
Votre comparaison entre les sacrifices des Aztèques et le « sacrifice silencieux » que nous observons actuellement est d’ailleurs très frappant. Vous avancez le chiffre de 3 milliards de personnes à éliminer pour sauver la planète, d’après, entre autres, un article du Monde de 2010. Quel est votre point de vue sur le réchauffement climatique ? Que se cache-t-il derrière les accusations « écologiques » de l’élite faites aux citoyens ?
Pour être précis, je compare le sacrifice aztèque au sacrifice économique. J’aborde dans mon livre différents types de sacrifices. Votre question porte sur le sacrifice écologique. Comme je l’ai expliqué, ces différents types de sacrifices suivent une logique générale cohérente.
Et les chiffres délirants de réduction de la population mondiale ne sont pas issus de mon imagination. Tout ce que j’écris est parfaitement sourcé et officiel :
« Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a affirmé dans son rapport de 2009 sur l’état de la population mondiale, présenté lors de la conférence de Copenhague le 18 novembre 2009, que le réchauffement planétaire ne peut être endigué que par une réduction massive de la population mondiale.
Quasiment au même moment, un rapport, élaboré par la London School of Economics (LSE) à la demande de l’Optimum Population Trust (OPT) — une ONG britannique militant pour réduire la population mondiale — estimait que le moyen le moins coûteux de résoudre le problème du réchauffement planétaire serait de réduire la population mondiale de 500 millions d’individus d’ici 2050. Or, comme la majorité des projections prévoient que la population totale devrait s’élever à plus de 9 milliards d’ici là, la proposition de réduire la population mondiale à seulement 6 milliards implique l’élimination de 3 milliards de personnes… »
N’étant pas scientifique, je n’ai pas d’avis tranché sur le réchauffement climatique. Je constate simplement que c’est un argument qui est utilisé pour faire culpabiliser les peuples. Le discours écologique consiste à dire que chaque bébé qui naît est « responsable de l’émission de x quantité de CO2 » conduisant au réchauffement climatique. Tout comme l’on fait porter la charge de la culpabilité sur les non-vaccinés qui seraient responsables de la diffusion du covid-19 (ce qui est scientifiquement erroné).
La solution est donc la réduction de la population mondiale par la diminution drastique du taux de natalité. On demande aux peuples de se suicider, en utilisant la culpabilité.
Là encore, l’anthropologie nous est d’un grand secours pour comprendre ce discours culpabilisant.
La culpabilité et le sacrifice sont intimement liés. Dans toutes les langues indo-européennes, les mots qui signifient « dette » sont synonymes de ceux qui signifient « péché » ou « culpabilité ». Le remboursement de la dette religieuse se faisait, dans quasiment toutes les cultures et traditions religieuses (hormis les religions monothéistes qui ont aboli le sacrifice expiatoire et rémunérateur), par le sacrifice d’un animal ou d’un être humain.
Cette dette-culpabilité était donc quantifiée, de la même façon que quantifient aujourd’hui les écologistes notre dette-culpabilité envers la Terre (qui redevient implicitement la déesse Gaïa pour qui il fallait sacrifier des animaux) : un bébé, nous dit une étude de l’université de l’Oregon sur laquelle s’appuient les écologistes malthusiens, est responsable de l’émission de 18 à 1 644 tonnes de CO2.
La solution, pour rembourser cette dette en CO2 est le renoncement à la procréation, l’avortement, un sacrifice d’enfants qui ne dit pas son nom. On peut se demander aujourd’hui pourquoi les laboratoires pharmaceutiques et certains États souhaitent vacciner les enfants, alors que ceux-là ne sont pas mis en danger par le covid-19…
Merci Youssef pour le temps que vous avez consacré à cet entretien. Nous vous laissons le mot de la fin si vous souhaitez aborder une dernière thématique.
Je souhaite apporter une touche d’optimisme à ce tableau extrêmement sombre.
Tout ce travail analytique qui contraint les chercheurs comme moi à plonger au plus profond du mal vise à permettre à ceux qui nous lisent et nous écoutent à y voir clair dans les ténèbres, à identifier l’ennemi, sa nature, ses contours et le combattre de façon appropriée.
C’est le combat de l’esprit qui précède et guide le combat politique. Et cette guerre spirituelle, cette lutte culturelle, nous sommes en train de la remporter. Alors n’ayez pas peur et préservez d’ici là votre intégrité physique, mentale et spirituelle, quoi qu’il en coûte.
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